• Drame écologique en Argentine

    J'ai brièvement connu l'Argentine après la guerre des Malouines. La France qui avait vendu ses armes redoutables  ayant causé tant de pertes à nos alliés britanniques, ne devrait pas en  être fière. Comme quoi, les marchands d'armes sont toujours des criminels. Mais ainsi va le monde. En Argentine, les dictateurs, accusés de crimes contre l'humanité n' y avaient pas laissé que des ennemis, tout comme au Chili. Les Allemands, qu'ils fussent nazis ou communistes y passaient des jours heureux, affichant ostensiblement leur style de vie... tout comme au Chili. Cette forme de "pollution"admise, d'un Etat redevenu démocratique m' avait toujours hérissé le poil. Ainsi va le monde...

    Mais aujourd'hui c'est d'un véritable drame écologique dont je veux vous entretenir. Nos médias ayant bien d'autres chats à fouetter ne nous en parlent quasiment pas, alors que ce danger est en train de ronger la planète. Je ne suis pas un vert au sens poilitique dont on a pu voir l'audience lors de l'éléction présidentielle, mais je suis un écologiste convaincu après avoir vu les dégâts dans le Pacifique où j'ai vécu.

    Ce pays m'avait frappé par ses étendues désertiques immenses, balayées par des vents redoutables que n'arrêtait aucun obstacle et sa rudesse dès qu'on sortait des villes que je trouvais sans charme particulier. Enfin, opinion personnelle, mais j'avais  également remarqué la faible hauteur de ces terres sauvages par rapport au niveau de l'Océan  qui ne cesse de monter. A l'époque rien de notable ne m'interpelait, et phoques et lions de mer se bronzaient paresseusement au soleil de l'été austral. Mais actuellement l'Argentine fait face à un vértable drame écologique.

    L'évolution climatique touchant la planète, en Argentine depuis environ une dizaine d'années, a des conséquences gravissimes. Ce qui ne semble émouvoir ni l'Amérique, ni la Chine, pourtant concernés en première ligne. Sécheresse caniculaire, tempêtes, typhons et ouragans dévastateurs à répétition, montées des eaux, inondations sont en train de ruiner de nombreuses régions qui traditionnellement zones d'élevage bovin et terres agricoles, richesses de l'Argentine, sont rongées par la mer qui monte, par des pluies diluviennes ou une sécheresse dévastatrice. De plus, l'intensification de la culture du soja, considérée comme très rentable a aggravé la situation. En 2009, la moitié du bétail aurait succombé à une canicule sévère. De nombreux villages, trop bas et trop près du rivage maritime ont littéralement disparu, provoquant la fuite des populations rurales.

    Même Buenos Ayres est obligé d'entreprendre des travaux pharaoniques pour combattre ce phénomène. malheureusement le pays à peine sorti d'une crise gravissime n'a plus les moyens de payer ces travaux afin de lutter efficacement contre les élèments. Or l'émigration vers les grandes villes elles-mêmes souvent objets de dégâts ou menacées, constitue une cause d'aggravtion du chômage provoquant même de  la misère.

    Que ceux qui doutent encore de la nécessité et l'urgence de la défense de notre planète commencent à prendre conscience autrement qu'en réunions et congrès coûteux, blablatant sans conséquences autres que la satisfaction d'avoir VAINEMENT, chaque fois alerté et prévu des catastrophes en chaînes. Aupoint qu'au train où les constats sont formels, on puisse se demander si cela n'est pas déjà rédhibitoire et même irréversible. Des atolls du Pacifique d'où je viens de rentrer ont déjà commencé à être submergés par la mer, ayant perdu toute terre arable,leurs habitants réfugiés sur leurs farés sur pilotis. Toute habitation de plein pied ayant été détruite. Il va falloir procéder à l'évacuation des populations concernées...

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