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L'assassinat de Darlan et conséquences (1942)
le printemps et l'été 1942, demeura sans réponse aux rapports de Murphy sur les ouvertures que DARLAN avaient faites. Lorsque Londres et Washington commencèrent à mettre à exécution les plans de l'expédition africaine, l'Etat major anglo-américain d'EISENHOWER s'en préoccupa lors du passage de Murphy à Londres. Ceux qui avaient dressé les plans de l'expédition, savaient la FRAGILITE de leur entreprise, pour laquelle il ne fallait négliger aucune aide... Churchill et Roosevelt continuant à guigner la flotte française qui demeurait sous la main de Darlan... Murphy ne put avoir aucun contact avec Darlan, pendant les 9 MOIS qui précédèrent le débarquement. Bien qu'ils se soient trouvés à Alger en même temps. Manifestement Darlan avait évité de le rencontrer. Son fils Alain fit ressortir que son père était étroitement surveillé par des agents allemands...
C'est pourquoi, dans la nuit du 7 au 8 novembre, alors que les troupes alliées débarquaient sur les plages africaines, ON IGNORAIT TOUJOURS si DARLAN PARTICIPERAIT à l'opération (...) Deux raisons importantes avaient empêché de prendre contact avec lui AVANT l'heure décisive: Du coté allié , PERSONNE ne se fiait à lui, en raison des sentiments hostiles qu'il nourrissait à l'égard des Britanniques. En second lieu, il avait été convenu DEUX SEMAINES avant le débarquement que le général Henri GIRAUD ( un héros de la guerre 14-18, que l'on avait fait évader d'Allemagne, ayant été cravaté dans le nord en 1940 ) ferait partie de l'etat-major allié. Les alliés voyaient mal comment Darlan et Giraud arriveraient à s'entendre...
Ils avaient d'abord compter sur WEYGAND, mais après son limogeage, en désespoir de cause , ils s'étaient rabattus sur Giraud. Ils avaient besoin d'un bon chef de guerre connu, qui se contenterait de faire la guerre sans s'occuper de questions politiqueq. C'était en effet un soldat glorieux qui convenait, susceptible de rallier les Français d'AFN, grâce à ses brillants états de service . Il avait conquis une part de sa gloire alors que jeune officier , il servait en Afrique du Nord. Il connaissait bien le pays et les Arabes le respectaient. Il venait de s'évader au printemps 1942 de la forteresse allemande de KÖNIGSTEIN, sur l'ELBE , en Saxe.
Puis il se rendit aussitôt à Vichy pour se présenter à Pétain. Churchill et De Gaulle exaltèrent son exploit à la radio britannique, en en faisant le modèle du patriote français... C'était un battant, s'étant déjà évadé comme capitaine lors de la première guerre mondiale alors qu'il avait été blessé...Giraud n'avait fait aucune promesse à quiconque; ce qui n'était pas le cas des autres généraux français - comme JUIN- qui réfugiés en AFN , avaient juré fidélité à Pétain après avoir donné leur parole d'honneur de ne pas reprendre les armes contre les Allemands (...)
Giraud était libre d'organiser la résistance française en AFN et d'accueillir les forces américaines qu'il attendait avec confiance. Jacques LEMAIGRE-DUBREUIL un des collaborateurs français les plus courageux, était en contact constant avec Giraud qui vivait caché dans le Midi de la France. Lemaigre-Dubreuil, industriel puissant était un vrai Machiavel, ayant ses entrées PARTOUT. Il fournit aux alliés une foule de renseignements de grande valeur en Afrique. C'est grâce à lui que GIRAUD, après de nombreuses rencontres, se décida à participer à cette campagne d'Afrique.
Mais à la condition expresse qu'il s'agirait d'une opération strictement américaine. Dans son esprit, il prendrait le commandement suprême des troupes américaines aussi bien que françaises qui combattraient sur le SOL FRANçAIS. Sa seule ambition était de sauver la saouveraineté française, mais lui donner le commandement n'était pas exactement dans les vues de Roosevelt et d'EISENHOWER... qui fin diplomate décida de surseoir à la nomination du commandant en chef. Quelques jours avant le débarquement, Giraud désigna le général Charles-Emanuel MAST pour le représenter à Alger.
Le 16 octobre, Murphy rentrant de Washington se touva en présence, à Alger, du général Mast, représentant Giraud et l'amiral FENARD rdprésentant Darlan (...) qui tous deux se mirent à la disposition de Murphy ! Le 17 octobre, au nom de Roosevelt, l'amiral LEAHY télégraphia à Murphy de TRAITER AVEC DARLAN!!! Eisenhower improvisa une formule qui, ESPERAIT-IL amènerait Giraud et Darlan à travailler ensemble. Churchill se montra particulièrement enthousiaste à une possible participation de Darlan, déclarant: (( malgré toute l'aversion que j'éprouve pour Darlan, c'est avec joie que je me trainerais sur les mains et les genoux pendant des kilomètres, pour le persuader de joindre SA FLOTTE à l'ensemble des forces alliées.))(sic)
A suivre