• Lorsque je découvris où était et en quoi consistait mon bureau, je  n'osai  pas croire qu'il ne s'agissait pas d'une blague; Dans un secteur   broussailleux  de MAMOUDZOU où les animaux et les humains venaient régulièrement déféquer et jeter les ordures diverses  était un cabanon en bois rongé par les termites de 4X4 mètres, recouvert  de tôles  rouillées  et  percées ( lorsqu'il pleuvait on installait des boîtes de conserve et  des  cuvettes à la  verticale  des  jets  d'eau). Pas  de plancher  mais  de  la  terre  battue. Dans cet espace, nous étions SIX; le chef, son adjoint, deux  assistants  un  planton et une plantureuse dactylo. Une odeur de pisse FORTE  et  même  de  skunks diaphorétique mêlé de sudoripare africain . C'était  si    insupportable  que  je   courus  immédiatement  acheter  un  grand ventilateur sur pied tournant placé derrière mon dos et face à la porte. je peux certifier que tout visiteur pénétrant dans ce BUREAU , ne s'attardait jamais. 

    Il n'y avait pas un seul classeur mais des tonnes de notes de service   s'empilant  surtout dans  tous les coins du cagibi à matériel   faisant  office  de WC   sans  sanitaire., ni chasse d'eau. J'imposais un broc qu'il fallait aller remplir à deux cents mètres à un robinet publique.Les notes de service servaient de papier Q; C'était économique. La nature  de  ces notes venant de France par avion par cartons imposants, traitaient de  ski  alpin, de sports  de  glace,   d'éducation sexuelle, de navigation, dates  de championnats du  monde des sports les plus variés, mais  surtout  des sports   de glace et de neige. Du plafond gondolé en carton pendait une ampoule nue dont le câble englué de mouches variées variait  d'odeur selon l'humidité de l'air. L'unique fenêtre avait perdu ses vitres depuis longtemps. La porte en bois , rongée  par  les   termites devait être maniée avec beaucoup de douceur pour ne pas tomber de ses gonds. Il y avait  longtemps que le cadenas ne  servait plus  car ON  avait  perdu  les  clés. Dans les  forte  pluies tropicales  , je  conservais    mon  ciré   de marin  et  un chapeau  de mer. Nous   devions débrancher la machine à écrire pour éviter que la dactylo , de nature craintive ne s'électrocute. Et moi-même j'évitais d'utiliser le téléphone sur lequel de temps à autre de petites flammèches  bleutées  zigzaguaient  en   crépitant.

    La fois prochaine, si mon serveur le permet, nous attaquerons le DUR et vous ne serez pas déçus.

    A suivre

     

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  • Je vous ai promis du saignant , pas dans les médias, vous allez être servis. Dans l'Administration, quand vous déplaisez au Prince , par exemple, dans le système actuel,  parce que vous n'êtes ni communiste , socialiste ou verdâtre, ça se sait, ça n'est jamais bon pour faire carrière, mais si de plus, vous avez les  meilleures notes et des résultats excellents, c'est pire. Parce  qu'ILS ne   peuvent  pas  vous sanctionner à   moins   de   traiter   par   exemple   le   président   d'enfoiré  (et  encore  ça n'est pas  certain). Alors , on  vous  donne  10  MOIS de  congé (sic)  en vous  disant  et QU'ON N'ENTENDE PLUS PARLER DE VOUS (sic). Mais si votre  ministre  vous   promet  un  beau budget pour un projet accepté et qu'il l'accorde à un concurrent, sans   vous  prévenir, vous n'avez  plus qu'à la fermer. C'est  le tarif, mais  comme  on    ne  peut vous virer, on  vous   attend   au   retour  et c'est   là que c'est drôle...C'est la vengeance des cloportes.

    Comme je vous l'ai dit , l'Amiral chef d'Etat Major de la Marine m'ayant demandé d'exercer mes talents à l'Ecole Navale , je ne l'ai pas déçu. Puis je  suis  parti  en tournée en Afrique occidentale , mon pays.. Bref, après pratiquement un tour du monde, je suis rentré  à   Paris.  Immédiatement  plongeant  au   ministère ,  je réclamais  un job de  ma qualification  dans les huit jours, sinon  je prévenais que je tenais au chaud certains dossiers; à cette époque où beaucoup d'argent passait en Suisse, on ne sait jamais. Le Directeur cria au chantage, mais me  connaissant s'empressa  de  me  trouver  un  poste  où j'allais  pouvoir  faire  de  l'ombre  à COURTELINE lui-même:  directeur de  la  jeunesse  et des  Sports  à  MAYOTTE!

