• Pantalonnade aux Comores

    Les Français métropolitains sont une énigme pour les Français d'outre-mer ballotés par l'histoire et le plus souvent abandonnés à un sort différent de celui des sujets de sa Gracieuse Majesté Britannique dans la même situation. Il en est ainsi depuis des siècles. Qu'on se souvienne du Canada , de la Louisiane, des Indes, des îles diverses de lOcéan indien, etc. C'est donc bien une spécificité française que l'abandon systématique de ses concitoyens outre mer. Malgré les moyens modernes de nos médias, de l'informatique et de la toute puissante télévision, les événements sont soit escamotés, ou interprétés majoritairement par la gauche qui  s' est emparée depuis belle lurette de ces divers moyens d'information. Heureusement que de temps à autres des journalistes d'investigation osent révéler quelques vérités qui ne sont malheureusement pas connues du grand public. Il faudrait une encyclopédie pour les citer toutes.

    Par d'étranges coïcidences, primo, j'aurais du naitre à MORONI, capitale des Grandes Comores, mais devant la vétusté de   ce protectorat, ma mère dont je fus le premier rejeton décida que ce serait à Tananarive à Madagascar. En 1983, mes tribulations me firent affecter à Mayotte, c'est pourquoi les évènements concernant l'Océan Indien me sont familiers. Pour comprendre ce qui s'est réellement passé dans nos territoires de l'Océan Indien, nous allons simplement revenir à l'époque des années 1960 et suivantes.

    Madagascar comme l'Afrique francophone se souleva en vue d'obtenir son indépendance. La répression  y fut  sévère et des péripéties dignes de Clochemerle s'en suivirent, tant et si bien qu'aujourd'hui cette grande île, fleuron de notre empire colonial est quasiment ruinée après le passage de l'Amiral RATSIRAKE, dictateur communiste, issu de l'Ecole Navale française en qualité de major, dit on... Mais comme tant d'autres malfrats, replié en France comme KHOMENIE par exemple... Ayant fait appel aux Nord-Coréens et aux Soviétiques pour organiser le pays, l'économie naguère florissante, car Madagascar est riche et sa population intelligente et industrieuse, périclita rapidement. Comme il fallait trouver des boucs émissaires à cet échec qui provoqua une soudaine pauvreté et des "mouvements sociaux", l'amiral décréta que c'était la faute aux commerçants indiens et pakistanais qui durent s'enfuire pour échapper à une répression impitoyable. Mais comme ça n'avait pas suffi, le dictateur s'en prit aux braves Comoriens émigrés qui occupaient les postes de contremaître, chef de chantier, etc, jugés à leur tour responsables du "marasme".La population malgache endoctrinée façon MAO et POL POT, se rua sur les malheureux Comoriens, pour les massacrer par familles entières. Les Comoriens sont parmi les peuples les plus travailleurs de l'Océan Indien. J'en parle en connaissance de cause, en ayant eu sous mes ordres à des postes polyvalents où ils firent mon étonnement. Fuyant désespérément vers la côte nord ouest  à proximité de NOSSI BE et MAJUNGA, ils tentèrent par milliers de fuire à bord de légères pirogues à balancier, semblables à celles en usagee en Polynésie. Ils furent poursuivis sur les plages, taillés en pièces au sabre et aux coupe-coupes. Environ 14.000 Comoriens, femmes, enfants et vieillards compris, furent horriblement massacrés. la mer était rouge de sang m'a dit mon propre major d'homme comorien réfugié à DZAOUDZI (Mayotte) (Cf. la saga d'une génération sacrifiée ( chapitre Mayotte).Ni l'ONU, ni les  bonnes âmes européennes ne s'en  préoccupèrent. Les uns parce qu'il était impossible de dire la vérité au temps où une majorité de Français étaient fascinés par MAO, voire même POL POT, les autres parcequ'ils n'étaient pas informés par nos PROPRES MEDIAS et que de toute façon ils n'en auraient rien eu à foutre. Quelques survivants parvinrent dans des conditions tragiques à aborder à Mayotte(après un parcours de 400 milles nautiques!) où ils s'empressèrent de réclamer la nationalité française, formant un quartier spécifique de chefs de chantier et de cadres manuels de qualité. Le nombre des boat-people disparus en mer autour de Mayotte n'est pas connu mais il est impressionnant, d'après les survivants.

