• Europe de la défense ou arlésienne?

    Avant d'aborder la remarquable étude du général Jean-Marie FAUGERE sur un sujet qui devient urgent dans l'environnement explosif du monde actuel, essayons de faire le point. Primo, aucune personne informée ne doute que la situation dans le monde est plus que préoccupante. Personne  "bien informée" ne conteste que les Etats démocratiques ne soient que rarement préparés à aborder une guerre internationale. En effet, dans  l'histoire, jamais les Etats démocratiques ne furent prêts à faire face à un conflit d'envergure, oubliant généralement que la DEFENSE ne S'IMPROVISE JAMAIS, réclamant non seulement une lucidité démocratique, une information objective, une préparation militaire et INDUSTRIELLE, et celle MENTALE des populations, dans un encadrement civique. Secondo, Lors de chaque grande guerre les généraux choisis par les politiques souverains furent des hommes âgés, tenants de la dernière guerre, provoquant régulièrement d'immenses catastrophes. Ainsi durant les années 30, alors que les nazis avaient fait la PREUVE ECLATANTE de la valeur de leur stratégie à base de blindés et d'appui aérien, (notamment durant la guerre d'Espagne), nos vieux généraux , malgré leur passé victorieux, persistèrent à douter de prophètes comme De Gaulle adepte de la guerre mécanisée telle qu'elle fut appliquée par les nazis. S'appuyant essentiellement sur la Ligne Maginot et animés d'un complexe de supériorité ne tenant aucun compte des réalités, ils entrainèrent la plus grande catastrophe de notre histoire, non seulement humiliante, mais déstreuse dans tous les domaines et dont nous ne sommes pas encore sortis.

    Oubliant même de créer une ARMEE DE L'AIR! On croit rêver. Quant à nos chars, leur emploi en paquets dispersés, alors qu'ils étaient de qualité, fit qu' ils furent simplement balayés. Notre aviation, sans doctrine et surtout sans moyens, sans entrainement en appui des troupes au sol,  fut également balayée. Les responsables ne furent jamais sanctionnés. On a l'habitude de dire en France qu'on a l'habitude d'avoir une guerre de retard. Nous devions vaincre parce que nous étions les plus forts. Point! Quant à notre allié britannique, il n'était pas plus prêt que nou, se reposant sur les forces armées terrestes françaises à la réputation invincible... Par chance, la Marine française était la plus moderne et puissante d'Europe. Mais on ne gagne pas une guerre avec la marine ou avec l'aviation seules.

    Mais aujourd'hui, au XXI° siècle où le progrès technologique est considérable, où le prix des armements est devenu prohibitif, où le patriotisme s'est évaporé en Europe, comment accepter l'incurie coupable des Européens, incapables de s'accorder depuis une cinquantaine d'années, alors que tous savent qu'aucune nation ne peut SEULE ASSURER  sa propre défense. Comment donc prétendre devenir puissance crédible sans POLITIQUE ETRANGERE COMMUNE, sans Forces armées cohérentes  et entrainées? Sans industrie de guerre coordonnée. Sans préparation tactique commune? sans matériels standardisés? D'autant que la guerre qui se prépare sera TOTALEMENT diffèrente de la précèdente. Le VIETMINH n'a t'il pas vaincu sans armée de l'air? Sans marine et même quasiment sans blindés? Il serait temps de cesser de se réunir pour bavasser sans jamais s'accorder, refusant la fédération, sous peur de perdre une souveraineté   de    paillette. Certes, grâce à l'OTAN l'alliance Atlantique a fait des progrès, mais ne pourrait pas suffire face à une masse bien armée, encadrée  et surtout délibérément    résolue à mourir pour sa cause. Nos dirigeants ont-ils pensé aux conséquences d'une défaite des nations occidentales? Certainement pas car ils ne peuvent même pas l'imaginer, tout comme en 1940....ALORS?

    un GENERAL? JEAN-MARIE FAUGERE,parmi d'autres  comme Vincent DESPORTES pour  ne citer qu'eux, a rédigé une étude remarquable sur  la question,  (( MUTUALISATION DE MOYENS ET PARTAGE CAPACITAIRES?  Il est nécessaire d'étudier au fond les conditions de mise en oeuvre de ces PRINCIPES qui ne sont pas aussi aisés qu'il y parait et surtout qu'ils présupposent un ACCORD POLITIQUE DURABLE entre Etats membres sur des hypothèses très variables d'engagements militaires. D'autant que  ces concepts, présentés comme la SEULE REPONSE COLLECTIVE  à  LA PENURIE BUDGETAIRE, sont autant d'incitations à DIMINUER un EFFORT  DEJA  MODESTE au motif que mettant les ressources en commun, le besoin financier sera moindre et que le voisin pourvoira à ses propres déficiences (ATTENTION, C'EST L'USINE A GAZ!) Au contraire il faudrait dépenser autan,  mais plus intelligemment.( Car bien souvent, certaines capacités sont mobilisées à l'EXTRÊME, (exemple: le ravitaillement par air et oblige alors à limiter le niveau de l'intervention et son ampleur.) Mais qu'en serait-il si les circonstances imposaient l'ENGAGEMENT MAXIMUM  dans le cadre de la défens ecollective par exempe ( art.V du traité de l'Atlantique nord )? IL SERAIT TROP TARD POUR CONSTATER QUE LA SOMME MUTUALISEE OU PARTAGEE D'INSUFFISANCES dans les jours paisibles reste une INSUFFISANCE! Il n'existe pas, A PRIORI, de définitions de ces deux concepts ( mutualisatio des moyens et partage capacitaire.)

    ( A SUIVRE)

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