• La pêche aux archives (suite1)

    Ma première page ayant été supprimée sans explication , je vais essayer comme d'habitude de la repoduire dans l'espoir qu'il passera:le harcèlement continue...Nous allons considérer pour l'étude de cette période cruciale des années 40 à 43 la situation des américains  dans l'ambassde parisienne. Nous distinguerons d'abord l'attitude désastreuse des gouvernants français( totalement en dehors de leurs pompes) celle du président Roosevelt à  la veille de la campagne pour sa réelection. Si Robert MURPHY avait été envoyé spécial de Roosevelt avec des missions "spéciales", Sumner WELLES avait été expédié pour tater le terrain: deux fers au feu ... 

    Pour comprendre les évènements de cette époque, WELLES et MURPHY examinèrent  des années  plus tard, la  liste  des   dirigeants français avec lesquels ils eurent des conversations en  mars1940. Le destin qui  fut le leur par la suite frappa les deux hommes. Pour  diverses raisons, tous  les  membres  du gouvernement  français, à  cet instant  historique, RESTERENT PASSIFS pendant la suite  de la guerre.(étaient-ils concernés?!) certains  furent emprisonnés par leurs  propres  compatriotes, qui  les livrèrent aux  Allemands (sic)  Le courageux ministre  de  l'Intérieur  Georges MANDEL ( qui manqua cruellement en 1944) fut assassiné  en Juillet 1944 dans la forêt de Fontainebleau par la Milice à DARNAND

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    La majorité  des chefs politiques  et des parlementaires de la Troisième République "DURENT  AVALISER"  l'Etat  AUTORITAIRE installé à Vichy, quelques semaines  après  l'armistice; (qui par un procédé républicain SUPPRIMA LA REPUBLIQUE!) (A  une majorité  ECRASANTE, Pétain fut plébiscité): mais la plupart  de  ces parlementaires se retirèrent prudemment, aussitôt après, à l'ECART du gouvernement de Vichy ( surtout ne pas se mouiller, attendre de voir de quel côté le vent allait tourner), mais surtout pas du Comité gaulliste de Londres. La Troisième république et ceux qui la gouvernaient pendant son crépuscule, ne  se  REMIRENT   JAMAIS de    la            défaite,  (honte? Lâcheté,)                                                                                                                        (honte? Ils échouèrent  tout  autant  durant  la  Quatrième  République, après la guerre après avoir attendu la fin avant de se déclarer résistants... Dans des notes de 1940  de Robert Murphy, on  trouve  copie  d'une  pétition  qui  lui fut apportée  pendant  la visite  de WELLES à Paris. Elle résumait  les vues de plusieurs anciens présidents du  Conseil  et ministres  des Affaires Etrangères., qui  insistaient   pour que l'ambassadeur BULLITT ne  revienne  pas  à Paris  avant d'avoir  persuadé  le président  Roosevelt  de  se  ranger  ouvertement  aux côtés des alliés et de garantir d'IMPORTANTS CREDITS à la FRANCE pour continuer la guerre. Sinon, plaidaient-ils,  la visite de WELLES apparaitrait comme  un  désaveu   de  BULLITT. Si  comme  cette  visite   semblait   l'indiquer, Roosevelt  prenait  l'INITIATIVE  de  PROMOUVOIR UNE PAIX DE COMPROMIS_ QUI  NE POURRAIT Être considérée que  comme une défaite  pour  les alliés_ La politique  américaine   prenant  le  contrepied  de  celle   préconisée  par BULLITT.

