Les forces terrestres chinoises n'attirent qu'épisodiquement les regards des analystes étrangers, à l'exception des Américains et des Japonais qui sont assez logiquement concernés, mais plus préoccupés par l'évolution des forces navales et aériennes chinoises de l'APL. Ainsi que par la "seconde artillerie"- les forces nucléaires et les missiles stratégiques et tactiques. Première armée du monde par la taille- même si, encore estimée à 1,6 million d'hommes par plusieurs analystes, elle comptera désormais "seulement" quelques 1,3 million de personnel, soit moins de la moitié de ce qu'elle était encore il y a trente ans! Les forces terrestres de l'APL continuent pourtant de représenter la composante principale des forces armées chinoises.

La dimension maritime de la stratégie chinoise ne doit en effet pas faire oublier que c'est une puissance continentale dont les intérêts de puissance et les besoins stratégiques situés sur ses frontières terrestres que sur sa façade maritime sans oublier les menaces liées à de possibles troubles intérieurs ( insurrections ethniques Ouïgours ou sociales vers l'Ouest)  Si les revendications actuelles de la Chine concernent essentiellement des archipels en mer de Chine, autant de différends existent aux limitent continentales du pays. Ainsi la Russie possède une longue frontière avec Pékin et le Vietnam , ainsi que le nord est de l'Inde... Mais si de nos jours les relations sino-russes semblent plutôt bonnes, il ne faut pas oublier qu'elles sont historiquement complexes, oscillant entre rivalité sourde et coopération étroite depuis la fin de l'URSS. lLa période précédente ayant été marquée au contraire par une hostilité ouverte qui a conduit à plusieurs conflits frontaliers , dont la plupart, en 1969 ont dégénéré en  véritable affrontements  militaires.

Il ne faut pas oublier que 40% des forces armées russes sont postées en Extrême Orient... La présence avérée ou supposée de matières premières dans les régions extrême-orientales de la Russie renforcent dans les deux pays les fantasmes d'une guerre sino-russe ayant pour enjeu les ressources minières sibériennes. Les besoins économiques chinois ayant d'ores et déjà favorisé une IMMIGRATION  de TRAVAILLEURS VERS CES REGIONS...

Et en l'occurrence, la seule puissance frontalière significative , c'est la CHINE...De même, avec l'Inde, les relations demeurent tendues et le récent renforcement chinois- aérien en particulier- déployé à proximité de la frontière indienne a été pris très au séreux par DELHI, qui n'oublie pas que le PAKISTAN EST , PLUS QUE JAMAIS! LIE MILITAIREMENT à LA CHINE !!!De même,   le Vietnam que plusieurs différends opposent à la Chine, partage également avec elle une frontière terrestre qui pourrait faire l'objet d'opérations spécifiques entre les deux pays. Tandis qu'à l'autre bout du pays, la Corée du Nord pose à PEKIN nombre de problèmes spécifiques, qui pourraient éventuellement nécessiter une intervention militaire directe, en cas d'effondrement brutal éventuel du régime de PYONG YANG.

A suivre