•  L'origine actuel du volume relativement faible du Tigre en engagement est à chercher dans la "JEUNESSE" du système d'armes. faut-il rappeler que seule la version standard 1, remplit toutes les conditions à l'engagement opérationnel ( Mais les premiers Tigre ont quand même été les premiers engagés en 2009!)(;Ne serait-ce pas la cadence de livraison qui est en cause?) Bien entendu, beaucoup  d'évolutions sont à prévoir dont les missions seront menées. Les, engagements en Afghanistan ont par exemple, été l'occasion d'utiliser les roquettes,  pour la première fois. Plus encore le canon de 30m/m ultra précis, couplé au casque de vol TOP OWL, a permis de redéfinir TOTALEMENT les modalités  d'intervention armée.

    Depuis  le lancement des BPC, nos hélicoptères sont des habitués des bâtiments de la Royale. Tous les ans , l'LALAT fournit le détachement d'hélicoptères du BPC désigné pour la mission "JEANNE d'ARC de l'Ecole navale"  particulièrement et participe à l'opération "ATALANTE" anti- pirates. De même , au large du golfe de GUINEE à la mission " CORYMBE". l'opération "HARMATTAN" , quant à elle, a ouvert de très larges  nouvelles perspectives, accord élaboré conjointement et validé en Juillet 2013. Il présente trois configurations permettant de se préparer à mener une OPERATION AMPHIBIE AUTONOME d'ambition significative, mais également d'envisager de prendre la tête d'une force amphibie en coalition.

    La mise en œuvre des DRONES, à la demande du chef d'Etat-Major de l'armée de terre, sera assurée par l'ALAT où elle a son mot à dire. Néanmoins cela ne signifie pour autant que l'emploi opérationnel des drones soit réservé l'AEROCOMBAT. L'UAV est par nature, un système qui a de l'endurance , une portée importante,   capable de recueillir  des informations de toutes natures et de servir de relai radio...Nous avons établi un document de doctrine expliquant la combinaison drone/hélicoptère.  Le groupement aéromobile "HOMBORI" a même conduit  dans cet esprit , des opérations avec de belles réussites. L'UAV restera longtemps un système du domaine " renseignement."

    A suivre ( extraits recueillis par véronique >SARTINI le 31 janvier 2014)

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  • Suite de l'Interview du général GOURLEZ de la MOTTE (COMALAT)

    La mise sur pied d'un Groupement Tactique Inter armes à dominante aéromobile confirme La place de l'AEROCOMBAT au sein de la fonction contact aux côtés de l'infanterie et de la cavalerie blindée. Selon le rythme et la zone à couvrir, les hélicoptères sont menants ou concourants de l'action. Tour à tour dans le combat, les TIGRE constituaient l'arme de pointe portant le feu tandis que les GAZELLE étaient l'œil du chef, apportant le renseignement de dernière minute. Nos hélicos de manœuvre et d'assaut, PUMA, COUGAR et CARACAL posaient les fantassins au plus près des combats, assurant aussi les fonctions logistiques, apportant l'EAU salutaire ou évacuant les blessés.

    En avant des dispositifs terrestres, ils ont aussi reçu beaucoup de coups de la part d' adversaires  agressifs et combatifs. Lors de l'opération "SANGARIS", ici dans un espace réduit, au delà des missions classiques de logistique avec évacuations sanitaires et autres, les hélicos ont été employés pour assurer des missions de renseignement dans un environnement URBAIN particulièrement centré sur BANGUI; Les GAZELLE ont fait merveille au cours de missions planifiées ou en dispositif d'alerte ( Quick Response Force). Avec leurs capacités d'observation et de feu, si nécessaire, elles agissaient directement au profit du patron de la force ou en appui des autres groupements. Les PUMA assurent le soutien et participent aux PRISES DE VUE. Ils seront déterminants dès lorsque la Force commencera à rayonner dans la brousse et la jungle environnante.

    Lors de l'opération "HARMATTAN", l'hélicoptère a clairement été l'arme de la DECISION. Le chef d'Etat-major de l'armée de terre a  alors parlé "d'arme de la liberté" pour" SERVAL" et "SANGARIS", opérations toujours en cours je dirais plutôt "d'ARME DE L'OPPORTUNITE". Strictement au vu de la Zone d'action, où se mêlent paysages URBAINS et RELIEFS DESERTIQUES mais aussi au vu du  des missions de contrôle de zone, nécessitant  COMBATS DE RENCONTRE et PERMANENCE, La décision appartenait aux seuls hélicos. Dans ce contexte, la puissance de feu du TIGRE et la forte mobilité des hélicos, créant l'incertitude chez l'adversaire ont parfois permis  localement d'emporter la décision. L'intervention initiale , durant laquelle le commandant DAMIEN BOITEUX du 4° Régiment d'hélicoptères des Forces Spéciales(RHFS) a perdu la vie est à ce titre emblématique. Pour empêcher les groupes terroristes de s'emparer de BAMAKO, il s'est jeté  au cœur du dispositif avec sa patrouille de Gazelle, créant une telle confusion que l'ennemi a été stoppé. Ce délai a permis aux chasseurs d'intervenir et donner du temps aux forces terrestres pré positionnées au Mali , de repousser les colonnes de 4X4. Nous sommes bien dans l'OPPORTUNITE.