    La vérité, c'est  que Roosevelt, comme  nombreux  de  ses successeurs, utilisait  la politique  étrangère  à des FINS INTERIEURES; La  campagne  pour  sa  réelection  approchait, et   il voulait   montrer  aux  électeurs  américains  qu'il ne  négligeait  aucun   effort ni  occasion  de  ramener  la  paix...Joseph KENNEDY,  ambassadeur  américain  à  Londres, déclara  en petit comité que pour  les  Etats Unis, entrer  en  guerre  serait  une FOLIE, mais  qu'il ne  prenait même  pas  la  peine de  le dire  aux  Anglais... Quand  Bullitt rentra des Etats-Unis pour  voir la  DRÔLE  DE  GUERRE  se transformer en GUERRE ECLAIR, il était  trop tard. Les hostilités  en FINLANDE (Russes contre Finnois), l'occupation allemande  du Danemark  et de  la NORVEGE! avaient ravivé les espoirs de certains dirigeants français et Anglais que la France ne deviendrait pas "FORCEMENT" un  champ  de  bataille (???)

    la veille  de  la  bataille  de France, le 9 mai 1940, Bullitt  donnait un grand repas à l'ambassde en l'honneur du président Paul Raynaud et de nombreux VIP français  et britanniques.  Parmi eux , Raoul DAUTRY, ministre  de l'Armement, alors  que  l'attaque  contre  les Pays Bas  allait  commencerdans quelques heures, personne ne sen doutait... DAUTRY  péremptoire, affirma  sa conviction que  les Allemands  n'attaqueraient pour  envahir la France  qu'en 1941, au minimum... En effet,  tout  le  programme  d'armement français  était fondé sur ce postulat... Les  Allemands  poursuivait-il, avaient  besoin  de plus de temps que  les franco-britanniques( ???) Pourtant  les services français de renseignement  connaissaient  la  situation !!!

    Jamais auparavant, ni depuis, une bataille n'a absourdi à  ce point  le MONDE ENTIER. ( archives américaines) Cinq  jours  plus tard, Paul  RAYNAUD ,  président du Conseil  braillait dans le téléphone posé au  chevet  du lit de CHURCHILL  en Angleterre: (( nous sommes vaincus!)) Le 14 mai, le  Quai d'Orsay brulait ses archives, conseillant aux ambassades américaines  et alliées d'en  faire  autant . Le 16Mai. La Hollande était occupée, la Belgique sur le point de subir  le  même  sort. CHURCHILL, sautant du lit avait aussitôt pris l'avion pour Paris... les  armées française  et anglaises  expédiées  dans le nord-ouest se disloquaient.( Un vrai coup de pied dans un poulailler...)

    Un  matin à 4heures, le directeur de  la Standard Oil Company of France, téléphona  à l'ambassade  pour  l'informer  qu'il  venait  de recevoir un coup de fll  impérieux  du grand Etat-Major Français, d'ANEANTIR  les  ENNORMES STOCKS de  pétrole de la région  parisienne, accumulés à grands frais durant des mois. Il reçut l'ordre de s'éxcuter. Et durant des journées entières la ville fut couverte d'un lourd nuage  noir, décor  d'enfer dantesque  pour les milliers de réfugiés  pitoyables  affluant du nord et traversant Paris, sans mêmes savoir où ils allaient, comme  14 millions de Français , Belges , hollandais, hommes, femmes,  vieillards, enfants, paniqués, sans ressources, fuyant désespérément vers  le  sud, à  pieds  ou avec n'importe quel véhicule , sous les attaques des stukas  impitoyables  provoquant  un  carnage. 

    De nombreux  Américains paniqués  assaillaient l'ambassade  alors que nous ne risquerions  rien durant encore 18 mois, puisque  l'Amérique était neutre. Alors que les autres ambassades fuyaient  Paris  pour  rejoindre  le  gouvernement  qui s'y était replié, BULLITT décida de demeurer à Paris. Les ambassadeurs américains  n'étaient-ils  pas  restés  à Paris  en 1870 et  en 1916? .     demeurèrent avec  lui, Murphy,  quelques  secrétaires et  les Attachés navals  et militaires.

    Le Secrétaire d'Etat CORDELL  HULL et le génral De Gaulle critiquèrent sévèrement cette décision. Elle  priva  Bullitt de tout contact pendant ces journées  historiques; il  est bien possible  que le  gouvernement  aurait  conservé sa  flotte et serait parti rejoindre l'Afrique du nord en juin 40 pour  continuer à se battre. Dans  ses Méoires, De  Gaulle fait seniblement  les mêmes commentaires. Il est à peu près certain que la guerre aurait connu un autre destin...

      

      

      

      

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