• « C'est très bien qu'il y ait des Français jaunes, des Français noirs,
     des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes
     les races et qu'elle a une vocation universelle. Mais à condition
    qu'ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la
    France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. Qu'on ne se raconte pas d'histoire ! Les musulmans, vous êtes allés les voir ? Vous les avez regardés avec leurs turbans et leurs djellabas ? Vous voyez bien que ce ne sont pas des Français. Ceux qui prônent l'intégration ont une cervelle de colibri, même s'ils sont très savants. Essayez d'intégrer de l'huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d'un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisions l'intégration, si tous les Arabes et les Berbères d'Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherez-vous de venir s'installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s'appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées. »

                                                                             CHARLES DE GAULLE

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  • En ce mois de février, nous venons d’apprendre que dans trois pays, l’INDONESIE, la THAÏLANDE et le PAKISTAN la guerre des religions venait de reprendre (en fait de s’accélérer), car depuis des années on assiste dans ces pays à ce type de conflits très meurtriers.

    Mentionnons donc, pour mémoire l’AFGHANISTAN, l’IRAK et le NIGERIA, où une guerre abominable se déroule entre chiites et sunnites ainsi que contre les chrétiens que les musulmans veulent éliminer par la force, voire exterminer purement et simplement.

    1°/ L’Indonésie, serait le plus grand pays musulman du monde. Néanmoins le bouddhisme et le brahmanisme s’y sont également implantés du VIII° au IX° siècle avec succès. Avec la colonisation portugaise et hollandaise, y ont été créées, des minorités chrétiennes qui ont subi depuis un  demi  siècle environ, en particulier à SUMATRA (Aceh) de véritables pogroms de la part des musulmans, dans ces dix dernières années. De nombreuses églises ont été brûlées et plus de dix mille chrétiens ont été assassinés (sans que  ça n’émeuve ni l’ONU, ni  les autorités locales, ni personne en vérité). Actuellement on assiste à une reprise de ces conflits barbares. Mais nous constatons  également qu’entre les différentes branches de l’islam, la guerre avait repris. Non seulement entre sunnites et chiites, mais également contre une secte musulmane qui ne reconnaît pas Mahomet comme dernier prophète… L’islam n’a jamais été unifié, comprenant en son sein plus de sectes et de schismes que le christianisme. Raison pour laquelle les musulmans n’ont jamais pu établir un califat universel, objectif actuel des islamistes.

    2°/ La Thaïlande, pratique en majorité le bouddhisme du « petit véhicule » introduit par  les Môns et les Birmans et s’épanouissant au XIV° siècle. En 1942, alliée des Japonais, la Thaïlande s’empare du nord de la Malaisie et de territoires CHANS musulmans. Depuis le réveil islamiste,les intégristes y ont trouvé  une base pour éliminer les bouddhistes, en détruisant des temples et assassinant de nombreux moines  et habitants pacifiques, obligeant l’armée à s’implanter dans la zone pour  les protéger. Ces rebelles sont bien armés et équipés, devenant de plus en plus agressifs.

    3°/ Le Pakistan comprend  une majorité sunnite et  une minorité chiite qui n’est pas à la fête, ainsi que la même secte musulmane persécutée en Indonésie car elle ne reconnaît pas Mahomet comme dernier prophète. Le pays est l’objet d’attaques meurtrières de la part des talibans  de plus en plus actifs. Il n’est également pas bon actuellement d’être chrétien au Pakistan.

    4°/ Les Coptes, peuple chrétien depuis 313, à l’époque de l’évangélisation de l’Egypte et de l’Ethiopie. Ce sont les descendants les plus authentiques de la population de l’Egypte ancienne.  Il existe également en Egypte une minorité copte catholique. Les derniers incidents provoqués par des musulmans contre les chrétiens ont provoqué un regain de tension, car conscients d’être les derniers chrétiens survivants depuis la conquête arabe en 641, les Coptes n’ont pas l’intention de se laisser éliminer. Ils sont environ Dix millions. La permanence raciale des Coptes s’explique par leur religion qui n’autorise pas les mariages mixtes.

