• Mali (suite et...fin provisoire...)

    Il fallait y aller bien sûr... et nos gars ont fait un boulot magnifique car la surprise a joué en leur faveur, mais sans la logistique aérienne , nous n'aurions pas pu tenir plus de 3 à 4 jours, donc hip hip hourrah! D'autant que les bases prépositionnées en Afrique ont prouvé leur valeur. Néanmoins, maintenant que nous sommes au pied du Hoggar, changement de programme: l'évolution en cours pose deux problèmes militaires concrets.

    Le premier est celui de la SUREXTENSION des opérations, comme il fallait s'y attendre et de l'ETIREMENT des lignes de communication ( Napoléon et Hitler en Russie) couplé à celui des LACUNES SECURITAIRES (cf. Indo) La progression a  été rapide mais également VECTORIELLE: les forces françaises sont passées d'un point à un autre en s'attachant à prendre des NOEUDS LOGISTIQUES. Mais leur faible volume ne leur a pas permi pas évidemment d'occuper la GIGANTESQUE superficie malienne.( Si les Européens avaient pu fournir des forces terrestres( Paras ou forces spéciales) on aurait pu procéder à un encerclement par le nord TESSALIT et KIDALI qui aurait été payant car on aurait pu leur faire beaucoup plus de dégâts. D'où la crainte de la réédition "à l'IRAKIENNE", l'adversaire laissant s'enfoncer nos forces loin dans le territoire, sans guère opposer de résistance, avant de pouvoir les harceler. Un classique de la guerre asymètrique.

    Parler de décrue de nos Forces en mars était bien une opinion de civil incompétent, car la MISMA n'est pas encore en état de nous remplacer et l'EUTM ( Eurepean Union Training Mission) n'est également pas encore capable de faire son job. Parler de SAVOIR-FAIRE MALIEN est donc encore une vue de l'esprit...

    Deuxième problème, la seule option permettant d'éviter l'hypothèse d'une glissade vers un COMBAT IRREGULIER propre à ce type de conflit est le COMBAT COUPLE. La France, de facto, jouant le rôle de NATION-CADRE sur les autres forces engagées, et non comme en Aghanistan, simple "composante" de la force américaine. Le combat couplé se conçoit de sorte  que les puissances africaines (couplées) fournissent l'esentiel de la masse de combat, tout en pouvant bénéficier de la PUISSANCE du COUPLEUR.

    Ce ne sera pas de la tarte, vu les "ECARTS d'efficacité" (pâle euphémisme) des différents contingents des Etats contributeurs. De plus, les dissensions entre bérets verts  ( putschistes: merci les formateurs américains! il faut le dire haut et fort! toujours aussi psychologues) et bérets rouges maliens constituent un clivage inquiétant, qui serait normalement du domaine de l'autorité malienne "légitime". Et là , nous ne sommes pas encore sortis de l'auberge...

    FORCES AERIENNES FRANCAISES ENGAGEES AU MALI

    6 Mirages 2002, venant du Tchad, "opération EPERVIER" toujours en cours...2 Mirage F-1CR (idem)

    6 RAFALE venat de métropole en survolant l'Espagne et le Maroc.      5 , puis 4 C-135FR , ravitailleurs.

    C-160 et C-130H , transport de troupes,(en nombre variable)

    1 E-3F Sentry , ISR coordination et combat + RECO.

    5 ATLANTIQUE 2, (aéronavale), ISR et combat.

    3 TIGRE HAP, Combat appui sol.

     Plu de 10  GAZELLE, Reco et appui sol.

    Plus de 3 PUMA,  RECo, transport de troupes.

    COUGAR,(?) Transport por héliportage.

    La France n'ayant que tardivement compris limportance des DRONES dans ce genre d'opération, ce sont les anglo-saxons qui se chargèrent de leur emploi très utile.

    Ce tableau illustre la maitise dont  font preuve nos gars, non seulement sur le plan logistique grâce à nos "alliés"à disposition, mais sur le plan de l'appui aérien, énergiquement mené, gérant un important trafic aérien nécessitant l'intervention d'une unité du Génie parachutiste ( 17° RGP)pourla création de pistes d'atterrissage. Du 7 au 11 février: 90 SORTIES! Nos gars ont mené une véritable guerre éclair, parfois sur 900 kilomètres!

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