• L'armée irakienne ( suite 3)

    NURI EL MALIKI, longtemps cantonné  à l'approbation ou au refus des missions conduites par les ISOF, transmettait parfois ce pouvoir à des commandants de terrain donnant carte blanche à ces mêmes ISOF!no Ce type de choix en TOTALE CONTRADICTION avec la conduite des opérations enseignée par les Special Forces en matière de culture militaire, c'est plus qu'un SCHISME qui se crée entre combattants américains et irakiens.

    La présence au sein des    forces irakiennes de sécurité de plusieurs BRIGADES ENTIEREMENT KURDES prouve que ce phénomène  est GLOBAL et non cantonné aux ISOF. Combiné avec l'abandon par l'administration irakienne de la stratégie de contre-insurrection léguée par l'armée américaine, il a fait, dans un PREMIER TEMPS, le jeu d'Al Qaeda  en Irak , puis à fortiori celui de DAECH  en Syrie.

    Mais par la suite, ces brigades regroupées et réarmées par les Occidentaux sont devenues les premières forces terrestres alliées de la coalition. La priorité aujourd'hui pour les ISOF est de regagner une légitimité par le vote d'une loi antiterroriste VALIDEE par le Parlement irakien, ce qui leur permettrait de passer sous les ordres du ministère de la défense ( Bon courage!)

    DAECH pose donc deux questions stratégiques. PRIMO, faut-il  le combattre à fond, c'est-à-dire en y mettant le paquet à terre? Paris et Washington  y voyant une double menace: la première, celle de djihadistes de retour dans leur pays d'origine pour y disséminer la radicalisation islamiste  et même organiser des attentats. ( En pratique, les dernières données disponibles concernant des djihadistes européens montrent que ça n'est pas SYSTEMATIQUEMENT le cas, quelques uns, ceux que leur séjour en enfer a guéri ,  se mettent à table pour témoigner. Donc aucun modèle prédictif n'existe en la matière , LA PLUS GRANDE PRUDENCE est de mise)

    La stratégie de DAECH a été jusqu'ici parfaitement cohérente et organisée en recherchant  d'abord la création d'un territoire pour son califat, évitant de provoquer directement les Chiites. Le remplacement de Nuri El MALIKI bien qu'il ait tout fait pour s'arrimer au pouvoir vit lui succéder HAÏDAR AL -ABADI; à priori  un point positif car celui-ci bénéficie du soutien des Etats de la région.

    Encore faudra-t-il qu'il fasse ses preuves...car il avait par exemple, soutenu une politique d'AUSTERITE à l'égard du KURDISTAN, aboutissant à ce que 350.000 fonctionnaires n'y soient pas payés durant SIX MOIS! ce qui fait désordre!

    La deuxième menace est tout aussi grave, posée directement par le processus d'EXPANSION TERRITORIALE de DAECH, au-delà de l'Irak  ...  POUR COMMENCER... porteuse de  questionnements délicats. DAECH est-il en mesure  de s'en prendre à des régimes, sinon alliés, du moins proches des Occidentaux? JOPRDANIE, ARABIE SAOUDITE, ETATS DU GOLFE, KOWEIT, etc.? Qui serrant des fesses, activent des mesures défensives. Quant à l'Europe , si pour l'instant les menaces ne semblent pas immédiates, il serait bon de savoir si le référentiel de DAECH est celui - du CALIFAT RASHIDUN,celui des 4 premiers califes légitimes issus de la succession du prophète  qui dura de 632 à 661, soit celui de 750   jusqu'au dernier temps des ABASSIDES (750- 1258)- d'une GUERRE MONDIALE du DAR-AL-ISLAM( la maison de l'islam , qu'incarnerait le nouveau Califat, contre le DÂR al-HARB (la maison de la GUERRE), soit les zones non soumises.

    A suivre

    Google Bookmarks

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :