• Urgences européennes ( suite5)

    Salut camarade, c'est encore moi. Bravo pour ta constance, et excuse moi de te tutoyer , mais depuis que tu tentes de m'emmerder je peux me permettre cette familiarité , j'espère que tu ne m'en veux pas n'Oublie pas pour ta photo; évidemment si tu étais une belle nana ça me plairait bien,  je préférerai, sait-on jamais? Donc je continue. Hier  soir j'ai assisté  au débat du soir sur France 24,  débat comme  toujours  instructif  surtout  concernant les sujets  qui me passionnent. citoyens africains bronzés sapés costume trois pièces avec bijoux d'origine, étaient interviewés par deux Européens dont un intelligent et connaissant le sujet traité et l'autre , serrant des fesses de peur d'être traité de raciste, par les temps qui courent, un mot de Harlém Désir et flop on se fait virer. Il  faut comprendre que les Français  ferment leur gueule  dans notre démocratie populaire sauf  Mélanchon  fougueux chevalier prêchant la révolution en toute impunité, ayant tous les droits. Nos deux citoyens africains intéressants étaient de formation marxiste-léniniste, dont je connaissais déjà l'un d'eux, propagandiste chevronné mais  attardé dans notre XXI° siècle, croyant encore  en la  mère patrie du grand Staline. Donc  était un fervent organisateur de Kolkhoze dans le  sahel où  les vols d'oiseaux appelés  mange-mils dévoraient  le riz comme  des vols de criquets.

    Comme jusqu'à présent tu ne m'as pas coupé, je prends le risque de poursuivre. Ce qui est dommage dans notre république actuelle, c'est que des gens comme moi, quelque soit leur compétence et objectivité, ne puissent répondre à chaud  dans ce genre d'émissions réservées à une élite BOBO n'ayant guère à se déplacer pour briller devant les foules ravies. Tu peux toujours écrire à la station, il n'y aura pas de réponse; j'ai donné.  Donc  je  poursuis; le second , un guinéen (Conakry) ne manquant pas de culot mais également marxiste-léniniste, tendance GROUCHO s'étonnait  que la France n'ait  pas aidé  son pays en 1960 lorsque son Président SEKOU TOURE, une belle  crapule formée par la CGT française  passait son temps  à injurier De Gaulle, qui l'a  fort heureusement largué pour le confier  aux camarades soviétiques et chinois.

    Ah la Guinée des années soixante ! QUELLE REUSSITE inoubliable! Je vais t'en raconter deux, pas plus, mais édifiantes et authentiques; la première c'est un cargo soviétique chargé de sacs de ciment à destination du courageux peuple guinéen, reçu en fanfare avec défilé militaire, discours politique, etc . Une foule d'esclaves en guenilles attendaient patiemment le moment de décharger le navire à l'ancienne, c'est-à-dire sur les dos des travailleurs, puis empilés d'artistique manière à former des pyramides du plus bel effet. Il y eut comme un défaut à l'achèvement de la seconde pyramide, les Russes ignorant qu'il pleuvait beaucoup en Guinée avaient livré du ciment à prise immédiate. Sékou Touré en fut fort marri et injuria l'ambassadeur qui fut remplacé aussi sec.

    Le ciment d'après mes sources , mit près de deux ans avant de disparaitre sous les marteaux pneumatiques pour la plus grande joie populaire et les ambassades qui s'étaient déplacées. Le deuxième incident fut l'occasion du déchargement de convois de véhicules militaires soviétiques destinés à la vaillante armée guinéenne dont ma majorité des bidasses étaient pieds nus et peu d'entre eux étaient titulaires du permis de conduite 4X4 . On les aligna sur les quais en les poussant à mains nues car les Russes avaient omis de faire les pleins ; pas de petites économies, mais quelques toux discrètes suivies d'un silence impressionnant;

    Le tout avec défilé, fanfare et discours politiques , of course. Jusqu'au moment où l'officier réceptionnaire de ces convois  s'approcha de Sékou Touré pour lui dire à l'oreille:(( Salut à toi o grand Touré, mais aucun de ces véhicules neufs ne possède d'installation électrique; un oubli fâcheux! Que fait-on ?)) TOURE devint grisâtre et bègue de fureur, l'estrade fut évacuée sans ménagement ( dont mon agent observateur, un britannique plein d'humour qui ne sut pas ce qu'étaient devenus   ces véhicules neufs mais inutilisables.

    La suite au prochain numéro car à des signes techniques et autres tremblements suspects, je préfère ne pas prendre de risques de tout perdre une fois de plus.

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