• L’EUROPE AVEUGLE

    D’après l’ineffable Mélanchon, qui ne se trompe d’ailleurs pas, la France irait affronter la tempête en pédalo.

    Malheureusement, lui-même comme les autres ne connaît  pas  de solution miracle… Ses propositions fumeuses, complètement obsolètes et utopiques échoueront dans le panier de François Hollande, son capitaine.

    Plus grave actuellement, bien que conscients  de  l’état préoccupant  de nos forces  armées, parfois même ignorants, aucun candidat à la présidentielle ne mentionne la DEFENSE dans son programme. Or chacun sait que la DEFENSE NE S’IMPROVISE JAMAIS. Pourtant les Français savent ce qui leur en a coûté…

    Une fois de plus dans notre histoire, ce problème  passe à la trappe, alors que jamais la situation internationale n’a  été aussi explosive depuis l’implosion de l’URSS.  

     Les peuples européens, dans un bel ensemble, obnubilés par la CRISE, ce qui peut se comprendre, n’ont pas encore compris de qui les attend. Considérant l’aggravation des tensions dans le monde, notons les faits et rien que les faits : le 19 mars 2012, sera l’anniversaire de notre intervention en Libye.

    Qu’en est- il à ce jour ? 

    « Comme un parfum de cendres et d’échec écrit notre Guillaume TEL national (Bernard Henri LEVY) dans son bloc –notes de la semaine intitulé fièrement : «  il faut, maintenant, une intervention en Syrie ». S’il a raison sur le fond, il ne faut pas rêver, l’ONU est impuissante devant l’obstruction des Etats voyous que sont la RUSSIE, L’IRAN et la CHINE.

    L’écrasante majorité du 16 Février à l’assemblée générale des Nations Unies est prise en otage et paralysée. D’autant que les occidentaux sont actuellement INCAPABLES d’intervenir utilement en Syrie, sans provoquer un conflit d’une ampleur considérable aux conséquences mondiales apocalyptiques. La défense européenne n’existe pas.

    Seule l’Amérique dispose encore des moyens militaires, bien que réduits, mais n’a nullement l’intention de se mouiller dans un aventure de ce niveau.

    Chat échaudé craint l’eau froide. Toutes les propositions, qu’elles fussent turques et arabes, sauf l’envoi  d’armes efficaces aux insurgés, sont actuellement inapplicables, no-kill zones, couloirs sanitaires, périmètre de sécurité, zones interdites dans le ciel, etc.

    Alors ? Il ne faut pas rêver.

    Tout comme la SDN de triste mémoire… L’ONU a perdu sa capacité à maintenir la paix dans le monde. Et personne ne désirant prendre de risques, les Arabes en tête, jouant double jeu et d’une prudence confinant à la trouille, reste la seule solution de soutenir une GUERRE CIVILE, car ASSAD est acculé, dos au mur er agira sans doute comme KHADDAFI.

    Ce qui a marché en Libye ne pourra se renouveler en Syrie. D’autant qu’actuellement des navires iraniens ont pu débarquer impunément à LATROUS, base navale soviétique toujours conservée en Syrie, mercenaires et armes russes sophistiquées. L’attitude d’Israël peut se comprendre car en vérité cet Etat redoute l’apparition en Syrie d’islamistes virulents si jamais Assad était vaincu…

    D’autre part, s’il devait  l’emporter, l’Iran verrait triompher son programme d’un puissant axe chiite appuyé par la Russie et la Chine, CQFD? Les démocraties  occidentales ont tout à redouter d’une telle issue.

    Le retour en fanfare de Poutine à la tête de la Russie avec son puissant programme de réarmement, est un signe inquiétant car révélateur d’une ambition nationaliste à la finalité  ambigüe.

    Serions- nous retournés à l’ambiance délétère des années 30 ? Conséquences de la crise de 29 ?La vieille Europe impotente, dont l’édifice pourtant quinquagénaire affiche une fragilité de plus en plus inquiétante, voire pour l’instant un désarroi réclamant une REPRISE EN MAIN énergique si elle veut éviter le naufrage pur et simple.

    Verra - t-elle surgir des hommes politiques à la hauteur pour réussir son rétablissement ? Ou bien continuera t-elle à défendre les « avantages acquis », l’assistanat, le laxisme sous prétexte d’une générosité dont elle n’a plus les moyens.

    Son  système d’Etat Providence ne pouvant plus se maintenir, les syndicats obsolètes, les malheureux indignés condamnés par une récession pénalisant les faibles.

    En vérité, les Etats européens, victimes de leurs principes démocratiques, ont perdu toute autorité en période de crise, réclamant solidarité, discipline et compétence.

    Souvent l’Histoire nous enseigne qu’alors la guerre surgit, pour chasser la cacophonie et la chienlit.

    Mais à quel prix !       

     La Bannière

    Google Bookmarks

    Tags Tags : , , , ,