• L'Europe de la Défense ou Arlésienne? (suite2)

    lE PARTAGE DE CAPACITES OPERATIONNELLES  ou  SHARING et SPECIALISATION PAR PAYS:

    ((cette  option différente de la MUTUALISATION des moyens, repose sur l'idée qu'une  NATION détient une capacité , ou ne la détient plus du tout, s'en remettant à une autre ou à un ensemble d'autres nations pour la complèter ou y supplèer. Elle est plus handicapante que la pécèdente option car elle conduit  à des abandons capacitaires par l'une  des parties qui la rendent dépendante. Poussée à son extrême, cette option reviendrait à spécialiser certains Etats dans telle ou ou telle capacité. L'accord politique qui fonde ce partage est plus fort également, car les conséquences sur la souveraineté sont évidentes dans la mesure où "la CAPACITE PARTAGEE" est essentielle dans un engagement oprationnel. DE FAIT,par défaut, même en l'absence d'accord explicite, certaines nations européennes appliquent déjà de telles idées de partage capacitaire; la BELGIQUE et les PAYS BAS ne sont pas capables de conduire de manière autonome une intervention militaire, ils ont admis le principe de N'AGIR QU'EN COALITION.))

    (( De telles idées extrêmes ne seraient atténuées que par l'existence d'un POUVOIR  EXECUTIF  COMMUN ENTRE DES ETATS CONSENTANT DES ABANDONS CONCERTES; la spécialisation par pays oblige les Etats à un accord parfait concernant la politique étrangère et les intérêts à défendre... On peut étendre aux systèmes de force cette notion de partage (en excluant les "capacités de souveraineté", quoique la France ait tenté dans un passé récent "d'OFFRIR"   sa DISSUASION sur l'autel européen...) Ainsi, certains pays n'ont pas de troupes aéroportées ou d'unités de montagne. D'autres n'ont pas de capacités d'entrainement dans tel ou tel domaine. On pourrait partager aussi les capacités de formation. La France a proposé de former les parachutistes à PAU ou les pilotes de tel domaine précis( exemple avec les Belges), encore que dans leur état actuel le dimensionnement de ces centres repose sur la perspective d'un emploi strictement national.)) D'où nécessité de développer des capacités d'accueil supplémentaires dont le financement pourrait poser problème.Il est cependant, de facto, appliqué par plusieurs Etats européens qui ont décidé déjà des "impasses capacitaires" (c'est même le cas de la majorité des 27 pays de l'UE et...de l'OTAN))

    Mais souvent certains Etats , par défaut, ont déjà renoncé à détenir les moyens   de défendre de manière SOUVERAINE leur territoire et leur population contre une agresion armée, ce ne peut pas être le cas pour laFrance et le Royaume-Uni détenteurs de l'arme nucléaire . Leur application les conduirait inéluctablement à renoncer à leur INDEPENDANCE de vues stratégique et d'action militaire.; on en revient donc au PROBLEME POLITIQUE qui doit être clairement posé... Un Etat affichant des ambitions mondiales, ou régionales peut difficilement s'accomoder d'un telle politique de moyens militaires.On notera également que la constitution d'une CJEF ( Combined JointExpeditionary Force) franco-britannique inscrite dans le traité  de LANCASTER, n'est pas à proprement parler, une mutualisation d'unités, puisqu'elle sera constituée à la demande, pour une action donnée, d'UNITES TERRESTRES-, à priori, du niveau BRIGAD-, de moyens navals et aériens qui ne sont pas affectés à titre ermanent. C'est une FORCE COMMUNE INTERARMEES selon un schéma comme les Européens le pratiquent depuis vingt ans sur tous les théâtres où ils sont engagés ensemble.

    A suivre

    A suivre

      

    Google Bookmarks