• Lapolitique et le militaire (suite 4)

    Le parlement pourrait d'ailleurs aller plus loin, en s'inspirant du Congrès Américain  des officiers participent auprès des députés à l'étude des dossiers, apportant ainsi une expertise précieuse. Les militaires n'ont rien à craindre d'une implication croissante du Parlement dans la politique de Défense, au contraire; plus les députés et les sénateurs s'intéressent à la chose militaire, plus les armées sont entendues dans la Nation. Mais chacun doit rester à sa place.

    La confiance entre le militaire et le politique passe par un  nécessaire respect de leurs prérogatives respect ives. Ce n'est pas au Parlement, mais au binôme du pouvoir politique exécutif et des chefs militaires qu'il appartient de définir les OPERATIONS MILITAIRES. Il est évident que les objectifs stratégiques relèvent d'abord de l'autorité publique mais que la conduite des opérations doit rester l'apanage des chefs militaires sous le contrôle de l'EXECUTIF.

    La remise en cause récente des décrets de 2009, qui conféraient au Chef d'Etat-Major des armées un important champ de responsabilités, risque de fragiliser notre crédibilité, notamment auprès  de nos principaux alliés. Un ministre et son cabinet- aussi compétents soient-ils- n'ont pas la connaissance intime de l'emploi opérationnel de nos armées. A chacun son métier! Le politique fixe l'objectif et doit s'assurer que les moyens sont conformes à l'AMBITION AFFICHEE.

     A lui ensuite d'en contrôler l'exécution. Le militaire PLANIFIE et exécute, mais doit exprimer sans ambiguïté ses besoins. C'est ainsi que dès le lendemain de la dramatique embuscade d' UZBEEN à l'été 2008 en Afghanistan , le président SARKOZY a su renforcer notre dispositif et donner à nos soldats les moyens de combattre. Il n'est pas sûr que cette démarche courageuse- vainement critiquée par l'opposition de l'époque- soit vraiment en cours aujourd'hui avec les opérations en Afrique où le politique a limité à l'EXTRÊME les capacités déployées malgré la réalité connue du terrain. L'affichage d'un volontarisme politique ne peut se substituer à l'analyse rigoureuse des conditions d'engagement et des clés raisonnables pour obtenir le succès escompté.

    A suivre

     

     

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