• EUROPE, l’impératif sécuritaire (2011)

     « Les Etats membres de l’UE qui continuent à diminuer leurs dépenses militaires ou qui hésitent à avancer sur des projets communs de défense sont RESPONSABLES de la FAIBLESSE DIPLOMATIQUE de l’UE.

    Les institutions européennes aussi, qui doivent accepter que, dans ce domaine  concernant la garantie ultime de SECURITE pour leurs citoyens, les procédures juridiques et économiques ne SUFFISENT PAS pour faire une politique. Nous n’aurons pas de défense européenne avec les règles traditionnelles du marché unique, simplement en fusionnant nos industries de défense ou en les ouvrant à la concurrence du vent du large.

    NOUS NE POURRONS REUSSIR QU’AVEC LA CONFIANCE DE TOUS LES ACTEURS DE LA DEFENSE : les militaires qui pourraient y trouver plus d’efficacité, les industriels qui devraient en retirer des bénéfices et des avancées technologiques, les ETATS en mutualisant certains opérations avant  de se concentrer sur le seul PARTAGE DES MOYENS, les citoyens en S’IDENTIFIANT A LA DEFENSE EUROPEENNE qu’ils appellent de leurs vœux face à un monde de plus en plus instable. C’est en effet sur ce dernier élément que sera jugée la politique EXTERIEURE COMMUNE de l’UE. »

                                                  Jean-Dominique GIULIANI

     Président de la fondation  SCHUMANN


     

    Les gouvernements européens, ont cru naïvement qu’après l’implosion de l’URSS, la paix s’instaurerait sur la planète. Continuant à vouloir profiter des dividendes de cette paix et du parapluie  de leurs alliés (surtout des USA), ils espéraient faire l’économie d’efforts pourtant indispensables à la préservation de la paix.

    C’est ainsi que le budget de la défense fit les frais de réductions concernant toutes les armées européennes.

    C’est alors que surgit l’ISLAMISME, bouleversant le paysage mondial et menaçant directement les Occidentaux.  Accroissant  l’incertitude stratégique pour les Etats  qui ont la charge de protéger leurs citoyens. Après des multitudes d’attentats meurtriers, les menaces ont été identifiées : la prétention d’EL QAEDA de conquérir le monde pour y instaurer un Califat universel… par tous les moyens, provoquant initialement une guerre asymétrique, dont on aurait tort de croire qu’il s’agit d’une « photographie définitive qui va déterminer pour longtemps la face des relations internationales ».

    De bien plus  graves menaces, de formes conventionnelles, demeurent, exigeant que les démocraties se préparent à y faire face. La Corée du nord, héritage de la guerre froide et quasiment satellite de la Chine depuis la guerre de Corée, puis les provocations de l’Iran dans sa course à la bombe atomique, défiant le monde entier avec la complicité des coréens du nord et celle  des Pakistanais.

    Le risque d’embrasement du Proche Orient sur armé, dans un premier temps, est une hypothèse redoutable pour la paix mondiale. La faillite des Etats instables n’est pas à négliger à moyen terme du train où la situation se détériore au Proche Orient et en Afrique.

    Comme l’a répété le général Vincent DESPORTES, les Etats ne doivent surtout pas  conclure que les futurs conflits ne seront  qu’asymétriques. Les Occidentaux doivent donc envisager de conserver les capacités  de faire face à TOUTES LES HYPOTHESES, y compris celle de la guerre HYBRIDE et CONVENTIONNELLE. Dont l’investissement a un coût exorbitant, posant le vrai problème  alors que la crise mondiale  a gravement touché l’UE.

    Hélas, jusqu’à présent, l’UE d’un pacifisme utopique persistant, malgré signaux et avertissements réitérés, ne semble pas avoir encore compris que le danger qui la menace depuis que les islamistes nous ont déclaré la guerre, est une épée de Damoclés suspendue sur nos têtes.

    Nous sommes prévenus tout comme nous l’avons étés dans les années 30…

    Les démocraties ne sont jamais prêtes à affronter les guerres, persuadées d’avoir acquis la paix éternelle après chaque conflit mondial. (C’est toujours la der des  der). L’ayant finalement imposée chez elles, les démocraties européennes ronronnent alors que la situation mondiale devient de plus en plus tendue et que la crise concentre toute leur attention.

    Si l’UE ne parvient pas rapidement à convaincre les Etats membres de cet IMPERATIF SECURITAIRE et d’en informer le plus largement possible ses citoyens, afin qu’ils travaillent ensemble au redressement qui s’impose en URGENCE, le pire est à redouter à moyen terme peut être, mais à long terme à coup sûr. 

    «  Il y a encre beaucoup à faire, qui passe par une confrontation pragmatique avec la réalité des relations internationales (euphémisme) » écrit Jean Dominique GIULIANI, parfaitement conscient de la nécessité urgente de créer une Europe PUISSANCE MILITAIRE à la hauteur de son importance et garante de sa SURVIE. D’autant plus que l’UE ne dispose plus de RESERVES organisées et instruites.

    Ce sont les effectifs motivés et entraînés, comme en Suisse et Israël qui lui manqueront cruellement en cas de conflit.

    L’éventuelle guerre future exigera la participation de TOUS LES CITOYENS européens, à condition qu’ils soient  prêts à payer le prix de leur  liberté.

    Si vis pacem para bellum.

                                                              La bannière


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