    Conclusion : tant que les musulmans dits modérés  ne réagiront pas en  affichant courageusement leur condamnation des intégristes criminels, ce sont les musulmans du monde entier qui en subiront les premiers  effets. L’application de la CHARIA est une véritable provocation au meurtre pour les non musulmans. L’amalgame de haine qui monte des peuples  non seulement chrétiens, mais de tous ceux qui voient en l’islam une religion à la conquête de la terre entière (par tous les moyens), risque de donner raison à l’Américain Samuel P HUTTINGTON dans son livre prophétique « Le clash des civilisations. »                                                                                         

                                                                       La bannière

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  •  « Les Etats membres de l’UE qui continuent à diminuer leurs dépenses militaires ou qui hésitent à avancer sur des projets communs de défense sont RESPONSABLES de la FAIBLESSE DIPLOMATIQUE de l’UE.

    Les institutions européennes aussi, qui doivent accepter que, dans ce domaine  concernant la garantie ultime de SECURITE pour leurs citoyens, les procédures juridiques et économiques ne SUFFISENT PAS pour faire une politique. Nous n’aurons pas de défense européenne avec les règles traditionnelles du marché unique, simplement en fusionnant nos industries de défense ou en les ouvrant à la concurrence du vent du large.

    NOUS NE POURRONS REUSSIR QU’AVEC LA CONFIANCE DE TOUS LES ACTEURS DE LA DEFENSE : les militaires qui pourraient y trouver plus d’efficacité, les industriels qui devraient en retirer des bénéfices et des avancées technologiques, les ETATS en mutualisant certains opérations avant  de se concentrer sur le seul PARTAGE DES MOYENS, les citoyens en S’IDENTIFIANT A LA DEFENSE EUROPEENNE qu’ils appellent de leurs vœux face à un monde de plus en plus instable. C’est en effet sur ce dernier élément que sera jugée la politique EXTERIEURE COMMUNE de l’UE. »

                                                  Jean-Dominique GIULIANI

     Président de la fondation  SCHUMANN


     

    Les gouvernements européens, ont cru naïvement qu’après l’implosion de l’URSS, la paix s’instaurerait sur la planète. Continuant à vouloir profiter des dividendes de cette paix et du parapluie  de leurs alliés (surtout des USA), ils espéraient faire l’économie d’efforts pourtant indispensables à la préservation de la paix.

    C’est ainsi que le budget de la défense fit les frais de réductions concernant toutes les armées européennes.

    C’est alors que surgit l’ISLAMISME, bouleversant le paysage mondial et menaçant directement les Occidentaux.  Accroissant  l’incertitude stratégique pour les Etats  qui ont la charge de protéger leurs citoyens. Après des multitudes d’attentats meurtriers, les menaces ont été identifiées : la prétention d’EL QAEDA de conquérir le monde pour y instaurer un Califat universel… par tous les moyens, provoquant initialement une guerre asymétrique, dont on aurait tort de croire qu’il s’agit d’une « photographie définitive qui va déterminer pour longtemps la face des relations internationales ».

    De bien plus  graves menaces, de formes conventionnelles, demeurent, exigeant que les démocraties se préparent à y faire face. La Corée du nord, héritage de la guerre froide et quasiment satellite de la Chine depuis la guerre de Corée, puis les provocations de l’Iran dans sa course à la bombe atomique, défiant le monde entier avec la complicité des coréens du nord et celle  des Pakistanais.

    Le risque d’embrasement du Proche Orient sur armé, dans un premier temps, est une hypothèse redoutable pour la paix mondiale. La faillite des Etats instables n’est pas à négliger à moyen terme du train où la situation se détériore au Proche Orient et en Afrique.

    Comme l’a répété le général Vincent DESPORTES, les Etats ne doivent surtout pas  conclure que les futurs conflits ne seront  qu’asymétriques. Les Occidentaux doivent donc envisager de conserver les capacités  de faire face à TOUTES LES HYPOTHESES, y compris celle de la guerre HYBRIDE et CONVENTIONNELLE. Dont l’investissement a un coût exorbitant, posant le vrai problème  alors que la crise mondiale  a gravement touché l’UE.

    Hélas, jusqu’à présent, l’UE d’un pacifisme utopique persistant, malgré signaux et avertissements réitérés, ne semble pas avoir encore compris que le danger qui la menace depuis que les islamistes nous ont déclaré la guerre, est une épée de Damoclés suspendue sur nos têtes.

    Nous sommes prévenus tout comme nous l’avons étés dans les années 30…

    Les démocraties ne sont jamais prêtes à affronter les guerres, persuadées d’avoir acquis la paix éternelle après chaque conflit mondial. (C’est toujours la der des  der). L’ayant finalement imposée chez elles, les démocraties européennes ronronnent alors que la situation mondiale devient de plus en plus tendue et que la crise concentre toute leur attention.

