• Le parlement pourrait d'ailleurs aller plus loin, en s'inspirant du Congrès Américain  des officiers participent auprès des députés à l'étude des dossiers, apportant ainsi une expertise précieuse. Les militaires n'ont rien à craindre d'une implication croissante du Parlement dans la politique de Défense, au contraire; plus les députés et les sénateurs s'intéressent à la chose militaire, plus les armées sont entendues dans la Nation. Mais chacun doit rester à sa place.

    La confiance entre le militaire et le politique passe par un  nécessaire respect de leurs prérogatives respect ives. Ce n'est pas au Parlement, mais au binôme du pouvoir politique exécutif et des chefs militaires qu'il appartient de définir les OPERATIONS MILITAIRES. Il est évident que les objectifs stratégiques relèvent d'abord de l'autorité publique mais que la conduite des opérations doit rester l'apanage des chefs militaires sous le contrôle de l'EXECUTIF.

    La remise en cause récente des décrets de 2009, qui conféraient au Chef d'Etat-Major des armées un important champ de responsabilités, risque de fragiliser notre crédibilité, notamment auprès  de nos principaux alliés. Un ministre et son cabinet- aussi compétents soient-ils- n'ont pas la connaissance intime de l'emploi opérationnel de nos armées. A chacun son métier! Le politique fixe l'objectif et doit s'assurer que les moyens sont conformes à l'AMBITION AFFICHEE.

     A lui ensuite d'en contrôler l'exécution. Le militaire PLANIFIE et exécute, mais doit exprimer sans ambiguïté ses besoins. C'est ainsi que dès le lendemain de la dramatique embuscade d' UZBEEN à l'été 2008 en Afghanistan , le président SARKOZY a su renforcer notre dispositif et donner à nos soldats les moyens de combattre. Il n'est pas sûr que cette démarche courageuse- vainement critiquée par l'opposition de l'époque- soit vraiment en cours aujourd'hui avec les opérations en Afrique où le politique a limité à l'EXTRÊME les capacités déployées malgré la réalité connue du terrain. L'affichage d'un volontarisme politique ne peut se substituer à l'analyse rigoureuse des conditions d'engagement et des clés raisonnables pour obtenir le succès escompté.

    A suivre

     

     

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Bon nombre de députés ou de ministres avaient servi dans la résistance ou à Londres ou dans les Forces Françaises Libres, à l'mage de Jacques CHABAN DELMAS ou PIERRE MESSMER. Ce furent ensuite les conflits de la décolonisation en Indochine et surtout en Algérie, où de futurs hommes politiques comme Jacques CHIRAC connurent l'épreuve du feu, leur donnant ainsi une vraie connaissance du fait militaire.

    Depuis la fin de la guerre froide, cette relation charnelle commune à  presque tous les hommes ayant servi les armes de la France s'est peu à peu dissipée. La décision de suspendre le Service militaire à partir de 1996, a encore affaiblie cette relation au risque d'éloigner l'institution militaire du cœur de la Nation et de la placer aux marges de l'appareil de l'Etat et de sa haute administration.

    Depuis lors, le manque de connaissance mutuelle entre les chefs militaires et les DECIDEURS POLITIQUES est une réalité évidente. Elle devient une vraie faiblesse pour notre défense. Car la défense n'est pas qu'une affaire des DOSSIERS et de CHIFFRES,elle est aussi faite de chair et de sang., d'expérience partagée et d'affectio societatis...

    Renforcer cette connaissance mutuelle passe, sans doute par une plus grande implication des parlementaires dans les questions de Défense. La précédente majorité l'avait bien compris. C'est ainsi qu'à l'initiative du président SARKOZY, le rôle de la représentation nationale en matière de défense a été nettement accentué. La politique de défense n'est pas la RESPONSABILITE EXCLUSIVE du POUVOIR EXECUTIF; les parlementaires ont aujourd'hui un DROIT de REGARD, voire un DEVOIR de PARTICIPATION à la définition de notre politique de de défense., y compris dans le SUIVI de nos OPERATIONS EXTERIEURES.Les travaux et les rapports de la Commission de la défense de l'Assemblée nationale constituent un AIGUILLON, tant pour le ministre de la défense, afin de justifier ses choix que pour les armées qui peuvent y exprimer leurs préoccupations, surtout en cette période de GESTION BUDGETAIRE "DESORDONNEE"...

    A suivre

     

     

     

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • ON m'a supprimé la suite de mon article comme d'habitude espérant me décourager; Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage!

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • En définissant la constitution de 1958, De GAULLE a définitivement tranché  la question. Avec la rigueur qui le caractérisait il a établi des règles  afin que les armées obéissent au chef de l'Etat, CHEF DES ARMEES, tandis que le gouvernement met en œuvre la politique de défense définie à l'Elysée et approuvée par le parlement. Cette politique logique juridique et fonctionnelle de nos institutions, celle d'une subordination du militaire au pouvoir politique SUPRÊME, que la gauche ne cessa de  VILIPENDER, jusqu'au jour ou MITTERRAND hérita de la fonction présidentielle ou il la trouva géniale , de même concernant la politique nucléaire.  C'est une habitude de la gauche en France de brocarder les présidents issus de la droite, quelle que soit la politique définie. Ce en  quoi François HOLLANDE fut un fidèle mitterrandien, mais  sans  en avoir la taille ni les épaules.

