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Comme on l'a vu mon article a été brusquement supprimé sans explication comme d'habitude , je vais essayer de le reprendre car si ces gens "prétendument DEMOCRATES" qui ont déjà coupé la France en deux croient qu'ils vont triompher, ils se trompent lourdement, ils ne font que renforcer la radicalité d'une opposition en prenant des risques qui vont les surprendre... ceci dit, essayons de reprendre cet article. Donc, la fin de mon séjour approchant, je dois me rendre à Paris où un camarade ex commandant para ayant mal tourné s'est converti dans la préfectorale, en directeur de cabinet à la mairie de Paris(( le boss voudrait savoir ce que tu penses de ton préfet.))- ma foi ce type n'étant pas énarque, a été contacté par Mitterrand ( qui a viré en 48 heures chaque fois, ses deux prédécesseurs) mais qui lui a promis de lui conserver sa casquette s'il parvenait à faire voter Mayotte pour l'indépendance, ce qui s'avèrera plus difficile, car les Mahorais haïssent cordialement Mohamed ABDALLAH le président des Comores., grand propriétaire terrien à Mayotte
Après tout c'est une option comme une autre, mais nous sommes piégés dès le départ si nous voulons respecter la loi d'après laquelle nous devons respecter les aspirations des peuples à disposer de leur destin. De plus ABDALLAH est un ami de Mitterrand... Donc ,mon préfet s'active pour garder sa casquette. Tu vas sans doute sourire, mais il se vante d'avoir gagner la médaille du mérite en Algérie en combattant l'OAS. Les gus de la Légion sur leur rocher ricanent en douce et les marins ne peuvent pas le piffer. Enfin Mayotte c'est Clochemerle en pire, et je ne voudrais pas être à la place de mon préfet qui a reçu mission de m'avoir à l'œil car je serais un " anarchiste imprévisible voire dangereux," (sic) ce qui fait rire les magistrats, la police et les gendarmes qui me donnent un sérieux coup de main.
(( Je te recommande d'aller rendre visite à l'Assemblée à Pierre MESSMER qui t'a connu et est considéré comme un héro ayant sauvé les Mahorais.)) Aussitôt dit, aussitôt fait (( Alors Campistron , civil? Que faites vous à Mayotte?)) - Monsieur le premier ministre , après quelques péripéties, j'ai quitté la direction technique de la couse au large et je suis directeur de la jeunesse et des Sports et récemment nommé directeur du service de la pêche du territoire .- (( Et votre préfet qu'en pensez vous?)) Il exécute les ordres du gouvernement en vue de l'indépendance de Mayotte, afin de conserver sa casquette s'il réussit.-(( Quelle époque vivons nous, les préfets n'étant pas syndiqués , pour survivre, il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier, car quand il vient à Paris , il fait la cour à l'UMP.)) Et tous deux éclatons de rire, pourtant Messmer n'est pas un rigolo dans le service.((Mais Est-ce vrai que vous ayez travaillé pour l'Ecole Navale? - Oui , à la demande de l'Amiral chef d'Etat Major de la Marine.
Début 1986, Jacques CHIRAC devient premier ministre quand je passe au ministère. Le ministre a changé et le directeur des Sports me reçoit.(( Savez vous comment on vous appelle ici?))- Ma foi non... (( ATTILA! Vous ne doutez de rien, comme d'habitude, me dit-il en souriant))- Effectivement et les Mahorais m'appellent ZORRO. Je n'attends rien du gouvernement sinon bientôt la retraite -
((Bref, que venez vous faire au service? ))- Vous donner une liste de fonctionnaires qui sont des ripoux pillant l'administration depuis dix ans en toute impunité.(( Je vous arrête de suite; les ordres du premier ministre sont: PAS DE CHASSE AUX SORCIERES!))- Parce que mettre en taule des fonctionnaires ripoux c'est de la chasse au sorcières?...(( Mon vieux vous ne comprendrez jamais rien à la politique))- C'est sûr, aussi donnez moi une feuille de papier blanc pour que je vous donne ma démission , puis ma demande de mise à la retraite au plus tôt- (( ça y est, quelle tête de lard; Je ne vous demande rien, sinon de nous foutre la paix, d'attendre paisiblement la retraite et de comprendre qu'il faut être FLEXIBLE)) - Et considéré comme PERE FOUETTARD en prime parce que je fais respecter déontologie et la loi! je dois n DATER!
J'ai signé ma feuille blanche et je suis parti sans lui serrer la main.
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lla censure m'ayant supprimé les premières pages de cet article TRES INTERESSANT, nous allons attendre une prochaine occasion de vous montere comme ç a fonctionnait de 1983 à 1986. A bientôt!
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Devant mes découvertes scandaleuses de plus en plus nombreuses concernant mon secteur qui n'a jamais bénéficié du moindre contrôle et donc favorisé les malfrats qu'il s'agisse de mon prédécesseur, des cadres de niveau plus que médiocres et de combines concernant d'autres services, j'adresse une demande officielle de contrôle administratif, par voie hiérarchique, au Ministère. je savais que cette demande provoquerait des remous et une totale hostilité du préfet. Mais justement je voulais en recueillir une preuve écrite de façon à prouver la validité de ma requête. Car à force de tout accepter et de banaliser les exactions , il ne suffit plus de râler ou de faire de l'humour quand on a une responsabilité de chef de service.