    Venons en maintenant aux Comores, où ce ne fut pas triste non plus... Lorsque l'indépendance de Madagascar fut proclamée, l'intitulé de cette partie de notre empire était: MADAGASCAR et DEPENDANCES. Or d'après les règles internationales officiellement admises, comme pour les colonies africaines, l'archipel des Comores, Grande Comore, Mohéli, Ajouan et Mayotte auraient du revenit à Madagascar. Ce qu'aucun Comorien ne souhaitait en souvenir de certains traitements du passé. Les Comores ayant été depuis un millénaire environ, réservoir  d'esclaves, majoritairement pour les arabes.

    Ici apparaît un héros qui va défrayer la chronique: le Sultan Ahmed ABDALLAH, grand ami de François MITTERRAND, notable "français", "immense" propriétaire terrien,vivant aux crochets de la république généreuse en subsides à son égard. Notre homme déclara donc, de proprio motu, l'indépendance des Comores au grand dam des Malgaches dont les protestations véhémentes furent étouffées par l'ONU comme par la France qui commençait à en avoir ras le bol. Mais ce fut le commencement d'une série d'ennuis tragi-comiques. Sous le règne de GISCARD, un président n'ayant aucune connaissance  des problèmes d'outre mer et qui s'était définitivement déshonoré et ridiculisé avec l'affaire de l'empereur BOKASSA Premier...

    A l'époque , Mayotte se souleva contre ABDALLAH propriétaire de la majorité des terres mahoraises et jousissant d'une réputatation d'esclavagiste, refusa donc cette indépendance, réclamant à cors et à cris de demeurer au sein de la république française à plus de 95 % de sa population décidée même à en découdre s'il le fallait. Pour respecter le"droit des peuples à disposer de leur destin", la France accorda donc  à Mayotte un statut entre territoire d'outre mer et département. Provoquant la fureur de l'ONU, et des Etats prétendument non alignés mais complices de Moscou et de la Chine, ce qui en faisait beaucoup. La Légion étrangère y fut implantée pour sauvegarder ces braves gens vivant dans leurs îles comme dans une réserve protégée où ils faisaient des enfants à tours de ... bras. Avant l'arrivée des socialistes au pouvoir, ils avaient proclamé " le projet socialiste pour l'Afrique", la nouvelle bible anti-colonialiste. Mais entre l'INTENTION et la REALITE, Mitterrand spécialiste de la palynodie, il y eut loin de la coupe aux lèvres ( pâle euphêmisme!)

    Le parti socialiste avait promis de libérer les anciennes colonies du joug insupportable que les partis de DROITE, liés au capitalisme, avaient maintenu sous leur joug. Oubliant Jules FERRY le plus grand colonisateur français de l'histoire moderne!( consulter à ce propos l'abondante littérature du regretté Jacques Marseille, historien émérite) Glissons...Ce généreux projet ne connut donc pas  d'exécution. Les illusions de Jean-Pierre COT, qui se considéra comme cocu mécontent, s'évaporèrent; il fut promptement évacuè du gouvernement comme nous l'avons vu au précédent article, avec l'avénement de NUCCI. Ce dernier obéissant perinde ac cadaver à son président fut le nouveau correspondant COMPREHENSIF des potentats africains corrompus.

