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Je prie d'excuser ceux de mes camarades et amis qui connaissent mon CV, ou du moins une partie, mais je dois aux autres de révéler une partie non exhaustive de ma vie mouvementée, expliquant mes nombreuses réactions. Donc , je n'avais pas besoin de "l'ordination" du sieur Hollande et de ses sbires pour en avoir ras le bol, car j'avais pénétré trop jeune dans la cour des grands... En effet, à 15 ans je me suis engagé dans la résistance "mouvement COMBAT", alors que la France n'avait pas besoin de ma participation pour se libérer. Mais quand on a une âme de boy-scout, on n'y peut rien et c'est une tare dans ma famille. De père en fils , nés sous les tropiques depuis des siècles, aucun d'entre nous ne fut jamais mobilisé, mais tous volontaires dès que la France souffrait d'un "pet de travers". Attardé mental patriote ringard, par erreur débarqué dans un siècle décadent, Officier atypique. Proposé pour l'école des Officiers de CHERCJELL en 44, j'ai préféré le statut de tirailleur de 2° classe au 7°RTA afin de pouvoir poursuivre les nazis jusqu'à l'armistice. Je voulais finir ma guerre, que je de manquer en intégrant l'école.
Seul 2° classe eiropéen ," engagé volontaire" dans ma section de reconnaissance, j'y faisais tâche et en matière de racisme , j'y fis mes premières armes, (CF; la saga d'une génération sacrifiée), je fus nommé caporal, puis sergent et sergent-chef, sans passer par les pelotons mais simplement au feu. Mon tempérament était celui d'un aventurier guerrier convaincu des causes ( voire enfumé...) mais je n'avais pas l'intention de faire une carrière militaire tant j'en avais bavé. C'est ce bougre de général De Lattre de Tassigny, commandant la 1° Armée, qui après diverses péripéties me convainquit de préparer le concours de l'Ecole militaire spéciale de Coëtquidan alors que j'étais en occupation en Allemagne. Devant la situation intérieure en France , ce fut quand je rentrai en convalescence à Marseille, en 1945 , que je compris que ses arguments n'étaient pas sans fondement. Nous allions recommencer avec les mêmes qui nous avaient foutus dans la m.... en 40. Le même système qui avait fait ses preuves... On avait pressé le citron (vos gueules là dedans!), mais on pouvait prendre le large et connaitre l'aventure. J'intégrai néanmoins l'Ecolecomme major de mon rgiment et du 2° Corps d'Armée.
Effectivement je connus l'aventure; pour commencer j'atterris dans un régiment de vieillards restés vichystes ventrus doublement hameçonnés, qui au vu de mes origines de Français libre me sacquèrent en conséquence, car sous-lieutenant à vingt ans, et décoré on est plutôt sans ressources face aux dinosaures . Lors de ma seconde affectation j'atterris en Afrique Occidentale dans une garnison ou du général aux capitaines la majorité était communiste, tentant de m'enrôler vu mes titres de résistance; Ambiance! J'ai du à un grand général, LE PULLOCH, d'avoir mon plus beau commandement et de croire à nouveau à ce que je faisais dans l'enthousiasme.; Je fus ensuite muté à Saint Cyr comme instructeur au 1° bataillon , comme chef de section à la compagnie "dite de fer" (la 11°) Pui ce fut l'INDO (1952-1955) sale temps et de nouveau la honte . L'abandon de mes fidèles partisans vietnamens avec leurs familles....
En rentrant en 1955, rebelote, direct en AFN, où je refusai de commander des harkis , sachant qu'on les abandonnerait ( vieille habitude française, consultez les livres d'histoires). Ce qui aurait du me faire passer en conseil de discipline, mais au contraire me propulsa dans les missions spéciales, convenant parfaitement à mon tempérament. Ce furent des années terribles de divisions cruelles, de drames, où à nouveau la France se couvrit de honte en abandonnant nos harkis et les pieds noirs., comme je l'avais prévu. L'habitude d'opérer en dehors des "clous" me valut une belle mission, mepermettant de m'éclater. Puis je fus nomémment réclamé par le Président Senghor au général De Gaulle, pour la création de l'armée sénégalaise. Le Sénégal est mon pays si la France demeure ma patrie. J'avais passé une une enfance heureuse dans le Sahel où mon père était considéré comme un marabout.
