• MALI ? ET après?

    Nous y sommes: d'accord, mais toujours seuls... TOUT LE TEMPS QU'IL FAUDRA a claironné le général président, mais combien de temps? Car il faudra bien remplacer les unités en place suivant la DUREE.  Seront ce uniquement les Français? Car les Africains ne s'énervent guère..et ne sont pas près d'ÊTRE PRÊTS.... Alors? L'image du président-général va pâlir. Connaissant les Français et leur versatilité, c'est un risque et ça n'est pas à proprement parler le moment...Supposons donc que malgré tout, nous parvenions à nous en tirer. Que se passera-t'il au Mali dont la spécificité du mode de vie des populations nomades saharo-maliennes mènera à REPENSER la conception CLASSIQUE de l'ETAT et surtout de SES FRONTIERES? Considérons donc les chiffres APPROXIMATIFS: 17% de la population totale, soit 2.550.000 habitants se composent de PEUHLS (1,5 million), de 450.000 arabes et maures, de 600.000 pasteurs ou agro-pasteurs TOUAREGS.  Ces populations ont eu depuis l'indépendance les plus grandes difficultés à s'intégrer DANS UNE STRUCTURE ETATIQUE IMPOSEE dans le Mali contemporain. Il y a dans ce pays tel qu'il résulte de la situation POST-COLONIALE, comme un défaut dont il  a résulté violence et cahots.Grossièrement, malgré les métissages et les alliances interethniques, ces populations raisonnent en terme d'ESPACE et non de TERRITOIRE. Mobilité et flexibilité caractérisent les dynamiques internes des sociétés pastorales.

    Seuls certaines sociétés urbaines (à l'africaine) situées majoritairement en zone sahélienne et peuplées de noirs ont réussi à s'adapter   au TERRITOIRE. Comme c'est parmi elles que se situe une élite plus évoluée et instruite, il ne faut pas s'étonner que le découpage de l'espace saharien en territoires nationaux, administrés par des ETATS théoriquement NATIONS relève de frontières ARTIFICIELLES... que les noirs considèrent comme INTANGIBLES. Du moins ceux qui au pouvoir depuis l'indépendance ont cru développer une démocratie qui s'est révélée  peu applicable... D'autant que l'islam étant la religion dominante, imbriquant la politique, le symbolique et la cosmogonie, l'ambiance contemporaine aidant, les sahariens dans leur quête d'identité (les Touaregs) ont réagi en se rebellant. Ainsi dans leur combat identitaire, une partie des touaregs s'est elle alliée avec les fondamentalistes d'AQMI alors que ceux du MNLA, créé en 2010 réclamant l'indépendance pure et simple, ont tenté vainement une émancipation laïque. La situation politique dans le nord Mali depuis une dizaine d'années a révélé l'échec de la décentralisation et de tous les accords de paix ayant suivi les révoltes armées des touaregs... Le Mali ne pourra sans doute pas échapper au défi démocratique. C'est-à-dire à un partage du territoire, voire une autonomie accordée aux touareg se considérant frustrés depuis l'indépendance malienne.Mais c'est encore plus complexe, car les nomades ne sont pas tous touareg...

    Raisonnement qui pourrait sembler logique vu la détérioration des relations nord-sud et les dégâts effroyables engendrés par la Sharia. Donc les noirs victimes également de la situation actuelle se résigneront ils à ce choix? Sans que les Occidentaux  ne s'impliquent dans une décision quelqu'elle soit? THAT IS THE QUESTION...

    Or évacuer le Mali sans avoir résolu ce problème est impensable car notre intervention équivaudrait à un coup d'épée dans l'eau. L'exemple afghan et celui de l'Irak doivent hanter les Américains qui sont infiltrés avec leurs forces spéciales dans le sahel, sans résultats probants jusqu'à maintenant. En voulant aider les peuples du mondeen difficultés, les Occidentaux ne vont ils pas s'embourber à nouveau? Surtout tant que le virus salafiste perdurera. Quand donc les Occidentaux prendront ils conscience du plus grave danger les menaçant comme un cancer, depuis l'implosion du communisme? Tôt ou tard il faudra bien se mouiller les gars!

      

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