    L'hélicoptère a  démontré  une RENTABILITE EXCEPTIONNELLE, si l'on prend en compte les    dégâts occasionnés à l'ennemi ou la multiplicité des missions qu'il remplit. Maintenant, il est de notre responsabilité  de proposer des LOGIQUES D'ECONOMIE (avec l'arrivée au compte-gouttes des appareils de nouvelle génération TIGRE et CAÏMAN ( NH-90). Tout en permettant une capacité à se projeter, le principe est de MAITRISER les coûts de mise en œuvre. Avec les Gazelle VIVIANE encore très performantes, formant avec le Tigre un couple de combat redoutable. L'engagement en opération est notre RAISON d'ÊTRE. Comment imaginer d'acquérir des systèmes d'armes pour ne pas les utiliser?

    Formellement, (dans les conditions actuelles, crise et restrictions...) les capacités FINANCIERES d'ACQUISITION ne SONT PLUS DU RESSORT DES ARMEES SEULES...qui sont maintenant chargées explicitement de la préparation opérationnelle et donc du maintien en condition. Actuellement la question est posée de savoir si la capacité du MINISTERE SERA AU RENDEZ-VOUS DES LIVRAISONS du TIGRE HAD et CAÏMAN...Théoriquement, d'après la loi de programmation militaire ( LPM) 2014-20019,  nous devrions compter sur de solides garanties...

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  • D'une interview du général GOURLRZ DE la MOTTE , commandant de l'ALAT ( COMALAT) nous avons tiré quelques éléments réconfortants en ces temps de vaches maigres et d'armée châtrée.(( L'ALAT présente un bilan de qualité. Cet état dure depuis plusieurs années démontrant l'efficacité de notre composante.  En matière de DOCTRINE nous avons acquis une certaine maturité. L'aérocombat est maintenant un concept parfaitement maitrisé. La mise en œuvre en 2013 au MALI d'un groupement de 25 hélicoptères au sein de la brigade interarmes SERVAL l'ALAT .est venu parachever tout le savoir-faire engrangé depuis des années. Créée en 1954, l'ALAT fête ses 60 ans cette année. IL est à la fois rassurant et étonnant de constater qu'elle le fait dans une période de RETOUR aux FONDAMENTAUX de son origine. Erigée à partir d'une expérience opérationnelle sur les théâtres indochinois et algérien, elle répondait au besoin pour l'armée de Terre de disposer d'une composante aérienne spécifique., rompue à l'engagement interarmes .

    Visible également au cours de l'opération "HARMATTAN" avec la marine, lors de "SERVAL"   ou "PAMIR" . L'arrivée de nouveaux appareils de nouvelle génération TIGRE et CAÏMAN avec l'armée de l'Air,va encore amplifier son efficacité sur le terrain. En dépit de la technicité des appareils, la rusticité des "ALAT MEN" est essentielle tant pour le soutien des aéronefs que pour la logistique opérationnelle. Elle a été mise à   rude épreuve. Le rôle majeur loué par les TIGRES, surnommés les" ANGES GARDIENS" par les Forces Spéciales... Ils ont sauvé des vies.

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  • La France , en Algérie notamment a été la première à développer un concept d'emploi de l'hélicoptère de MANOEUVRE, dont les Américains se sont inspirés pour leur campagne au Vietnam. Avec leur pragmatisme et esprit de décision bien connus, ils ont créé en quelques jours( des années plus tard...) leur CAVALERIE AERIENNE, qui après des tâtonnements inévitables, ont mis au point de grandes unités capables de donner un assaut aérien avec divers types d'hélicos spécialisés. C'est en Corée que les réflexions américaines se sont cristallisées. En effet, les unités blindées classiques  et les mécanisées étaient étroitement liées aux quelques routes et chemin d'accès aux objectifs. C'est le célèbre général parachutiste GAVIN, qui a débarqué en Normandie en 1944 à la tête de sa division aéroportée, qui en a tiré les premiers enseignements, évoquant la nécessité d'une NOUVELLE CAVALERIE qui franchirait tout obstacle géographique  en s'affranchissant des réseaux routiers inexistants et des accès praticables par des chars et des véhicules tout-terrains