Enfin affecté au Régiment de Marche du Tchad où je terminai comme officier en second du colonl BELLEC, héro de BIR-HAKEIM qui a bien voulu me pardonner mes aventures. Hélas c'était les sinistres années de 64 à 68, où il ne faisait pas bon se promener en tenue en ville sans risques d'accrochages. Ce qui m'arriva alors que je rentrais d'Orly où représentant le colonel je commandais un bataillon pour accueillir un président Africain, l'ineffable SOGLO) que j'avais bien connu et qui avait bien voulu me pardonner les misères que je lui avais faites. Obligés de rentrer en uniforme avec mon lieutenant porte-drapeau, dans ma vieille 404, nous fûmes bloqués sur le pont de Pontoise par un bouchon. Quand le véhicule me suivant se mit à jouer les stock-cars avec ma vieille bagnole; ötant ma vareuse, desserrant ma cravatte noire, je descends calmement et fappe à la vitre du conducteur, genre hippie dégueulasse et puant, mais hilare , me narguant, je lui décochai un coup droit qui lui éclata le nez et quelques dents. je l'extrayai de son carrosse , une Volkswagen volée. J'arrachai les clés du tableau de bord et les jetai dans la rivière, et reprenenais ma route. Obligé de rendre compte , je pris huit gros, et je posais ma demande de démission, qui vu ma jeunesse ne fut pas simple pour dégager avec l'article 4 à 39 ans. Messmer me connaissait, il jugea qu'il ne fallait pas insister.
Je recommençai une carrière à la jeunnesse et aux Sports, avec le colonel CRESPIN, directeur des sports qui avait été mon instructeur commando. Après un concours pour avoir une situation administrative de coseiller technique, et finalement d'entraineur national de course au large dont j'assumai la direction technique nationale Ma nouvelle expérience dans l'administration fit de moi un disciple de COURTELINE à CLOCHEMERLE qui m'amena à démissionner définitviement du service de l'ETAT avec dix ans de guerre, 25 ans de service et vingt ans d'une inoubliable expérience administrative, soit plus de QUARANTE ANNEES AU SERVICE DE L'ETAT...
Me repliant pour ma retraite en Polynésie française, je reçus chez moi un haut fonctionnaire que je ne connaissais pas, mais qui tenait à voir à quoi je ressemblais, sans s'annoncer à priori (( et alors lui dis-je , content de vous?)) (( restez zen mon ami , je suis le commissaire divisionnaire BLÜCHE directeur de la DST à Tahiti, je viens amicalement vous signaler que vous êtes fiché;(( ANARCHISTE IMPREVISIBLE, VOIRE DANGEREUX!) ('SIC)) Nous avons sablé le champagne pour la plus belle citation de ma carrière. A 87 ans! c'est sympa!
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Quand les Fritz sont entrés chez nous, vous qui avez dit:(( ils sont corrects, tout va bien, il n'y a qu'à laisser couler l'eau sous le pont, vous avez connu la suite ,( pour ceux qui ont vécu ces heures de HONTE NATIONALE) )) Mais vous, jeunes générations, qui ne croyez même plus au pére Noël, sans avoir connu la dictature, et qui vous FOUTEZ du LENDEMAIN, car rien ne vous concerne plus que votre situation personnelle, et encore.!.. Si vous ne prenez pas les CHOSES EN MAIN, c'est une catastrophe qui vous attend; à moins de fuir , (mais où?) vous serez immolés avec les VEAUX qui ont tout accepté depuis trop longtemps... Les générations qui vous ont précédés sont responsables du laxisme devenu lAXATIF; prenez votre destin en main, n'ayez pas peur de secouer le cocotier; DEMAIN IL SERA TROP TARD!
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Quand une population n'a plus le droit de s'exprimer, que lui reste-t'il? Le vote? La révolution? réfléchissez camarades, c'est un résistant de la PREMIERE HEURE qui vous le dit: seule consigne: NE PAS BAISSER LES BRAS! Patience et résolution font plus que force ni que rage!
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