• SANGARIS bis

    Combattre en Afrique est toujours délicat: les conditions ne sont pas optimales et les grandes distances ne permettent pas d'assurer un soutien logistique ou médical adéquat, malgré les progrès; les officiers de ma génération ayant débuté dans le désert ( Mauritanie et le sahel, Sénégal ) ont connu des conditions encore plus rudes qu'actuellement ), aussi pouvons nous  nous mettre à la place de nos jeunes qui sont engagés sur un terrain difficile, et sous un climat des plus rudes pour des Européens.  Mais c'est d'autant plus le cas lorsque les FINANCES des Armées ne permettent plus de procéder à des achats d'urgence, car ce sont les mêmes qui tournent dans les OPEX., les mêmes véhicules surtout. Nos effectifs ont tellement diminué que la cadence  des rotations s'est accélérée. Le matériel souffre et les hommes fatiguent. Les citoyens considèrent que nous avons choisi ce métier en connaissance de cause, donc nous devons TOUT accepter, et avec l'obligation  de toujours nous taire, aucun syndicat ne protège les militaires de carrière, ce dont les plumitifs et bureaucrates se moquent, mais dont les combattants sentent le poids , quand TROP devient TROP...

    In fine, les conditions des soldats en opération en RCA sont plus que DEGRADEES. Le climat et les conditions sanitaires sont éprouvantes: sur 2000 hommes engagés, au moins 56 ont été touchés par le paludisme et d'autres maladies dites tropicales... chiffre sans doute sous-évalué. Plus largement, les conditions de vie sur place sont tout aussi critiquées que la FIABILITE du MATERIEL engagé qui a souffert du climat, du sable  et d'une usure en résultant.

    Pannes à répétitions loin des ateliers. Les mécanos doivent faire des miracles, isolés en pleine brousse... Le système D, spécificité des soldats français dans les conflits, a toujours fait l'admiration des Anglos-saxons. L'inadéquation des matériels sont le LOT QUOTIDIEN DE NOS HOMMES...Lors de la première   guerre du Golfe, dans tous les domaines nos soldats ont fait l'admiration des Américains; De même durant la campagne de 1944-45, à la Première armée française, tant que nous fûmes dépendants de la logistique américaine, c'était la vie de château. Du jour où nous avons retrouvé l'intendance française, ce fut le brutal déclin, au point qu'à l'entrée de l'Ecole de Coëtquidan,  nos conditions de vie  furent telles (CF; la saga d'une génération sacrifiée)   que    plusieurs  camarades, devant les uniformes et les équipements qu'on nous distribua  ( les mêmes tenues que celles des prisonniers allemands), préférèrent quitter l'armée (sic). Ce faisant , ils s'épargnèrent la nourriture de l'ordinaire. En Indochine , les troupes engagées dans les SECTEURS manquaient de tout , à la différence des grandes unités... et encore...  De plus si vous  commandiez des unités de partisans , seule une mentalité de pirate vous permettait de survivre. En France, les soldats de l'armée de terre , suivant leur arme étaient des déshérités. C'est l'honneur de la légion Etrangère d'avoir toujours traité ses hommes comme des HOMMES. Si un journaliste courageux a l'occasion d'interviewer les  soldats de SANGARIS à leur retour et d'en faire des articles dans la Presse , les citoyens payant leurs impôts, ,auraient l'occasion de connaitre la vérité édifiante.

    Comme "on" vient de me supprimer ma dernière page , je vous quitte, mais à bientôt!

     

     

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