• Enseignements sur l'intervention au Mali

    Vu le peu d'informations dont disposent nos concitoyens sur cette intervention, nous allons entreprendre une série d'articles en allant au plus près des sources. Il est évident que ces informations concernent plutôt les cadres intéressés par les problèmes de notre Défense nationale. Lancée le 11 janvier 2013, l'opérations "SERVAL" est, POUR L'INSTANT, un modèle du genre,( Sans doute le dernier possible actuellement étant donné l'état de nos forces(...) que ce soit du point de vue de la LOGISTIQUE ou de la conduite d'opérations combinées à la fois COMPLEXES, menées avec des moyens relativement LIMITES et surtout effectuées à plusieurs reprises. Une opération qui pose également d'autres questions: il s'agit de réapprendre le COMBAT LACUNAIRE tout comme le COMBAT COUPLE.

    1/ le scénario refus du combat/GUERILLA et TERRORISME est désormais un mode d'action classique  des organisations "non étatiques" incapables de mettre en oeuvre une TECHNO-GUERILLA semblable à celle du HEZBOLLAH ou de certains éléments talibans comme ils s'en développent actuellement au PAKISTAN. Il pose comme toujours la question de la DUREE de l intervention, le REFUS de l'ENGAGEMENT se traduisant mécaniquement par l' ACCROISSEMENT de la durée des opérations.

    2/  L'efficacité d'une campagne militaire est d'autant plus grande qu'elle est le produit d'une unique volonté politique SOUVERAINE: l'efficacité française contraste ainsi avec les hésitations européennes et les LENTEURS AFRICAINES, et vice -versa.

    3/ La France N'A PAS D'ALLIES FIABLES EN EUROPE, au vu du faible niveau d'engagement de ses partenaires européens... D'autre part la frilosité et les complexes aidant, on ne peut tabler actuellement sur une DEFENSE EUROPEENNE FIABLE. Dans la situation explosive du monde actuellement, compte tenu de la faiblesse des armées, des budgets de défense, des LENTEURS de REACTION dues aux discussions parlementaires préalables, il ya lieu de s'INQUIETER...

    4/ Heureusement que le TCHAD s'affirme comme un pays CLE en Afrique Occidentale, et l'ALLIE  LE PLUS  SOLIDE de la France dans la région.L'opération "EPERVIER" toujours en place à DJAMENA, avec des avions de combat et des forces terrestres mécanisées françaises  ont  considérablement aidé l'appui aérien préalable à l'intervention terrestre initiale provocant la surprise sur un ennemi s'apprêtant à envahir le sud du Mali. De même la promptitude des Tchadiens à déployer plus de 2000 hommes contraste avec la LENTEUR de la CEDEAO à constituer et déployer la MISMA de l'ONU. D'autre part la valeur de Tchadiens dans ce genre de combat est bien connue des officiers (dont je fus témoin en Indochine, Cf, La saga d'une génération sacrifiée).

    5/ Les Etats-Unis se posent une fois de plus en "PRESTATAIRES DE SERVICE"pour une opération tierce, comme en Libye en 2011, malgré leur prétention initiale culotée de LOUER leurs avions, ce que la France a refusé à juste titre. Malgré ce succès initial acquis, il ne faut pas RÊVER, la transformation en SUCCES DURABLE se pose désormais. L'éternel problème de la durée est loin d'être évident car les TOUAREGS refusent l'intervention de soldats maliens dans le nord (...). D'autre part, la dissension entre BERETS VERTS et BERETS ROUGES de l'armée malienne complique la situation que seule une autorité civile malienne RECONNUE a le pouvoir de règler. Parler d'élections actuellement, alors que des milliers de réfugiés ont fui leur pays est hors de question. Enfin , il semble que seule une autonomie accordée aux touaregs pourraient faciliter la solution d'un problème concernant purement les Africains. Autant dire que nos petits gars ne sont pas encore sortis de l'auberge...

    A SUIVRE

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