    Donc , les SIX successeurs du général à la présidence, se sont , à cet égard, inscrits dans une certaine continuité gaullienne, y compris Hollande qui joua au petit général sans avoir de STRATEGIE, ni semble-t-il de conseillers éclairés...Chaque citoyen a pu en constater les effets désastreux dans tous les domaines. Le costume était trop large pour cet "HESITANT PATHOLOGIQUE. Il se trouve que dans mes recherches j'ai trouvé un dossier établi par un député de HAUT NIVEAU, GUILLAUME LARRIVE, député de l'YONNE, qui fut parmi toutes fonctions occupées: conseiller du président de la république pour les affaires juridiques et institutionnelles, Directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur et de l'immigration, maître des requêtes au Conseil d'Etat et aujourd'hui membre de la Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république.

    Bien que tous ses titres soient impressionnants, ça n'est pas à cause d'eux que j'ai choisi de vous sélectionner ses opinions, mais parce que je n'y ai pas trouvé une faille , d'après moi, humble vieux grognard. Jugez en vous -mêmes:(( la question de la relation entre le DECIDEUR POLITIQUE et le chef militaire doit être reposée  dans un environnement stratégique PLUS QU'INCERTAIN. Face aux conséquences NON MAITRISEES des printemps arabes, face à l'absence de solution au conflit syrien, face à la montée des tensions en Asie, face au TERRORISME ISLAMISTE RADICAL menaçant DIRECTEMENT notre pays, face aussi à un NEO-IMPERIALISME RUSSE, le politique et le militaire attendent, l'UN de l'AUTRE la CONFIANCE que suscite le RESPECT et PERMETTANT L'EFFICACITE.

    Hélas, il n'est pas certain que les conditions de la CONFIANCE SOIENT REUNIES ICI et MAINTENANT...J'EN VOIS TROIS. La première des exigences doit être une connaissance mutuelle. La deuxième condition de la confiance est le RESPECT des PREROGATIVES RESPECTIVES. Le troisième impératif me semble être celui de la CREDIBILITE, et donc de la LEGITIMITE de nos AMBITIONS. La connaissance mutuelle du POUVOIR POLITIQUE et du Chef Militaire fait, LE PLUS SOUVENT, DEFAUT. Il est vital de la renforcer (euphémisme).

     De Gaulle, fondateur de la V° république avait cette connaissance intime: il a été à la fois le plus militaire des chefs militaires de sa génération, en ayant d'emblée refusé de CAPITULER face à l'envahisseur nazi, et le plus politique des responsables politiques, en ayant su refonder les institutions de la république et renforcer la France dans le concert des nations.

    A suivre

     

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Depuis le début de l'intervention française au mali, KIDAL, à 1500  kilomètres au  nord-est  de BAMAKO , place forte des insurgés Touaregs du MNLA était une "bombe à retardement", qui vient d'exploser à deux reprises en une semaine. Le 17 mai ,lors d'affrontements meurtriers opposant la nouvelle armée malienne aux combattants du MLNA à l'occasion de la visite du premier ministre MOUSSA MARA, qui en tremble encore. L'accueil fut particulièrement chaud. et le 21 mai, quand les rebelles Touaregs ont pris le contrôle de KIDAL, ainsi que d'autres "VILLES" du Nord, mettant en déroute les survivants de l'armée malienne.

    Depuis l'indépendance, KIDAL a toujours été un abcès de fixation, lieu de plusieurs rebellions des Touaregs, refusant la TUTELLE de BAMAKO(Cf. mon récent article sur le sujet). Comme je l'écrivais, l'intervention française en janvier 2013 , n'apporta que des succès TACTIQUES et PONCTUELS. Si ON avait voulu obtenir des succès STRATEGIQUES, il aurait fallu qu'elle soit couplée avec une approche GLOBALE et POLITIQUE de la situation, mais il ne fallait pas rêver...

    Et la réconciliation politique entre le Nord et le sud n'est pas pour demain...Donc parler de l'ERADICATION de la menace terroriste n'était qu'un vœu pieux. De même que parler de l'Etat Malien est du même ordre et KIDAL demeure un sacré obstacle, de même que le fameux PROCESSUS de DIALOGUE entre Bamako et les rebelles reporté aux calendes Grecques. Parce que le président IBRAHIM BOUBABACAR KEITA (IBK)  refuse de discuter avec tout groupe armé. Ce merdier risque fort de "RETARDER" le processus de sortie de crise, à un moment où l'armée française, très AFFECTEE par les coupes budgétaires, et LOURDEMENT ENGAGEE en Centrafrique, s'apprêtait à se désengager du MALI...le métier de général ne s'improvise pas...

    IBK, sorte de UBU roi, a simplement demandé à "SON armée" de reconquérir KIDAL, sans prévenir quiconque, ni la MINUSMA, ni SERVAL , seul comme un grand, un beau bordel!.  D'où une belle pantalonnade qui a coûté cher aux maliens.Croire que la formation de l'armée malienne se ferait en des délais aussi courts prouve que les STRATEGES parisiens ont encore beaucoup à apprendre sur l'Afrique. Il faudra ATTENDRE de NOMBREUSES ANNEES et beaucoup d'argent pour remettre à niveau les lambeaux de cette "armée" en déroute; Pour la France    c'est une sacrée TUILE aux graves conséquences au moment où elle pensait pouvoir réorganiser son dispositif militaire au SAHEL.....Toute cette pétaudière risque fort de "GÂCHER" (euphémisme) la "belle victoire" de SERVAL...

    Google Bookmarks

    votre commentaire