• Les réserves (suite)

    Les Suisses et les israéliens ont compris et maitrisé le problème des réserves. Les Américains ont créé leur Garde Nationale. Les Britanniques dans une moindre mesure, avec leur système des SAS. Mais il est impensable en France, comme en Suisse, que des réservistes conservent à domicile leur arme et leur équipement. De même IMPOSER des périodes  régulières d'instruction et d'entrainement à tout le monde actuellement serait une révolution inimaginable. D'autre part, la France n'est pas comme Israël, dos au mur. Donc, sans formation militaire  moderne préalable et par spécialité, nous n'avons plus de réserves, si ce n'est qu' infimes.  Ce qui est grave dans les armes techniques. Or, actuellement, même dans l'Armée de  Terre, la TECHNOLOGIE a tellement progressé, qu'une improvisation serait TOTALEMENT insuffisante, même pour une efficacité minimale.

    D'autre part,il faudrait d'abord préalablement préparer MENTALEMENT nos concitoyens, ce que PERSONNE ne pense d'une utilité quelconque en France actuellement. La disparition du lien ARMEE-NATION, sauf dans des milieux minoritaires, est générale. Et surtout, que nos politiciens ne viennent pas nous dire le contraire. Quelque soit le pouvoir en place en France, il y a belle lurette que tout le monde s'en fout. Même chez les militaires retraités, ils sont tellement blasés et déçus, qu'il n'y a plus d'unanimité. Chacun compte sur l'Amérique pour nous sauver en cas de coup dur...POINT!

    Oubliant que laprochaine fois,la guerre déjà DECLAREE à l'OCCIDENT, ne se fera pas comme en 1940. Les démocraties et même la Russie, déjà gangrénées par les chevaux de Troie, salafistes irréductibles et fanatisés, gagnant du terrain comme des termites sont à l'oeuvre, n'en déplaise à nos politiciens irresponsables et utopistes indécrottables. Bref,cela suppose que nous abordions le problème d'envisager une éventuelle mobilisation génèrale, dans le DETAIL et non pas dans l'IMPROVISATION à la française...

    A ce titre, les études de Benoist BIHAN, Chercheur en Etudes Stratégiques, de la Revue Histoire et Stratégie a écrit une remarquable étude dont j'ai pris la liberté de citer des extraits d'une lucidité exemplaire:((Dès lors qu'un conflit s'inscrit dans la DUREE, la victoire revient presque toujours au camp ayant su le mieux MOBILISER ses ressources dont il dispose au service de son effort de guerre. Cette VERITE ESSENTIELLE est pourtant FREQUEMMENT OUBLIEE, tant la notion de mobilisation est désormais associée aux seules" MOBILISATIONS GENERALES" des deux guerres mondiales, et assimilées à tort,à la seule militarisation des sociétés entières.Dans la mesure où la "LEVEE EN MASSE" n'est plus d'actualité, la notion de mobilisation aujourd'hui en DESHERENCE, malheureusement , les études stratégiques ne s'y intéressent guère plus que dans une perspective historique...

    (( Pourtant, ce concept pourrait s'avérer particulièrement pertinent dans le contexte actuel.(("La mobilisation générale des Armées de Terre, de Mer et de l'Air", selon l'expression consacrée, n'est plus certes à l'ordre du jour. L'Histoire montre que se limiter à la conscription de masse  et à la militarisation de l'Industrie est une VERSION RESTRICTIVE..( alors qu'il n'existe plus de service militaire). La mobilisation doit se situer au COEUR MÊME de la construction de l'Etat.(( Les Etats en guerre doivent étendre leurs efforts pour mobiliser hommes et moyens matériels, mais aussi VOLONTES et ENERGIES.))

    D'où  l'importance d'un réarmement CIVIQUE. DU MENTAL. Et d'une action PEDAGOGIQUE d'INFORMATION URGENTE si nous voulons éviter une tragique surprise toujours possible. (( Le XXI° siècle exige une MOBILISATION INTEGRALE. Le contexte international est différent de celui de la 2° guerre mondiale. (( Les Etats occidentaux sont à la fois en GUERRE et en PAIX !!! En dépit des MENACES et d'ENNEMIS présentés comme OMNIPRESENTS... Dès lors, la problèmatique doit se poser différemment, car il n'est pas pour l'instant envisageable d'exiger un effort maximum des sociétés: trop diffuses, sans début, ni fin claires, des problèmatiques comme le TERRORISME, la SECURITE DES INFRASTRUCTURES CRITIQUES, la GUERRE ECONOMIQUE, etc... ne se prêtent pas à une mobilisation générale  (en DEMOCRATIE), qui de toute manière, s'avérerait INUTILE pour les RESOUDRE.))

    La question n'est ainsi plus de mobiliser au maximum pour un laps de TEMPS COURT, mais de mobiliser de la manière la plus large possible. Ce qu'on qualifie de (( MOBILISATION INTEGRALE)) ( Cf. la "Stratégieintégrale" de Lucien POIRIER. Dans un temps long (( LA GUERRE HORS LIMITES)) de QUIAO LANG et WANG XIANG SUI ( traduction de Hervé DENES) Payot et Rivages, Paris, 1999.               ( A SUIVRE)

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