    Et rebelotte, avec l'équipe NUCCI et PENNE (conseiller de l'Elysée pour l'Afrique) l'empire africain va connaître   des pratiques auxquelles le célèbre Jacques FOCCART n'avait pas osé penser ( selon les journalistes Jacques-Marie BOURGET et Yvan STEFANOVITCH qui n'ont jamais été attaqués en diffamation). Pour suivre la chronologie des événements au Comores, il faut d'abord savoir qu'Ahmed ABDALAH était le potentat mafieux le plus corrompu de l'Océan Indien, bien qu'ayant siégé au Parlement français pendant QUATORZE ANS.(consulter le livre de Mitterrand intitulé"L'ABEILLE ET L'ARCHIECTE). Au moment de la pantalonnade de l'OBSERVATOIRE, une rumeur prétendait que la voiture mitraillée, dans laquelle se trouvait François Mitterrand aurait appartenu à Ahmed ABDALLAH qu la lui aurait prêtée, mais on ne prête qu'aux riches... Dès que les socialistes parviennent au pouvoir le vent semble tourner pour Ahmed Abdallah dont la réputation est devenue tellement scandaleuse, que notre homme  n'ignore plus qu'il est "voué aux gémonies""par ses anciens amis. Lui qui avait l'habitude de recevoir à longueur d'années des subsides importants CHAQUE MOIS, doit se contenter des crédits officiels débloqués par le ministère de la Coopération, qui sont considérables et ne profitent guère aux populations vivant majortairement dans une pauvreté lamentable. En bon mafieux gourmand, il s'en va quêter en Afrique du Sud, Arabie saoudite et au Gabon.

    Début octobre 1981,Abdalah est reçu par Mitterrand où le sort de Mayotte est l'objet de l'entretien.Ce qui ne fait pas l'affaire du président français vu que les Mahorais ne veulent pas entendre parler d'indépendance, particulièrement, sous le joug d'Abdallah. C'est donc la rupture avec Paris. Mais ce fut le 6 juillet 1975 que Mayotte s'était "trouvée en l'air" sans l'avoir demandé...Prudente mais excédée par les pressions de l'ONU et des Etats du tiers monde, la France décide d'organiser en 1979 un référendum pour que la population décide enfin de son destin définitif... L'avénement de l'indépendance comorienne va déclencher une pétaudière tragique  du fait le la personnalité mafieuse d'Abdallah sultan féodal insupportable. Conscient d'avoir besoin d'un premier ministre pour gérer le pays,car le travail ne le passionnait guère   en  régnant comme un  dictateur, il fait rechercher parmi les élites comoriennes évidemment repliées en France le sujet pressenti à ce poste: ALI SOILIH, vétérinaire de son état, devient donc premier ministre. Ce qu'ignore Abdallah, c'est que ce garçon ambitieux est maoïste style POL POT. Ici je passe parole aux gendarmes qui m'ont conté la suite. Soilih désirant s'emparer du pouvoir mais ne disposant pas de troupes pour le faire, décide de prendre contact avec BOB DENARD et son adjoint pour monter un coup d'Etat et renverser Abdallah le 3 août 1975. Le chef des mercenaires prenant Abdallah par le cou et le désignant à Soilih victorieux lui demande:(( et mantenant qu'est ce qu'on en fait?)) Magnanime et méprisant il répond:((renvoyez le chez son copain Mitterrand.)) Il a tort comme l'avenir le prouvera: exit Abdallah fou de rage. Mais aussitôt en place Soilih mène la guerre contre les notables  musulmans  et l'islam en général, désirant donner les terres aux paysans et changer radicalement l'organisation du pays. Armant et fanatisant la jeunesse, comme POL POT,il obtient des armes chinoises, créé ses milices et coupe beaucoup de têtes. Horrifié Giscard romp les ponts avec les Comores.

    Abdallah bien que revenu en France, a repris contact avec BOB DENARD qui vient d'échouer dans une tentative de coup d'Etat au Bénin. Et la même EQUIPE QUI L'A EXPULSE, le remet en place! Prenant Soilih par le cou et le désignant à Abdallah, DENARD lui demande:(( et maintenant qu'est ce qu'on en fait?))  regardant le vaincu avec haine  et faisant le geste classique de couper le cou, il  proclame dans un éclat de rire sardonique:(( liquidez le!)) Exit Soilih.C'est avec l'argent du Gabon où Denard a placé des gens à lui, dont un de mes glorieux camarades de Promo: LOULOU MARTIN, héros  parachutiste de la Légion, ayant fui la France après l'Algérie pour devenir mercenaire. Immédiatement le gouvernement français de l'époque reprend ses relations avec les Comores, signant même un accord de défense avec Abdallah...

