• Lla Division aéromobile intégrée, telle que conçue en 1960 a vécu, du moins selon des schémas organisationnels rigides. Ce qui ne signifie pas la réduction de l'hélico au seul rôle de fournisseur de services aériens au profit des forces terrestres. La  manœuvre aéromobile demeure une composante de   la manœuvre aéroterrestre. Nul, n'ignore que les Marines sont les enfants chéris de l'Amérique, comparables à notre Légion Etrangère quant à la rigueur et l'efficacité. Mais en fait, le Marines Corps est une armée dans l'armée, capable d'une autonomie quasi totale et d'une disponibilité exceptionnelle.

    L'US MARINE CORPS déploie ses hélicos INTEGRES dans un composante aérienne qui est par ailleurs une véritable FORCE AERIENNE TACTIQUE INTEGREE. L'aéromobilité des unités des Marines constamment approfondie depuis la guerre de Corée, s'intègre harmonieusement dans une conception de la manœuvre aéroterrestre, TOUT ENTIERE vers l'APPUI de l'INFANTERIE AMPHIBIE. Les hélicos sont  de véritables auxiliaires aériens des unités terrestres, mécanisées ou non, avec une remarquable souplesse. La COMPARAISON des retours d'expérience irakiens et afghans de l'US Army et des Marines a ainsi montré que les APACHES de l'Army, privilégiant l'action autonome ou l'appui à distance et opérant TELS DES AVIONS en ALTITUDE  MOYENNE ONT SUBI en conséquence des PERTES SEVERES; les COBRA des Marines, opérant à BASSE ALTITUDE ,INTEGRES AUX FORCES TERRESTRES, n'ont eu à déplorer que des pertes BEAUCOUP PLUS FAIBLES.

    Leur intégration à la MANOEUVRE INTERARMES AU SOL, les préservant pour l'essentiel, du feu des armes lourdes. Mais une véritable révolution technologique  est intervenu avec l'apparition du MV-22 OSPREY, APPAREIL DE TRANSPORT HYBRIDE qui a coûté cher en vies humaines aux Marines pour sa MISE AU POINT, mais finalement remplacé le CH-46 comme principal vecteur des unités d'assaut. par air des Marines. Les COBRA, devenus trop lents étant déployés en avance vers les zones d'assaut. Cette conception d'emploi, entérinée dans le concept de MARINE AIR-GROUND TASK FORCE., est reflétée par l'intégration SYSTEMATIQUE d'un ECHELON AERIEN aux unités déployées des Marines.

    C'est l'importance accordée à l'APPUI et au SOUTIEN des forces terrestres qui s'avère DETERMINANTE, autorisant des opérations aéromobiles INTEGREES. Le cas Français , comme l' US  Army dispose de sa propre aviation, l'ALAT, dont nous avons parlé dans un précédent article.  La doctrine de l'ALAT en fait une VERITABLE ARME DE MÊLEE et "l'AEROCOMBAT" y tient lieu de mode d'action spécifique. L'hélico demeure certes affecté aux opérations terrestres, mais sans y être UIQUEMENT CONSIDERE  comme appui pour une  manœuvre principale nécessairement mécanisée. "LA TROISIEME DIMENSION" est considérée non seulement  comme l'ENVELOPPEMENT VERTICAL, mais également comme celui du DEPLOIEMENT d'une TACTIQUE SPECIFIQUE. Justifiant jusqu'en 2010 l'existence d'une Brigade aéromobile propre, ayant évolué aujourd'hui vers une intégration systématique d'un DETACHEMENT de l'ALAT (DETALAT) ou d'un Bataillon d'hélicoptères de combat ( BATALAT) à chaque groupement de l'armée de terre; sans être ORGANIQUE, l'aéromobilité n'en est pas moins intégrée., avec des moyens en hélicos relativement limités.

    L'organisation future des forces aéromobiles- et plus largement terrestres- devrait favoriser une DUALITE ORGANISATIONNELLE: des PETITS ECHELONS INTEGRES autant que possible et CONCENTRES sur la réalisation de missions tactiques spécifiques. Avec des échelons de commandement SUPERIEUR à partir ou au delà de la BRIGADE., disposant de plusieurs configurations types en fonction de leur mission opérative.