Donc j'expédie comme prévu ma demande au préfet qui la déclare non justifiée se croyant autorisé à œuvrer dans le sens de ceux qui m'ont expédié à Mayotte dans l'intention de me faire porter un chapeau. Dès son retour je classe précieusement ma demande avec les avis hiérarchiques refusant une réponse . positive. Dans ma manche j'ai recueilli les avis des gendarmes et du procureur de façon à étayer mon dossier. J'attends un délai raisonnable et j'en balance une nouvelle en y joignant les avis judiciaires et j'attends, en prévenant le sous préfet que je n'ai pas l'intention de mollir car je tiens à jour des dossiers incendiaires afin d'attaquer mon prédécesseur , un vrai salaud , qui en rentrant en France aurait été nomme "professeur d'université"(!!!), donc non sanctionné avec une collection de casseroles invraisemblables.(( tu vas achever ce pauvre homme redoutant de perdre sa casquette, c'est dur pour lui.))_ Et crois tu que je vais longtemps accepter de subir les scandales que j'ai découvert pour les passer à mon successeur, sans avoir fait simplement mon devoir. Non, ce qui se passe
ici dépasse tout entendement, j'ai vu où ça mène en Polynésie et je ne marche pas dans ces combines- A force de grossir mes réclamations, je fais un double de mes dossiers que j'adresse directement à Paris en précisant qu'en cas de refus , je vais attaquer et s'il le faut me faire appuyer par le procureur de la république, qui est au courant ,en attendant mieux. mon sous préfet levant les bras au ciel, s'écrie alea jacta est !
Un mois plus tard, je reçois un coup de fil de Paris (???) Allo! vous êtes bien Jean Campistron_ Affirmatif! A qui ai-je l'honneur?- Inspecteur général G..., c'est vous qui nous avez envoyé ce dossier de Mayotte?-Affirmatif! Ravi de savoir que vous en teniez compte- Justement, ça va ? je veux dire, vous êtes sérieux? -On ne peut plus monsieur l'inspecteur général- Mais c'est fou; vous vivez dans un asile!- C'est encore pire car la corruption est généralisée depuis des lustres et si quelqu'un de chez vous déboule ici, ça va faire grand bruit. Nous baignons dans un scandale PERMANENT
Je vous remercie , vous aurez bientôt de nos nouvelles.
A suivre.
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Ce qui devait arriver se produit , car durant 3 jours et 3 nuits , personne ne peut sortir et les dégâts sont considérables, Mamoudzou est dévasté, les cocotiers ont tous perdu leur chevelure. Quant aux cases et maisons locales, en matériaux divers, c'est un désastre. Mais pour revenir à nos moutons, sentant que le cyclone commence à mollir, je détache ma voiture pour rejoindre la petite gendarmerie pour aller aux nouvelles. J'y retrouve la Secrétaire générale en pleurs et lui suggère de m'utiliser; Avec un poste radio emprunté à la gendarmerie je contacte la flotte en la prévenant que très bientôt ils pourront rentrer car nous aurons besoins d'eux. Aucun contact avec DZAOUDZI toujours sous le vent et de fortes vagues. le préfet et ses troupes arriveront après la flotte avec un hélicoptère et des journalistes. Dans son regard je perçus comme une espèce de haine, mais il n'était pas près d'en finir avec moi.
La secrétaire générale me dit que certains enseignants concernés ont refusé de sortir, n'étant pas payés pour ça... Heureusement le directeur de l'enseignement avec quelques professeurs rappliquent pour aider. Puis Nassur1 apparaît pour me dire que notre cabane n'ayant pas résisté, nous sommes sinistrés à 100%. Bon débarras. Comme je l'avais prévenu de me remplacer au bureau après avoir pris mes fonctions d'assistant de la secrétaire générale, j'ignorais que le ministère des DOM-TOM avait expédié au service 8 MILLIONS de subventions diverses que j'attendais depuis deux mois.
Quittant ces travaux dès que la flotte ,la Légion et la gendarmerie eurent pris le relai, je m'abritai chez un voisin pour téléphoner au Trésorier payeur. Qui me dit;(( décidément chez vous c'est toujours le bordel car je vous ai versé ces millions illico à la banque. Demandant le compte bancaire servi, j'apprends que c'est celui de NASSUR 1... Convoquant ce dernier, je lui demande où est passé l'argent. Puis je téléphone immédiatement au directeur de la banque, un copain de bridge ,pour arrêter tout mouvement du compte à Nassur.(( Heureusement que tu as téléphoné aussitôt, car nous devions verser cette somme sur un autre compte.))
