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La justice? quelle justice?
Celle des hommes ? Ou celle de Dieu? Par expérience je parie pour tenter celle de Dieu et je ne suis pas plus fier pour autant, mais quelle qu'elle soit, elle sera indiscutable, car chacun de nous avons, petit ou grand défaut, quelque chose à se reprocher devant notre créateur. Que ce soit dans notre littérature ou dans la réalité quotidienne, nous sommes témoins d'énormes INJUSTICES. je n'en mentionnerai que quelques exemples, sinon la cour est pleine.
J'ai des copains avocats qui m'ont toujours dit que chaque fois que je pourrais il valait mieux N'AVOIR JAMAIS AVOIR AFFAIRE AVEC ELLE (sic).Je n'invente rien...J'en parle donc en connaissance de cause, en qualité de témoin. En 1945, à la fin de la seconde guerre mondiale, que je venais de finir en Allemagne en qualité de sergent chef, dans un glorieux régiment de tirailleurs algériens de la Première Armée, j'avais 19 ans et je venais de réussir au concours d'entrée à Coëtquidan. J'occupais un poste d'officier sur le Rhin et j'étais le roi du pétrole. Quand je fus convoqué à Marseille comme juré d'un tribunal militaire (?!)
Heureusement que ça n'était que comme juré, car lorsqu'on a fait la guerre dans l'infanterie, tout n'est pas toujours clair quand on combat les yeux dans les yeux... J'eus à juger deux jeunes SS français de 17 et 18 ans, dont la mère était allemande et le père, un résistant que j'avais connu et qui transportait pour nous des armes et des explosifs dans son camion citerne pinardier aménagé. Il avait l'air inoffensif, mais chaque fois qu'on passait un "check-point nazi, Ce brave provençal, comme moi-même, en culotte de scout, serrions des fesses tout en souriant béatement pour donner le change. Car si nous avions été pris, c'était primo, la torture puis ensuite le poteau. La mère des gamins était nazie... comme je vous le dis... Le brave vieux me disant qu'il n'avait pas pu s'opposer à l'engagement de ses garçons, sa femme étant une harpie suspicieuse,et qu'il valait mieux pouvoir l'utiliser comme joker au cas il aurait été suspect (...) C'est elle qui avait persuadé ses garçons de s'engager pour la Russie, mais en signant un document précisant; "à condition" de ne faire la guerre qu'aux bolcheviques, ce que la SS en mal d'effectifs sans doute, accepta !(sic).
Les gamins expédiés contraints et forcés, car ils n'étaient pas guerriers, ni pour la cause de la résistance, dont le père ne parlait jamais, ni pour la cause allemande dont la mère leur rebattait les oreilles, arrosant les victoires. Le tribunal comportait un magistrat membre de notre jury ayant abandonné le combat dès que Marseille avait été conquise par "MON REGIMENT", six communistes civils présumés résistants. J'étais le seul décoré.Je fus froidement accueilli... sauf par le magistrat me prenant à part pour m'informer.
Les deux garçons avaient déserté à Sébastopol et étaient rentrés en France par Odessa. Cravatés par la Prévôté à leur débarquement, ils étaient morts de trouille. Aucun des parents n'était présent. Je passe sur la séance, mais les six communistes voulaient les faire fusiller, tout comme s'ils avaient été repris par les Fritz!. Consultant le magistrat qui nous accompagnait , je lui dis qu'en aucun cas je n'accepterais qu'on fusille des gamins dans ces conditions; en soupirant, il me confia que lui non plus , mais que ça aurait pu être dramatique. J'avais sauvé du poteau trois gamins égarés par leur propre mère...
A suivre
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