• La première réaction de l'amiral DARLAN avait coïncidé avec celle du maréchal Pétain dans sa réponse à  Roosevelt: ((nous sommes attaqués, nous nous défendrons.)) En consequence, le 8 novembre, Darlan organisait la "RESISTANCE", et fait   savoir SECRETEMENT  à l'amiral ESTEVA à TUNIS ((QU'IL Y AVAIT LIEU de considérer  les Américains  comme les premiers agresseurs)) ( témoignage du général JUIN). Mais,  peu après  tandis   que  MARINS et SODATS  se  faisaient  massacrer  par OBEISSANCE  et FIDELITE à VICHY, l'amiral  NEGOCIAIT  AVEC  LES  AMERICAINS. SON SOUCI? N'avoir affaire ni avec les  Britanniques  ni  aux  dissidents. SON BUT? EVITER GIRAUD...

    A 17H 40, le 8 novembre, il autorisait le général JUIN à signer avec le général RYDER commandant la 34° Division d'Infanterie américaine, une suspension d'armes limité à ALGER (...) Dans le même temps, Hitler convoquait Pierre LAVAL, le chef de gouvernement de Vichy, non sans avoir EXIGE de lui, avant son départ, le libre  accès aux aérodromes de TUNIS et de CONSTANTINE  pour  les  avions de la LUFTWAFFE. Pendant ce temps, le général WEYGAND  que Pétain avait rappelé  d'urgence et par l'amiral AUPHAN. Tous  deux  devaient lutter pied à pied, pendant 48 heures, pour TENTER D'OBTENIR DUN CHEF DE L'ETAT une "RENVERSE POLITIQUE TOTALE". Weygand  pressant le  maréchal de  partir  pour l'Afrique  du Nord et  d'y reprendre  la lutte; AUPHAN, avant  tout préoccupé par le sort de la marine de Toumon, était  dominé par le souci de  maintenir, dans l'mmédiat, l es forces  de haute mer en dehors du  conflit qui  venait de  s'ouvrir en  AFN.

    En vérité , son véritable objectif était de parvenir, après RUPTURE ou DENONCIATION, de  l'armistice, à une co-belligérance  avec les  Anglo-Américains. Mais tiraillé entre Weygand et Auphan, d'un coté et de l'autre, les fidèles à LAVAL- ROCHAT, l'amiral PLATON et le général BRIDOUX ( Rochat secrétaire général du gouvernement nommé par Darlan en 1941... L'amiral PLATON pronazi, chargé des relations avec l'occupant...le général BRIDOUX, secrétaire  à la guerre ! Le maréchal hésite, LAVAL n'est pas encore rentré de Münich, mais il  semble  hésiter, paraissant  suivre  Weygand et  Auphan, puis il se reprend et maintient ses ordres de résister aux alliés. Une phrase recueillie par AUPHAN, résume assez bien la pensée   de Pétain et explique sans  les excuser ses atermoiements: ((SI LA GUERRE DOIT DURER 3 MOIS, vous avez raison, MAIS   S'IL  Y EN A ENCORE  POUR 3 ANS, QUE DEVIENDRONS  NOUS? (...))) On sent bien que ça serait la dernière occasion de rompre avec la politique de collaboration... D'autant que l'importance des mouvements des troupes allemandes   signalé en Zone occupée  laisse présager un coup de  force imminent sur la zone dite libre, ce  qui permettrait de constater  la violation de l'armistice.

    Dans cette perspective, dès le lendemain du débarquement  allié en  AFN, l'armée de  terre a pris ses précautions. Un dispositif  d'alerte, depuis  longtemps  préparé par  le général  VERNEAU, chef  d'Etat-Major  général. Un PC clandestin  aménagé à la  FERME de la RAPINE à LEZOUX, près de Vichy - et doté par le  commandant LESCHI d'un réseau complet de transmission- est occupé par l'Etat-Major de l'Armée. Les divisions militaires  sont alertées. Les  troupes sont mises sur pied de guerre, certaines gagnent même dans la nuit du 9 au 10 novembre , des  zones de  regroupement choisies  pour permettre  une "résistance immédiate" et l'organisation  ultérieure  de MAQUIS. Au matin du 10 novembre, Darlan fait savoir qu'il est sur le point de conclure avec les Américains un accord de cessez-le- feu  pour l'ensemble du théâtre nord africain. Et avant même d'avoir reçu de réponse,  il  ENVOIE  UN SECOND   MESSAGE: L'ACCORD  EST SIGNE  ! AUPHAN y voit là l'ouverture politique qu'il attendait: si Vichy  entérine officiellement  ce cessez-le-feu, Hitler réagira sans doute immédiatement, la convention d'armistice sera violée, et le maréchal traitera  avec les Américains ayant le prétexte d'une RUPTURE HONORABLE ; ( on est en plein rêve!) Mais encore faut-il que le maréchal couvre Darlan qu'il avait EXCOMMUNIE; Il allait peut-être s'y décider lorsque de Münich LAVAl téléphonne à ROCHAT;(( NE FAITES RIEN. SI VOUS TRAITEZ AVEC LES  AMERICAINS, JE DEMISSIONNE CAR VOUS POUVEZ VOUS ATTENDRE  AUX PIRES REPRESAILLES. ATTENDEZ  MON  RETOUR.))