    Organisant une véritable armée aérienne , avec ses éclaireurs, ses artilleurs, ses engins de transport, ses véhicules logistiques et même de Génie, le colonel J. VANDERPOOL proposa au général HUTTON cette structure souple permettant de conduire des actions rapides sur des dizaines de kilomètres , puis de se disperser rapidement. Cela imposait d'adapter la doctrine de la cavalerie classique , donc des études topographiques, des expériences ( FORT RUCKER) puis la formation et l'entrainement d'équipages en fonction de leur spéficité  dans la manœuvre. La recherche topographique s'imposait pour le choix de terrains accessibles à une  masse d'appareils dont les lourds  CH-47, H-19, ( Sikorsky  S-55, puis le CH37 MOJAVE. Aucun de ses appareils n'avaient été primitivement conçus pour le combat. C'est avec l'UH-1 HUEY que l'Army et les Marines disposèrent pour la première fois d'un appareil plus puissant, plus fiable et pouvant être armé efficacement.

     

    Volant depuis 1965, le modèle N° 209 s'appuie en grande partie sur l'HU-1 avec , un cockpit en tandem devant favoriser la survabilité Sur la première version de série COBRA, qui s'est illustrée en 1967 chez les Marines, les patins d'atterrissage sont rétractables...Engagées aussitôt au Vietnam,300 de ces machines ont été perdues sur 1110 livrées jusqu'en 1973. Mais leurs succès sont remarquables, ainsi à AN LOC, en 1972, 24 chars vietminh sont détruits par des AH-1 après un combat acharné où 8 membres d'équipage furent tués sur 32 engagés. Avec une MINIGUN de 7,62m/m posée sous le nez souvent associée avec un lance-grenades de 40m/m et deux moignons d'ailes pour des pods de roquettes et de mitrailleuses lourdes. Le COBRA puissant et AGILE évolue rapidement en AH-1Q doté de HUIT missiles TOW avec le viseur adéquat. Puis en AH-1S avec un moteur de 1800 CV et un . Les Marines réclament une version bimoteur. Le dernier est l'AH-Z à  canon TRITUBE de 20m/m.

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  • Comment choisir un hélico? Cavalerie ou artillerie? Qu'ils soient DE COMBAT ou de MANOEUVRE, le volume de protection embarquée ( blindage- contre-mesures), ça dépend aussi de la puissance de la motorisation... Choisir la MARAUDE ?  et même canarder en altitude? De toutes façons, l'hélicoptère est VULNERABLE, parce qu'aucun blindage  ne suffira à le protéger réellement. Les statistiques sont là: ( au Vietnam par exemple , sur 11627 hélicos engagés , 5086 au tapis! En Afghanistan, 333 hélicos russes, en Irak,  de 2003 à 2008, 137. Il faut également compter le nombre de missions .Le Vietnam apparaît comme le plus meurtrier . Cependant,  sur plus de 36 MILLIONS de SORTIES, cela ne représente qu'UNE PERTE toutes les 70107 sorties!

    Si vous faites du "ra dada", vous êtes à portée des armes légères et des RPG, si vous êtes en altitude, vous perdrez de la précision dans vos tirs, mais vous demeurez à portée des missiles surface-Air et autres SAM. Sa grande MOBILITE et actuellement l'accroissement de VITESSE obtenues laissent espérer une amélioration , mais il ne faut pas rêver, pour le moment , il n'existe aucune réponse satisfaisante...L'hélico dans la MANOEUVRE conserve tout son intérêt pour exercer son action en profondeur chez l'ennemi et y débarquer des fantassins, voire même surprendre des véhicules en mouvement ou stationnaires et non camouflés. La marine  également a obtenu d'excellents résultats contre des plates-formes iraniennes.

    Suivant l'expérience des marines britanniques et américaines, le concept d'AIR-SEA BATTLE peut s'avérer redoutable contre  de petites embarcations ( exemple: Les MH-60  avec leurs 16 Missiles. et leur canon. Opérant à plusieurs kilomètres du navire porteur- qui pourra se tenir hors de portée à distance de sécurité.  L'hélicoptère peut se livrer à des missions de chasse aux batteries de missiles côtiers, en approchant sous les RADARS. L'opération "HARMATTAN" a prouvé qu'une utilisation rationnelle de 19 hélicos engagés depuis une base sûre, le BPC obtenait des résultats remarquables. Ce n'est pas valable à 100% évidemment et cela dépend de nombreux facteurs ( rayon d'action, logistique, maintenance lourde, nature des ennemis survolés)

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