• Conclusion du rapport secret de Kroutchev en 1956

    je cite Kroutchev in extenso:(( je ne doute pas que les conditions pratiques et théoriques d'une OUVERTURE DE NOS FRONTIERES soient aujourd'hui réunies. S'il n'était pas possible de les ouvrir, quelle sorte de liberté aurions-nous alors? Bien sûr, je sais que  PARFOIS, certains de nos propres concitoyens  se moquent de nous en disant: ((Alors, vous nous conduisez au paradis en agitant votre matraque, NON? )) Les gens faisaient souvent des remarques de cette sorte lors des COLLECTIVISATIONS FORCEES et d'autres mesures coercitives ( exécutions pures et simples!) Je pense que le temps est venu de montrer au monde que notre peuple est LIBRE, qu'il travaille de bon gré et qu'il construit le socialisme parce qu'il croit et non parce qu'on l'y OBLIGE(...) 

    ((Cela fait cinquante ans que nous avons LIQUIDE LES CLASSES HOSTILES; aussi agiter le spectre de telles classes en Union Soviétique, c'est recourir à un argument pour les IMBECILES. Je me souviens d'un incident du temps où je dirigeais  le Parti qui illustre de la manière dont nous pouvons nous libérer du HONTEUX HERITAGE de la frontière close, c'est-à-dire de CETTE CHAÎNE qui pèse sur la CONSCIENCE de  l'Etat Soviétique.; Notre étoile du ballet numéro UN, MAYA PLISSETSKAYA, la meilleur ballerine d'Union Soviétique., était exclue de la troupe du BOLCHOÏ chaque fois  que celle-ci se rendait à l'étranger . On m'avait rapporté qu'on ne pouvait pas lui faire confiance, car elle pourrait ne pas revenir ( comme ça s'était souvent produit  ( NOUREEV) je ne lui avais jamais parlé. j'ignorais ses opinions. Sa défection aurait été utile à la propagande  antisoviétique  de l'Occident, et cela aurait été très désagréable pour nous.))

    (( Et voilà qu'un beau jour, alors qu'une troupe de ballet se préparait à partir pour l'étranger, je reçus une lettre de Maya Plissetskaya. Adressée  en ma qualité de secrétaire du Comité Central. Maya  affirmait qu'elle était une patriote  et qu'elle se sentait  blessée et  insultée par la  suspicion qui  lui était manifestée. J'étais partisan de lui permettre  de participer à cette tournée Certains exprimèrent des doutes.- Ils craignaient qu'elle ne revienne pas-(( Peut-être v, répondis-je, mais je lui fais confiance. On ne peut pas vivre sans faire confiance aux gens. Si sa lettre n'était qu'un moyen de m'abuser, si tout ce qu'elle cherche c'est de nous tromper, ce serait certainement une grande perte pour nous, ce serait embarrassant. Mais   nous n'en survivrions pas moins))

     

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