    Si l’UE ne parvient pas rapidement à convaincre les Etats membres de cet IMPERATIF SECURITAIRE et d’en informer le plus largement possible ses citoyens, afin qu’ils travaillent ensemble au redressement qui s’impose en URGENCE, le pire est à redouter à moyen terme peut être, mais à long terme à coup sûr. 

    «  Il y a encre beaucoup à faire, qui passe par une confrontation pragmatique avec la réalité des relations internationales (euphémisme) » écrit Jean Dominique GIULIANI, parfaitement conscient de la nécessité urgente de créer une Europe PUISSANCE MILITAIRE à la hauteur de son importance et garante de sa SURVIE. D’autant plus que l’UE ne dispose plus de RESERVES organisées et instruites.

    Ce sont les effectifs motivés et entraînés, comme en Suisse et Israël qui lui manqueront cruellement en cas de conflit.

    L’éventuelle guerre future exigera la participation de TOUS LES CITOYENS européens, à condition qu’ils soient  prêts à payer le prix de leur  liberté.

    Si vis pacem para bellum.

                                                              La bannière


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  • L’Union Européenne, si elle n’était pas une Tour de Babel, mais un Etat cohérent, serait la 2° puissance mondiale, alors que nous sommes loin du compte.

    Elle n’est en effet, ni Fédération, ni une Union d’Etats, ni une Confédération. C’est une mosaïque de « géants et de nains », qui s’est développée trop rapidement, en accordant la priorité à sa géographie.

    L’Union Européenne (UE), est avant tout un PROJET qui met trop de temps à accoucher face à l’évolution très rapide du paysage international. 

     C’est pour certains une force dans un environnement sans cesse en mutation, mais une grave faiblesse par rapport aux règles de l’Histoire. Car ce n’est pas une PUISSANCE, ce qui l’empêche aujourd’hui de devenir un acteur mondialement reconnu sur la scène internationale. Son succès  est d’avoir finalement réussi la paix chez elle, ce qui n’est pas négligeable, mais peu de chose face aux orages qui s’annoncent. 

     « Cependant, depuis le début de la construction européenne, des progrès considérables ont été accomplis dans l’affirmation d’une politique étrangère commune. Des progrès qu’on ne voit même plus, occupés que nous sommes à nous lamenter sur nos divisions et sur le déclin de l’Europe » dixit Maxime LEFEBVRE, diplomate et professeur en questions internationales à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris.

    Pour commencer, il y a eu la coopération politique européenne, concentration  systématique entre les diplomaties européennes en 1970 (premières « réflexions sur l’IDENTITE européenne ; Premières   dispositions communes à la conférence sur la SECURITE et la  COOPERATION en Europe (CSCE) et dans le conflit israélo-palestinien (Venise 1980).

    Suivie du traité de Maastricht (1992), création d’une politique étrangère de sécurité  commune. Suivie de la création d’un poste de « HAUT REPRESENTANT » (1999) et du lancement d’une Politique Européenne de Sécurité et de défense avec de nouveaux moyens… (notoirement  insuffisants).

    Enfin, début des opérations sur le terrain avec les premières missions militaires en 2003. Malgré de graves divisions initiales, lors du conflit de Yougoslavie, voire d’erreurs tragiques, de désaccords sur le conflit irakien, l’UE a réussi, tant bien que mal, à participer au retour de la paix dans les Balkans, grâce à l’intervention des Etats Unis. 

     L’UE est intervenu en Afrique en crise, et même, grâce à la France, à mettre fin  au conflit russo-géorgien en 2OO8; ça n’est pas rien, mais face aux menaces actuelles, à l’instabilité qui s’installe en Afrique, elle n’est prête ni mentalement, ni physiquement et encore moins matériellement à intervenir efficacement. Les OPEX (opérations extérieures) coûtent une fortune  au moment où les Etats européens sont assaillis par la crise.  

     Le traité de LISBONNE constitue certes une nouvelle avancée. Créant un service diplomatique commun « Service Européen pour l’activité extérieure », elle a renforcé le cadre politique qui lui permet d’organiser une action commune. Mais tout cela demeure théorique, prenant du temps et beaucoup d’argent alors que sur ce point, le bât blesse cruellement.