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  • l'emploi autonome d'unités aéromobiles, qui seul pouvait sous-tendre l'existence d'unités intégrées n'est pas un scénario crédible à notre époque dans le cadre d'opérations terrestres soutenues. . A l'instar des parachutistes, fixées les unités mobiles intégrées s'avèrent plus adaptées à des manœuvres CONCENTRIQUES combinées avec l'emploi de moyens terrestres. A l'instar des unités parachutistes, fixées, voire encerclées dès leur débarquement ou condamnées à mener des RAIDS ponctuels sans capacité à OCCUPER LE TERRAIN DANS LA DUREE QUAND ELLES NE SONT PAS RELEVEES RAPIDEMENT PAR DES UNITES TERRESTRES.

    La maturation des techniques aéromobiles a ainsi pu, paradoxalement, rapprocher l'emploi des hélicos de COMBAT de celui des chasseurs bombardiers. A partir des années 1990,l'hélicoptère de combat comme la forme la plus évoluée des hélicos d'attaque a poussé plusieurs armées à rapprocher les logiques d'emploi des voilures tournantes de celles des Forces AERIENNES au SENS LARGE. GUNSHIPS au Vietnam,et hélicoptères lourds véritable artillerie aérienne précise et puissante en cas de patrouilles réunissant plusieurs unités. En deux mots AIR POWER.

    Certains pays ont partagé leurs hélicos d'attaque et / ou de transport entre forces terrestres et aériennes, voire sous le seul commandement de ces dernières; ce fut le cas de la Russie, selon une logique plus proche de celle de l'US Army. Cependant les Marines constituent une véritable armée autonome, disposant de leur aviation et de leurs hélicos. le Royaume UNI a choisi une formule hybride. Les hélicos d'attaque  relèvent de l'Army et ceux du transport LOURD- en l'espèce les CH-47 CHINOOK- dépendent de la RAF.

    Dans un futur article sur l'avenir des hélicos nous verrons que les machines deviendront plus rapides et disposeront d'une ALLONGE et d'une AUTONOMIE  démultipliées, tendant à en faire de véritables appareils de combat  comparables aux avions à voilure fixe. Disposant de plus en plus importantes  capacités tant d'ATTAQUE que de transport et d'ISR (intelligence  Surveillance  Reconnaissance) démultipliées. Le développement actuel de hélicos HYBRIDES va encore atténuer la frontière, autrefois jugées étanches entre les deux catégories d'appareils.

    Les moyens aéronavals pourront rapidement devenir un des défis organisationnels MAJEURS des prochaines années. L'Aéronavale qui connait déjà un développement considérable deviendra une  armée de l'Air distincte ,ce qu'elle est déjà même en France. Confrontées à des contraintes financières considérables, de nombreuses forces aériennes européennes ont franchi le pas de confier l'ENSEMBLE de leurs aéronefs aux forces aériennes (exemple la JOINT HELICOPTER FORCE Britannique)

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  • L'une des premières raisons invoquées est évidemment surtout actuellement...l'accroissement des COÛTS, de DEVELOPPEMENT et d'ACHAT, autant que d'EXPLOITATION des VOILURES TOURNANTES.le NH-90 vaut à l'achat environ 32,5 MILLIONS d'euros en version TTH, un TIGRE HAD environ 30 MILLIONS. En comparaison avec un VBCI coûte 3,5 millions soit dix fois moins; un CHAR LECLERC environ 15millions ! L'idée d'une unité aéromobile entièrement intégrée , chacune disposant de son parc ORGANIQUE d'hélicos deviendrait INSUPPORTABLE financièrement parlant...

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  • Nous allons essayer de reprendre la suite, si " on" veut bien me le permettre...

    Donc, :les premiers missiles antichars entrent alors en service; la France étant pionnière en la matière. Dans le même temps, chaque Division américaine doit recevoir un FORT contingent d'aéronefs légers. à voilure fixe et de voilures tournantes (une centaine par division). Comme pour les chars, le dilemme  EMPLOI INTEGRE/ EMPLOI INDEPENDANT des hélicos caractérise donc les premiers travaux organisationnels sur l'aéromobilité. La 11° AIRBORNE DIVISION  est bientôt rebaptisée 1st CAVALRY DIVISION (Air Mobile)... Dès 1965, après un an d'expérimentations. Puis l'unité est expédiée au Vietnam pour une expérience de combat réelle.

