• Politique et militaire une entente peu cordiale (suite1)

    ((Pas  d'ambiguïté pourtant, sur le sens de la subordination. Il est dans la nature même de la guerre que le militaire s'y subordonne au politique, source de sens et de légitimité." L'intention politique est la fin et la guerre le moyen, et l'on ne peut concevoir le moyen indépendamment de la FIN" rappelle CLAUSEWITZ. La politique existe avant la guerre, elle se poursuit à travers la guerre,et elle  continue APRES la guerre: il y a continuité et non "solution de continuité". pourtant, si la "logique" de la guerre ne peut être  que  politique, "sa  grammaire"  ne  peut  être  que  militaire. Or, l'équilibre est difficile à établir entre l'indispensable liberté  laissée  au professionnel de la guerre et la subordination trop stricte du militaire au politique. c'est d'autant plus vrai que l'évolution des moyens de communication donne aujourd'hui à ce dernier la possibilité de TOUT savoir jusqu'au plus bas niveau, l'illusion de tout comprendre et donc la tentation TRES FORTE de s'immiscer dans le déroulement des opérations.))

    ((C'est une grave dérive. Autant la guerre (war), objet global, doit être dirigée par le politique, autant la "CAMPAGNE", la " bataille" ( warfare) doit être conçue  et conduite par le militaire parce qu'il est le professionnel de ce métier extrêmement complexe .Liberté donc d'agir, si l'on veut que l'act ait l'efficacité que le politique en attend. Mais le risque de l'ingérence est élevé, car dès l'engagement des forces, la frontière politico-militaire perd de sa netteté et sa juste appréciation devient délicate. Pour Charles De Gaulle , la solution repose , pour le chef militaire dans une attitude conjuguée d'obéissance et de fermeté. Autant il doit accepter les contraintes politiques légitimes, autant il doit être ferme dans la conduite des opérations , car " rien ne provoque davantage l'ingérence  que le manque d'assurance d'en bas". Il peut exister un devoir d'autonomie militaire, les considérations opérationnelles pouvant prendre le pas sur la primauté politique. Avec une seule certitude: le chef militaire qui accepte de mettre en œuvre une décision politique en assume les conséquences. 

    Le chef opérationnel doit, cependant, être encadré fermement, de manière à ce que la logique de l'action, inclinant toujours sa pente, celle de l'efficacité, ne l'entraine ni au-delà des diverses limites et contraintes initialement définies, ni vers des horizons éloignés des intentions initiales. Pour reprendre l'éclairante approche de CLAUSEWITZ, il convient de prendre garde à ce que "les buts dans la guerre ".DONFERNAND, premier roi de de Castille, le rappelle fermement à DON SANCHE :(( Votre raison n'est pas raison pour moi:(( vous parlez en soldat, je dois agir en roi)).LIDDEL  HART notait la nécessité, mais aussi le caractère éventuellement dangereux de l'instinct combattant "nécessaire au succès sur le champ de bataille mais qui doit être tenu rênes courtes , intelligence et compromis. Les politiques doivent avoir la sagesse de borner leurs interventions techniques là où commence leur incapacité et Au militaire de rendre  tactiquement possible ce   qui est stratégiquement souhaitable et politiquement recherché                                                           

        

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