    Tant que les Etats européens ne surmonteront pas leurs RIVALITES INTERNES et ne définiront pas une VOLONTE COMMUNE, la situation stagnera et les peuples européens douteront du succès du projet européen.  Par rapport aux grandes puissances mondiales : Etats Nations : la Chine, l’Inde, et la Russie, attachées à la PREVALENCE de l’ETAT-NATION, peut on parler de « PUISSANCE RUROPEENNE ? » L’UE a un drapeau, un hymne, et même une monnaie l’Euro, mais elle n’a pas de gouvernement crédible ni d’armée… 

     Pourtant l’analyse des menaces est pratiquement identique à l’analyse américaine  (terrorisme, extension actuellement des conflits régionaux, Etats faillis et criminalité organisée). Face à ces défis de plus en plus nombreux et complexes, l’UE excelle davantage dans un rôle de « PUISSANCE CIVILE » et NORMATIVE » que dans un rôle de puissance politique et MILITAIRE. Se contentant d’apparaître en qualité de SUPPLETIFS des Américains, ce qui n’est  ni suffisant, ni même souhaitable pour sa reconnaissance en qualité de troisième PUISSANCE mondiale. D’ailleurs, ce sont les Américains qui ont négocié le règlement des conflits balkaniques et eux  encore qui détiennent la clé du règlement du conflit israélo-palestinien. Comme celui   de la crise de la prolifération nucléaire iranienne. Aussi, pour la majorité des Européens la sécurité  ULTIME repose-t’elle tout bonnement sur l’OTAN et les forces armées américaines.  

     Alors qu’en France il est courant  d’afficher un anti-américanisme, parfois viscéral, rémanent depuis la guerre froide, où les partis communiste et d’extrême gauche sévissaient impunément pour saboter l’alliance atlantique, le bon peuple compte fermement sur l’Amérique pour le défendre éventuellement, une fois de plus.

    Plus inquiétant est l’évolution de la Turquie ISLAMISTE où l’Amérique malgré son aide conséquente commence à être contestée dans le bas peuple qui a mis le régime actuel au pouvoir. La frilosité des Européens durant cette même guerre froide face à l’URSS, a longtemps écœuré les peuples des Etats satellites de l’est européen, ce qui explique que ces derniers aient le plus souvent tendance à accorder leur confiance à l’Amérique pour les défendre plutôt qu’à cette Europe au ventre mou dans laquelle ils se sont agrégés. Tous ont cependant compris que leur SURVIE dépendait de l’unité d’une EUROPE PUISSANCE à la hauteur de l’importance qu’elle devait avoir dans le monde.

    Mais il y a loin de la coupe aux lèvres… Le déclin de l’Europe est un fait indiscutable, notamment depuis l’humiliation de l’aventure de Suez, infligée conjointement par l’URSS et les Etats Unis à la France et à la Grande Bretagne.

    Mais des causes profondes telles que sa démographie stagnante provoquant le vieillissement de sa population, son consumérisme lénifiant, son absence de réactivité et son pacifisme bêlant face aux dangers identifiés et au développement exceptionnel des puissances émergentes.

    Faut-il alors baisser les bras, se résigner, attendre avec fatalisme la submersion comme le suggèrent bon nombre de veaux  et d’intellos qui seraient d’abord islamisés avant peut être d’être libérés par les Chinois  ramassant la mise ? Un référendum sur la défense européenne serait révélateur du manque de civisme européen, car ces derniers dans leur ensemble  sont mous, sans vision d’avenir.

    Le « SOFT POWER », dada de certains intellectuels et politiciens, pratiquant souvent l’auto flagellation, devrait suffire d’après eux à nous sauver. Leur lâcheté et incompétence, plus que leur naïveté est inquiétante car le réarmement moral des Européens ne pourra se faire, s’il se fait un jour, qu’avec du temps et la résolution des gouvernements de défendre notre liberté chèrement acquise par des générations qui ont exposé leurs vies dans les deux derniers conflits mondiaux.

    Oubliant le prix de cette liberté JAMAIS ACQUISE définitivement, les peuples européens  ne pensent qu’à jouir de la liberté et de la paix, pratiquant souvent une politique de l’autruche. Il sera toujours temps d’aviser le moment venu, entendons communément par des populations ignorantes ou volontairement aveugles.

    La DEFENSE ne s’improvise jamais, réclamant du temps, des moyens adaptés, une préparation mentale généralisée, des cadres compétents et entraînés, une organisation rigoureuse, beaucoup de sacrifices et une volonté commune.