    Poste qui ne m'enchantait guère, mais que je ne pouvais pas refuser. J'étais loin de me douter du piège et du merdier dans lequel on  me  plaçait. Je  débarquais dans  l'île aux parfums fin 1983. Rien qu'à  l'accueil, je  sus  que  j'étais  attendu baïonnette au canon. je refusais l'infect logement  style  bidon  ville  qui  m'était réservé   dans  un  quartier  boueux avec  une  décharge  d'ordures  remplie  de moustiques   paludéens,  puis    je  m'installais   dans   l'unique     hôtel     de  MAMOUDZOU. Je   prévenais  le préfet  en lui  expliquant  que s'il  maintenait  sa  décision,  je  préviendrais  Paris et  rentrerais  en  métropole. Pour  le  ministère  qui   ne   voulait   plus   entendre  parler  de  moi, il  allait  être  servi. Mais moi également, car j'allais entreprendre le séjour le plus  ubuesque  de  ma  carrière civile. Dans mon livre " La  Saga  d'une génération sacrifiée", dans  les  derniers chapitres , j'entre  dans les détails  inouïs  de cette   mésaventure. Je ne citerai donc     que  les  principales  et  énormes affaires, sinon  il faudrait  un  pavé.

    Désirant éviter qu'on me supprime cette page, je reprendrai mon récit plus tard

    A SUIVRE

     

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  • Figurez vous que pendant que je recommençais ma première page ces braves contrôleur me l'avaient remise à poste;  ce doit être un jeu...un peu infantile...

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  • Je vais essayer de refaire ma première page  supprimée pour que vous puissiez comprendre mon précédent article. Lors de notre dernier championnat du monde de Half-tonner à POOl en Grande Bretagne, nous avions emmené dix bateaux avec des équipages en forme qui entrèrent dans le port sous spi jusqu'au bout , dans un beau ballet. Michel et moi à bord d'une magnifique vedette prêtée par un de nos FANS devaient entrer dans le port un peu avant la flotte arborant la flemme normande , jaune avec ses deux léopards, ce qui attira le capitaine du port excité par une curiosité légitime, nous demandant quel Etat nous représentions:((comment m'étonnai-je , vous ne connaissez pas la bannière de Richard cœur de Lion, le conquérant?)) - Oh boys! s'écria le bonhomme en courant prévenir ces messieurs du club:(( These bloody frogies  are coming to win!))

     

    A cette époque , l'Angleterre était en grève pratiquement générale et le personnel du club en était. Donc pas de service , ni en hôtellerie ni au restaurant.  Nous eûmes TOUT gratuit...Nous étions en train de prendre nos quartiers  Michel  et moi, quand un mignon jaugeur britannique d'une politesse  exquise  vint  nous demander de le suivre dans le port. Inquiets  Michel et moi suivîmes son élégante silhouette se déhanchant vers les quais et s'arrêtant devant un  de  nos  bateaux couleur   CANARI   baptisé  "COTTEN" (?)  Tous  les   jaugeurs   british  étaient rassemblés  devant  ce  bateau  ce  qui  ne  nous  disait  rien  de  bon.

    Messieurs nous dirent ces gentlemen avec de grands sourires; ce bateau a été trafiqué et sa jauge est bidon... Nous répartissant les rôles, Michel entreprit les mesures et moi l'intérieur. Quand inspectant la coque  autour  du  mât  où  de stupides lingots en plomb étaient fixés ( jauge IOR), marchant sur un de ces lingots par erreur j'entendis un couinement comme si c'était une poupée. Vingt Dieux voilà autre chose! Mon salaud de skipper avait remplacé le plomb par du klégécel enveloppé par du papier alu! J'entrai dans une belle fureur arrachant ces faux lingots et les jetant sur le quai où les spectateurs s'affolèrent , les prenant pour authentiques. Bande de salopards criais-je. Vous allez vous en souvenir'(( Patron me dit le chef jaugeur conciliant, si vous voulez courir en l'état, nous ne nous y opposerons pas. Ces gars nous prenaient pour qui?(( Vous allez afficher au tableau des courses: "COTTEN" disqualifié et interdit de course)). heureusement que les Anglais n'avaient pas remarqué que COTTEN était une pub interdite en courses officielles.

