• Gestion de l'outil militaire

    Je vous ai déjà  expédié des articles sur ou du général  Vincent DESPORTES qui fut  le patron de l'Ecole Supérieure de Guerre, mais a quitté l'armée, sans que j'en  connaisse les raisons (...) Ce  brillant "jeune" général exerce ses talents en civil à Science Po et continue à "cartonner avec lucidité".  Aussi   je  vous  expédie ce jour un de ses textes  en tous  points  remarquable: ((Si nous quittons le champ des OPERATIONS, et portons notre regard sur l'outil militaire, lui-même, la situation  n'est pas simple, tant s'en faut. En l'absence d'une MENACE FORTE  ressentie par le Corps Electoral, les  politiques  et militaires trouvent  DIFFICILEMENT  des  compromis acceptables. Se  rappelant "parfois" que la  DEFENSE  est  la   MISSION  PREMIERE de l'ETAT, le POLITIQUE  comprend "THEORIQUEMENT", l'UTILITE de l'outil militaire. Mais il le trouve ONEREUX, RIGIDE,  DIFFICILE D'EMPLOI, MAL MAITRISABLE. Dès  lors  que  la MENACE  semble  s'ELOIGNER, il cherche à  en  REDUIRE  LA  CHARGE et à  FAIRE  SUR SON DOS, des ECONOMIES à  BON COMPTE;  c'est  d'autant  plus aisé que ce seront toujours les RESPONSABLES POLITIQUES DE DEMAIN qui PÂTIRONT   des   gains  de  trésorerie  du  jour.

    La Défense  étant  devenue en Europe un objet technique dont le DEVENIR n'influe plus sur les DESTINS POLITIQUES, le SENS DE LA RESPONSABILITE HISTORIQUE A TENDANCE à s'ESTOMPER, puisque les  AVENIRS  PERSONNELS  se jouent sur des PROBLEMES de BEAUCOUP PLUS COURT TERME.  Le militaire, au contraire, VOIT  LOIN  parce qu'il  se sait  issu  d'une LONGUE ASCENDANCE et qu'il se SENT RESPONSABLE, à juste titre, de la Défense de DEMAIN, c'est d'ailleurs  au sein  de la  nation et  dans la  DUREE, un des RÔLES ESSENTIELS DE CE CORPS SOCIAL.  Si  LUI, le professionnel  de la  GUERRE, chargé aux heures difficiles des destinées de la nation,  ne REPETE DE MANIERE INCESSANTE LES BESOINS DE DEFENSE et ne VEILLE à la préservation des MOYENS de cette dernière, TRES PEU  LE  FERONT  A  SA  PLACE. Le soldat sait ce qu'il faut d'efforts  et de volonté pour construire un outil militaire ( surtout au XXI° siècle...)  ( la V° république est exemplaire sur ce point),  mais  il SAIT AUSSI QUE L'ON CASSE UN SYSTEME  DE DEFENSE EN QUELQUES ANNEES ( la survie de  notre  civilisation  dépend  donc de  LA  DECISION  DES  POLITIQUES...)

    Dans  la rédaction du  nouveau  Livre Blanc sur  la défense et la sécurité nationale,  politiques   et militaires n'ont pu que  s'OPPOSER   dans  cet  exercice ( que jamais  ne gagnent les militaires, en France du moins).  Au nom des besoins de  sécurité interne et  externe, au nom  de  la  PERENNITE  de l'OUTIL DE DEFENSE, au nom des RESPONSABILITES, de la SOUVERAINETE et de l'AUTONOMIE D'ACTION, au nom-FINALEMENT-d'une " certaine idée de la France, les  PREMIERS Y  ONT  DEFENDU "BEC ET ONGLE" des  MOYENS DEJA AMOINDRIS PAR LE PRECEDENT EXERCICE de 2008 et CONSIDERES COMME  JUSTE" INSUFFISANTS"!!!! ( Cf, le rapport d'information N° 680 ( 2011-2012) , déposé le 18 juillet 2012 au nom de la COMMISSION  DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA DEFENSE du SENAT  (Nous sommes donc bien prévenus!!!)  Au nom de  la même  souveraineté, au nom d'autres exigences pour la France,  les seconds  ont  poursuivi  une LOGIQUE  d'EQUILIBRE  BUDGETAIRE, donc  de restriction et  de trésorerie, qui  ne pouvait  que  s'opposer  aux  esprits militaires obsédés en ce qui  les concerne   par les INSUFFISANCES et les IMPASSES  CAPACITAIRES  déjà  CRIANTES  de notre  système de Defense; ( ALEA  JACTA  EST!)

    A suivre

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