    L’ennemi déclaré de l’Europe et des Etats occidentaux est identifié depuis longtemps, pratiquant le culte de la mort, il est redoutable et impitoyable, ce qui lui procure une supériorité sur les hédonistes consuméristes matérialistes que sont devenus les Européens. Pour l’affronter, Il s’agit plus d’une guerre d’individus  équipés et armés de moyens modernes individuels, pas nécessairement d’une supériorité technologique et industrielle, comme ce fut le cas lors de la seconde guerre mondiale. Le conflit afghan devrait ouvrir les yeux de ces philosophes de l’abandon et de la dilution de notre civilisation déjà bien entamée. 

     L’Europe dispose certes d’une Agence Européenne de défense (AED), mais dont le budget est si ridicule, (30 MILLIONS d’EUROS !) Qu’on croit rêver. Alors qu’il est urgent pour devenir crédible de développer des programmes communs d’armements, de standardisation au maximum, au lieu de se disperser en prototypes et autres projets, chacun de son coté, exigeant des dépenses élevées. Nous pourrions  faire des économies substantielles si les industriels s’accordaient, dans l’intérêt général, à mettre en commun les recherches et les réalisations.

    Ainsi pour la réalisation du programme de l’avion gros porteur A400M dont le besoin était impératif et urgent, combien d’années a t’il fallu attendre avant que les politiques se décident ! Si les militaires dépendent normalement des politiciens qui décident, ils en attendent un minimum de bon sens, de confiance et d’esprit de décision. Ce qui est loin d’être le cas. Le fait que ces derniers ne soient jamais responsables des échecs en cas de conflit, ne favorise pas la confiance, car ils accordent une trop grande importance à l’opinion publique, laquelle est non seulement incompétente, mais ignore les priorités des problèmes de défense.

    Le souci démagogique domine très souvent dans les choix prioritaires, ce qui caractérise  souvent le fonctionnement des démocraties préparant leur défense. La supériorité des nazis dans la seconde guerre mondiale fut généralement due à leur avance dans tous les domaines, de l’armement et des véhicules, qu’il  s’agisse de chars ou d’avions de combat. Les démocraties ne sont jamais prêtes à faire la guerre, toujours en retard pour assurer leur défense, ce qui leur coûte cher en vies humaines et en dépenses financières. Une politique concertée  exigeant un consensus entre les Etats membres de l’UE, permettrait non seulement de réaliser des économies d’échelle et de rationnaliser les dépenses, tout en renforçant la base industrielle, affirme à juste titre Maxime LEFEBVRE.

    Il faut absolument renforcer l’intégration militaire de l’UE, en créant une véritable planification opérationnelle, indépendante de l’OTAN, tout en y demeurant accordée sur les plans stratégique et tactique. Ce qui n’implique nullement que toutes les armes et équipements soient fabriqués aux Etats Unis.

    La standardisation des calibres des munitions  demeurant un impératif, tant pour l’armement léger que pour le lourd. En un mot, il faut absolument créer une armée européenne, quitte à spécialiser des Etats dans des domaines spécifiques où ils excellent. La lenteur avec laquelle Bruxelles traite des mécanismes de décision communautaire est exaspérante pour les militaires européens lucides.

    Les politiques n’ayant pas pris la mesure de l’importance et de l’urgence de la  création d’une force armée indépendante pour rendre une puissance européenne crédible mondialement; ce qui fait que nombreux sont les Européens réticents à s’engager dans des interventions militaires extérieures autonomes par rapport aux Etats Unis, passant toujours pour les supplétifs de l’Amérique. « l’existence d’un système  institutionnel perfectionné à Bruxelles ne peut rien s’il n’y a pas de volonté commune dans les capitales, et en particulier dans celles des grands pays. » La France, l’Allemagne et le royaume Uni représentent 40% de la population de l’UE, et plus de la moitié de son PIB. En revanche, l’UE est le premier distributeur d’aide au développement dans le monde, avec plus de 60%, sans bénéficier pour autant de retombées significatives sur le plan stratégique. Elle contribue à 40% du budget de l’ONU, pour 44% aux ressources du PNUD et pour 8O% au fonds de consolidation de la paix.

    « Enfin l’Europe assure le financement QUASI-TOTAL de l’autorité palestinienne, alors que c’est à Washington que se déroulent les négociations de paix ! » affirme Jean Dominique GIULIANI, Président de la Fondation Robert Schumann. Pendant ce temps nos armées s’usent en Afghanistan avec des effectifs et des moyens insuffisants pour venir à bout des talibans en guenilles.