- Peux-tu me dire à qui il appartient? (( négatif, secret professionnel!)) je fonçais chez le procureur pour l'avertir ((Je ne peux pas intervenir sans preuve formelle)) . Fou de rage , j'attends le passage d'une compagnie para de ceux occupant périodiquement les îlots de l'Océan Indien pour décider. Et deux jours plus tard je retournai chez le procureur avec mon attaché-case rempli lui demandant de convoquer les présidents de tribunaux afin d'ouvrir l'attaché devant témoins. La stupeur des magistrats me fit plaisir à voir:(( enfin Campistron, comment avez vous obtenu ces renseignements?)) ((Messieurs , désolé mais SECRET PROFESSIONNEL!))
Obligé de vous quitter mais la suite à bientôt
A suivre
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Le matin venu, je retrouvais mes deux Nassur. Nassur 1 tenait manifestement à écouter mon questionnaire car il demeura assis à sa table très attentif. (( Bon commençais-je, alors Nassur (N° 1), ces véhicules?))- Nous en avons deux, me dit l'air ravi Nassur 1, une Renault en plastique, état très moyen et une camionnette peu brillante. D'ailleurs mon collègue Nassur pourra mieux vous en parler que moi, n'est ce pas monsieur Nassur?- L'interpelé devient gris On dirait qu'il y a comme un défaut. Alors lui dis-je, de quoi s'agit-il? (( C'est simple monsieur, Nassur fait du trafic avec cette camionnette, transport de matériaux divers, souvent taxi payant bien sûr))- C'est purement occasionnel, monsieur.- (( Attendez moi un instant , puis j'appelle la gendarmerie en annonçant la couleur: pouvez me dire si vous savez que Nassur de mon service utilise la camionnette du service à des fins personnelles?))
Réponse de la gendarmerie: et comment ! Nous l'avons épinglé je ne sais combine de fois, un coup c'est le député qui intervient , une autre fois un conseiller. Ce type est intouchable... Nous ne servons à rien avec ce gars protégé.(( Merci messieurs, à partir de maintenant amenez moi votre rapport directement.) Dans mon dos , croyant que je ne l'ai pas vu Nassur 1 fait un bras d'honneur à son collègue très abattu. Puis tranquillement je libère les deux larrons et me rend au bureau du procureur de la république. De l'extérieur je les entends s'engueuler.
Monsieur le procureur il fallait que je vous vois concernant mon personnel car chaque jour j'en apprends de belles.((D'abord le fautif c'est votre prédécesseur, une honte pour un enseignant et de plus, chef de service par piston. Il a osé braver monsieur BONNETdont il voulaitlapeau;cetypeestunpervers dégueulasse)) Je viens simplement vous informer en vous priant d'attendre mon signal avant d'agir , car je vous certifie qu'avec moi je ne laisserai RIEN PASSER. (( C'est courageux de votre part, mais je suis sceptique et vous risquez d'y perdre votre latin;)) -(( Je regrette, mais vous ne me connaissez pas encore. Vous ne tarderez pas à être fixé.)) _ ça-a-t-il un rapport avec le fait que la population vous appelle ZORRO? me demande-t-il en riant- (( Peut-être, mais à bientôt monsieur.))
Un cyclone est annoncé et nous tombe dessus brutalement. Pour la composition du plan ORSEC, notre pauvre préfet TOTALEMENT ignorant et voulant me vexer , m'exclut des responsables. Pour comprendre la suite, sachez que Mayotte comprend deux îles, GRANDE TERRE,(capitale Mamoudzou) la plus vaste et habitée et une petite , DZAOUDZI, au climat plus sain, où se trouve la préfecture. Un bac motorisé les unit par un service régulier. Et voilà que le préfet ne prend des mesures aberrantes , du moins en désignation de personnel chargé d'intervenir. Or, en cas de cyclone personne ne peut quitter ni la petite, ni la grande île. Même la Légion dans son fort à DZAOUDZI, petite terre, ne peut bouger, pas plus que la gendarmerie. Or je suis un des rares connaissant la manœuvre , mais habitant Mamoudzou ainsi que le Directeur de l'enseignement avec quelques professeurs. Immédiatement je vois le défaut en j'en préviens le lieutenant-colonel de la Légion , que ce plan ORSEC est une connerie.((Bien sûr , me dit-il, mais il joue au chef et il a toujours raison...c'est Clochemerle))
Me repliant pendant qu'il est encore temps, je rallie Mamoudzou sur le dernier bac; Le cyclone est sévère, soulevant d'énormes vagues jaunâtres dans le lagon, décoiffant toitures et cocotiers avec des pluies diluviennes le vent hurle lugubrement .Les tôles s'envolent en sifflant faisant des nœuds de cravates autour des cocotiers. Des véhicules non amarrés s'envolent , des camions sont roulés et culbutés dans les fossés. Habitant sur une colline de Grande Terre, j'aperçois la rade en folie, que la Royale a déserté pour se mettre à l'abri au grand large, abandonnant le pauvre patrouilleur PATRA au mouillage sautant comme un cabri pris sous des chaînes et des Tonnes avec son équipage prisonnier . Enfin un cargo égyptien de plus de 10000 tonnes, sous pavillon panaméen., que l'équipage mutiné a déserté, à force de se cabrer, rompt son mouillage et s'échoue en petite terre.
A suivre
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