    L'idée maitresse est, d'une part d'optimiser l'emploi des hélicos  en adaptant à leurs contraintes poids transportables (équipements d'unités d'infanterie ou d'artillerie classiques, créant ainsi des unités aéromobiles à PART ENTIERE sur un modèle proche de celui des Divisions aéroportées, adaptées aux contraintes du transport par AVION... Mais il faut réorganiser une grande unité TACTIQUE autour d'une NOUVELLE ARME  dont on estime qu'elle pourrait changer le CARACTERE du COMBAT  MODERNE. Mais par l'adoption de chars légers, l'unité aéromobile se rapproche des années 1930-1940. la mission aéromobile échoit après le Vietnam à la 101° AIRBORNE Division, la 1st CAVALRY devenant  Division   blindée  classique ,illustrant ce statut hybride de l'unité aéromobile intégrée, mais oscillant en permanence  entre  MOYEN d'APPUI  pour des unités au sol ou au contraire , appuyé.

    En France, la 4° Division AEROMOBILE (DAM)  est durant la guerre froide une unité où l'hélico est nettement unité appuyée avec une mission restreinte pour le segment du COMBAT ANTICHARS- en AVANT ou en FLANC-GARDE des Forces terrestres- En URSS, c'est l'inverse, l'hélico est conçu comme un moyen d'appui et  La manœuvre tactique s'effectuant presqu'entièrement au SOL, les unités aéromobiles voient les hélicos réduits à deux MISSIONS: APPUI-FEU et AEROTRANSPORT. La manœuvre tactique des unités aéromobiles s'exécutant presque entièrement au sol, à l'inverse des conceptions américaines de 1960.

    En 1980, les débats sont vifs entre les deux approches., sur fond de de recherche d'une MOBILITE MAXIMALE sur un espace de bataille ( qui pourrait être saturé d'armes chimiques tactiques (...) La conception soviétique du MI-24 HIND associant capacité d'emport en infanterie d'un Véhicule  d'infanterie (VC I) à la puissance de feu d'un hélico de COMBAT, montre le basculement vers des unités aéromobiles / mécanisées intégrées. A sein de l'OTAN, le britannique RICHARD SIMPKIN défend de même des unités où l'hélico de combat se substitue au CHAR et au véhicule d'infanterie, esquissant les caractéristiques d'un " MAIN BATTLE AIR VEHICLE", combinant phase terrestres  et aérienne.

    Ces conceptions relevaient toutes d'une DECENTRALISATION vers les ECHELONS TACTIQUES SUBALTERENES ( bataillon, voire compagnie) comme en Algérie voire avec des cellules réduites à une ou deux machines; comparables à ce qui se passe dans la marine souvent avec un seul hélico pour le combat anti-sous-marin. A partir des années 1990, on assiste, pour diverses raisons, à une centralisation des moyens aéromobiles et donc d'effacement progressif des organisations tactiques, privilégiant l'intégration des voilures tournantes au PLUS BAS ECHELON POSSIBLE.

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    Mon serveur recommençant à saboter mon article,      à plus tard , j'espère...! 

     

     

    Si l'emploi   opérationnel des hélicoptères remontent aux derniers jours de la  2°guerre mondiale, L'histoire des UNITES AEROMOBLIES commence aux Etats-Unis  avec la mise en place en avril 1962, du "HOWZE BOARD", du nom du général HAMILTON HOWZE, officiellement le Tactical Mobility requirements Board par le secrétaire à la défense de l'époque Robert  S. MAC NAMARA. lequel impressionné par les exemples britanniques en Malaisie, françaises en AFN, ainsi que par les expérimentations des Marines depuis 1950,est déçu par l'attitude générale de l'US ARMY vis-à-vis de l'hélicoptère qu'elle considère comme un "CAMION VOLANT"

    Aussi l'objectif du Howze   Board est-il d'imaginer un nouveau concept d'emplois pour les aéromobiles. Au début des travaux de recherche,, la création d'UNITES AEROMOBILES INTEGREES est privilégiée, l'enjeu étant la mise en place d'une unité expérimentale entièrement consacrée à l'étude de l'intégration des voilures tournantes dans les organisations terrestres existantes. Sur un modèle proche de celui retenue en 1930 pour les divisions  mécanisées , puis par les DIVISIONS AEROPORTEES. Hamilton Howze est d'ailleurs un des généraux ayant commandé la 82° AIRBORN . Aussi recommande -t-il de convertir une Division existante en en force affectée à la mise en œuvre INTEGREE de moyens terrestres et de voilures tournantes ,(incluant infanterie, artillerie légère, lutte antichar);La France

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