    Nous allions courir à 9 bateaux, mais l'honneur était sauf.

     

     

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  • Donc à POOL, l'équipe de France a placé 9 bateaux sur les DIX PREMIERS, sauf le 1° qui était grec sur un bateau et un skipper français.... Le pavillon britannique fut mis en berne. Lors de mon retour à Paris  la  commission  de  discipline fut convoquée. Ces messieurs en costume 3 pièces avec cravate fédérale, composant avec quelques autres le jury, nous  attendaient  Michel  et  moi, l'air  goguenard.(( Avez vous lu la presse bretonne?)) _ Non, pourquoi?_(( Vous  êtes  traités  de tous  les noms, avec  comme commentaires où j'étais comme qui dirait traité de bougnoule  dont la France n'avait pas besoin pour  diriger la course au large.)) J'empêchai  Michel ,vif comme l'éclair de réagir , ce qui aurait fait désordre et je répondis calmement:(( on voit que  ces  messieurs  ne sont  pas  informés des résultats  en  championnats  du monde  ces trois dernières années. Nous sommes à leur disposition pour leur communiquer nos classements. Quant au trou du cul que nous avons disqualifié, il le méritait tout simplement car lui et son frère sont des tricheurs connus._

     

    (( Peut-être mais vous allez avoir des ennuis avec COTTEN qui est un client de notre président))_Michel et moi éclatons de rire:(( les  chiens  hurlent  mais  la caravane   passe   dis-je. Nous nous foutons   des lobbies,  camarades.  Nous respectons lois et règles usque ad trognonem!))_ Sans  doute, mais  ce sont eux qui tiennent le manche et ils vous le feront payer_ (( Sans doute , mais personne n'étant indispensable , nous  pouvons démissionne r sans problème, ca r je  ne voulais pas de ce poste. Et  avec l'argent qui commence  à pourrir la voile , ça va faire  du bruit  tôt  ou tard)) Les  sanctions prises furent:. interdiction de course de SEPTEMBRE à JUIN. Donc ,THEORIQUEMENT, COTTEN aurait du reprendre les courses l'été prochain

    (( Désolés de vous décevoir , messieurs, mais si je suis encore à mon poste l'an prochain , je refuse la participation de ce bateau et je  vous  foutrai un  article soigné  dans  la  presse régionale)) Pari tenu. Et lors de l'assemblée générale de la Fédération de Janvier 1983, dans un  hôtel  célèbre  de  la  capitale,  tous  les présidents de Ligues de France et d'Outre mer avaient reçu leur bombinette, dans leurs  boîtes aux lettres,  jetant quelque froid, sauf les CLOPORTES HABITUELS me traitant d'ELITISTES , moi qui avait introduit l'OPTIMIST en France!

    Le représentant du ministre patineur , violet de contrariété, me dit:(( enfin Campistron , êtes vous fou? Vous sciez la branche sur laquelle vous êtes assis!))

    _Monsieur le Directeur,  Y aurait 'il  dans mon rapport des erreurs? _ (( non ça n'est pas le problème mais il ne fallait pas soulever ce problème et encore moins le publier.)) - chez moi  en  AFFFRRIQUE, lui  répondis-je  en  prenant  l'accent africain, ce sont  les singes qui  sont assis  sur  les branches. J'ai bien l'honneur))

    C'est ainsi mes bien chers frères de la côte,  que je quittai la fédération avec dix mois de congé (( Faites le tour du monde , mais qu'on entende plus parler de vous!)) A la demande du chef d'Etat Major de la Marine , j'embarquai à l'Ecole navale pour y entrainer un équipage qui gagna cette année le Tour de France à la voile.PS:

    je vous signale qu'ON m'a coupé la première page de mon article! mesCe dont je remercie mes serveurs habituels...

     

     

     

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