    Mais soucieux de sa santé, Abdallah propose alors aux mercenaires de s'installer dans le pays en leur fournissant des propriétés variées, commerciales ou terrains, hôtels, etc . Mais il leur demande surtout de créer une garde prétorienne pour sa propre protection.

    Avant leur arrivée au pouvoir en 1981, citons  les proclamations socialistes:(( la situation aux Comores est intolérable, le défenseur de  ce pays, est moralement pratiquement INACCEPTABLE. Il faut interrompre TOUTE ASSISTANCE, exiger le départ des mercenaires qui soutiennent ce régime, avant toute reprise de relations normales avec l'archipel)). C'est dans cette situation ubuesque que Pierre MAUROY prend le pouvoir; la quadrature du cercle.Tenir compte de l'état de fait règnant aux Comores et de la personnalité insupportable d'Abdallah. Règler la situation de Mayotte sous la pression de l'ONU de l'union africaine , des Chinois  et du tiers monde en général...

    Le malheureux Georges LEMOINE, secrétaire d'Etat aux DOM-TOM est chargé de LIQUIDER MAYOTTE (sic).Sans état d'âme le bonhomme en  fait d'ailleurs la déclaration dans la presse. Il va même jusqu'à contacter BOB DENARD pour étudier les conditions dans lesquelles Mayotte pourrait rejoindre le giron comorien. C'est dire la nullité de sbires nommés à des postes stratégiques importants du fait de leur simple appartenance au parti! Mieux, le gouvernement socialiste entreprend de négocier avec un chef mercenaire, internationalement connu, qui à la suite de son coup d'Etat manqué au Bénin  FAIT TOUJOURS L'OBJET D'UN MANDAT D'ARRÊT INTERNATIONAL!

    Pendant ce temps Abdallah mène la grande vie entre Moroni et le 16° Arrondissmnt de Paris... Il n'ose plus menacer la France de ses foudres car il sait qu'il ne pourra plus jamais mettre les pieds à Mayotte ou la population le hait. D'autre part, tant est abyssal le fossé économique entre  Mayotte et  les Comores livrées au pillage., que  Les différences salariales sont énormes, quand les salaires sont payés...Une grande misère sèvit. D'autre part Abdallah règlant ses compte, la répression sévère est un argument de plus contre le rattachement. 150  personnes ont été arrêtées par les mercenaires et les disparitions inexpliquées sont nombreuses.

    Puis Abdallah revient en cour avec le titre de"président import-export". Stéphane HESSEL, le nouveau messie, délégué de MAUROY pour l'aide au tiers-monde déclare qu'ABDALLAH est un INTERLOCUTEUR TRES SAGE (sic). On croît rêver! Le 7 et le 14 mars 1982, aux éélections législatives le parti d'Abdallah ( parti unique) obtient 99 % de voix tant la terreur est organisée. Ce rendorcement démocratique comorien ne trouble pas les socialistes champions des Droits de l'Homme.

    Autre domaine, stratégique celui-ci, évoquè par l'Etat-Major de l'Armée: le canal de Mozambique est le assage obligatoire permettant de contrôler le passage des pétroliers en cas de blocage de Suez. D'autant que Chinois et Soviétiques en ayant pris conscience, y font patrouiller de nombreux sous matins et autres navires de guerre qu'il me fut donné d'observer aux alentours de Mayotte. D'où les Comores servent elles de  bases pour les Bréguet-Atlantique de l'aéro-navale et Mayotte de bas navale "légère"...

    Abdallah rendu méfiant et ayant perdu confiance en Mitterrand reporte une affection intéressée sur l'Afrique du Sud malgré l'apartheid ! Or ce pays constitue une bas sûre pour les mercenaires... C'est d'ailleurs l'Afrique u sud qui paye les salaires des mercenaires et leur fournit les armes pour la garde présidentielle!

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