    Le Pakistan rongé par l’islamisme est au bord de l’effondrement, les conflits s’étendent au Yémen et dans le sahel, en attendant d’autres surprises en Afrique.

    Et crise oblige, nous avons diminué drastiquement nos forces armées alors que le fondamentalisme islamique connaît un regain préoccupant, ne manquant ni d’effectifs motivés, ni de moyens...

                                                    La Bannière


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  • Dans notre dernière chronique, nous avions fait part de notre scepticisme concernant l’éventualité d’une démocratie durable en Egypte.

    Aussi  allons  nous tâcher de justifier cette appréhension en évoquant le plus subtil renard islamiste, TARIK RAMADAN, petit fils du père des Frères musulmans, HASSAN EL BANA. Vivant en grande Bretagne comme un poisson dans l’eau où il enseigne dans une université, Tarik Ramadan est un Janus redoutable, spécialiste du double jeu, que Sophie Coignard, journaliste d’investigation du POINT avait  débusqué et dénoncé alors qu’il sévissait en  France, prêchant la djihad dans les banlieues et y suscitant un grand enthousiasme parmi les jeunes en y prônant un islam le plus pur et dur ainsi que la guerre contre l’Occident pourri. Découvert, il s’empressa de jurer qu’on ne l’avait pas compris et qu’il était le plus pacifique des chevaux de Troie incrusté en Occident pour le bien de la paix. Lors des incidents récents en Egypte, qualifiés de révolution laissant espérer la fin d’une dictature, ce renard interviewé par Saïd Marrane du POINT a osé prétendre que les Frères Musulmans n’étaient que de paisibles politiciens religieux impatients certes de promulguer la Charia… en prenant tout  leur temps.

    Aussi est il bon de préciser que ne reculant devant aucune violence  les frères musulmans ont assassiné en 1945 le premier ministre égyptien AHMED MAHER, puis  NOKRACHI PACHA en 1948. Devenus véritables épouvantails en Egypte, la police secrète supprime alors HASSAN EL BANA.

    En 1954, après avoir aidé NASSER et ANOUAR EL SADATE à chasser FAROUK du trône, ils tentent d’assassiner GAMAL ABDEL NASSER, provoquant des représailles sanglantes du raïs qui ne fait pas dans la dentelle selon une tradition arabe établie.

    Puis le 6 octobre 1981, un soldat membre des Frères Musulmans, dissimulé sous l’étiquette d’un groupuscule s’intitulant la DJIHAD ISLAMIYA, assassine ANOUAR EL SADATE au cours d’une parade militaire. Provoquant l’interdiction de leur mouvement, ce qui ne les empêche pas de participer aux élections de 2005 sous l’étiquette d’INDEPENDANTS, remportant un cinquième des sièges !  et déclarant renoncer à la violence...

    Selon l’anthropologue bien connu  des religions, spécialiste de l’islam MALEK CHEBEL que je cite : « La confrérie est très puissante en Egypte, où elle est un Etat invisible, ce mouvement est sans conteste la première force politique, bien qu’il n’ait jamais gouverné. Or, si des élections anticipées sont organisées en Egypte dans le courant de l’année, il n’y a aucun doute possible que les frères Musulmans les remportent haut la main.

    La désespérance des Egyptiens est si grande qu’il n’y a que le ciel, avec sa manne miraculeuse pour l’apaiser. » Quelques soient les solutions  qui seront adoptées, Malek Chebel poursuit : « A tous les coups, les islamistes qui se voient comme un recours naturel- quasi incontournable- gagneront sur la MOYENNE et LONGUE DUREE et tout pourrissement de la situation nourrira encore plus leur rêve d’atteindre le sommet de l’Etat. »

    Evidemment, demeure l’énigme de l’armée après le départ de celui qu’elle considère comme un chef prestigieux… « Le vice des Etats insurrectionnels étant ce qu’il est, même une solution vertueuse sera vue comme une victoire pour les islamistes qui sont  crédités, à tort ou à raison, d’une telle sympathie dans les couches populaires.

    Dans l’immédiat, poursuit Malek Chebel, mon diagnostic est quand même réservé quant au succès islamiste, qui ne se produira que si la situation égyptienne virait au chaos. »

    La bannière

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