      

    Pétain s'incline:(( j'avais donné l'ordre de  se défendre contre l'agresseur. je maintiens mon  ordre.)) Les  fidèles à LAVAL en  profitent  immédiatement. Le général  BRIDOUX, venant d'apprendre les mesures prises par le général VERNEAU- menace  d'envoyer  la garde Mobile à la RAPINE pour faire évacuer l'EM du  PC clandestin et de le ramener à Vichy , Le génral VERNEAU sera arrêté , livré aux nazis, expédié à BÜCHENWALD où il décèdera. Pourtant Auphan  ne veut pas encore s'avouer battu... par fil direct de l'Amirauté il va désormais  s'efforcer de compenser  sysrématiquement l'effet des EXCOMMUNICATIONS qui  vont pleuvoir  de Vichy, en  adressant  à Darlan des  messages interprétant...au mieux, les réactions personnelles ou les sentiments fugitivement exprimés  par L'INFLUENçABLE  maréchal.  On  est en plein délire, ainsi  le désaveu  transmis à 14H30  est-il aussitôt annulé par un premier message clandestin d'Auphan, faisant savoir à Darlan que ((C'ETAIT UNIQUEMENT A CAUSE DE LA NEGOCIATION  EN COURS QU'ON LE DESAVOUAIT mais que dans le fond,ON ETAIT  D'ACCORD  AVEC  LUI...))(sic)

      

    Darlan, rassénéré, répond:((COMPRIS!))  et  offiicellement    câble     à      Pétain : ((J'ANNULE  MON ORDRE ET ME CONSTITUE PRISONNIER  DE GUERRE !)) SANS   TOUTEFOIS  N'EN RIEN FAIRE (...) Auphan en est conscient . La confusion s'empare des esprits. A Toulon comme dans toute la France métropolitaine, les chefs responsables, ne peuvent légitimement attribuer au maréchal Pétain  la moindre  arrière- pensée favorable aux alliés. Mais  Auphan connaissant  la haine  de  l'amiral  de LABORDE  à  l'égard des  Anglais ,pense qu'il n'acceptera  JAMAIS de  rallier l'Afrique  du nord  avec la flotte de haute mer ni  de combattre avec la dissidence. Nous verrons plus loin comment il avait proposé de combattre sous les ordres de ROMMEL(sic). Auphan conclut  tristement: (( Le désaveu officiel, mais tout de même, la COUVERTURE  MORALE;))

    A suivre

      

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  • Attribuer à CATAPULT une bonne part des sentiments anglophobes manifestés par la marine de Vichy revient à incriminer à nouveau l'armistice. Car, sur ce point, le doute n'est  pas permis: on peut contester l'interprétation que les Anglais- comme De Gaulle-  ont donnée de l'article 8 et de ses dangers; on peut concevoir que Darlan  ait éprouvé "une grande amertum" et un grand ressentiment envers l'Angleterre  en constatant qu'on n'ajoutait pas foi en sa parole ou, au mieux, qu'on  ne l'estimait pas EN MESURE DE LA TENIR; mais il est certain que CATAPULT  fut décidée et exécutée  pour "empêcher la flotte française d'être cravatée par les nazis"  (obsession britannique). D'un point de vue purement psycholoique,  les HAINES  recuites  accumulées  au cours  des  siècles de rivalités  navales  franco-britanniques ont  trouvé là une occasion  de resurgir avec une rare violence  à  la grande  satisfaction  des nazis.

    D'autre part, non seulement les Allemands, CONVAINCUS ou FEIGNANT DE L'ÊTRE, de  la  volonté de résistance   de la marine française à "TOUT AGRESSEUR", n'ont pas cherché à appliquer les clauses de l'armistice, démontrant leur rapidité  d'adaptation à l'événement, ils ont, du jour au lendemain,  renversé  leur politique  à  l'égard de la flotte française- SANS CESSER POUR AUTANT DE LA CONVOITER... Le 3 juillet, deux  heures  après avoir  été informé du refus opposé par GENSOUL à  l'ultimatum  anglais,  Hitler  en personne décidait "d'AJOURNER" jusqu'à ce que la situation soit éclaircie l'exécution des clauses  de la convention qui ( SERAIENT) en contradiction avec les  mesures  prises par  le gouvernement  français.

    Après consultation de l'OKW, Hitler suspendait l'article 8, autorisait les forces navales  françaises  à franchir le détroit de Gibraltar et  ordonnait  de  libèrer les prisonniers  de  l'administration  centrale de la marine française... Puis , il autorisa  d'envoyer  dans l'Atlantique,  après  l'affaire de  Dakar, où le gouverneur général BOISSON , complice des nazis comme nous l'avons vu  avait satisfait aux exigences nazies ,une escadre d'intervention, la "FORCE Y", destinée à défendre l'Empire(...) et enfin  donné  la faculté au gouvernement  de  Vichy de reconstituer  à Toulon  une escadre PUISSANTE;" LES FORCES DE HAUTE MER". Le maréchal  Pétain se  félicitant par écrit :(( que l'agression de Mers-el-Kébir, le 3 juillet1940  ait permis  d'obtenir des  puissances  occupantes  la consttitution d'une "FORCE   DE HAUTE-MER")) (sic) Il y avait pourtant quelque chose d'INQUIETANT  dans  cet EMPRESSEMENT de  Hitler à  REGROUPER  ainsi à Toulon  l'ESSENTIEL de la  Flotte française.  Mieux,  le renflouement du redoutable  DUNKERQUE , échoué à ORAN, parce qu'elle impliquait l'envoi de cebâtiment  à Toulon, eut  du  faire REFLECHIR  LES MOINS MEFIANTS...Mais nous  étions en pleine COLLABORATION sans   méfiance   de la ruse diabolique d'Hitler s'apprêtant  secrètement et  minutieusement à exécuter son projet comme on le verra.

    L'amiral Darlan, éprouvant pour SA flotte , un sentiment AVEUGLE, accueillit chacune de ces "CONCESSIONS" comme une victoire... se voyant déjà  entre l'Axe et l'Angleterre, à  Toulon comme une "TROISIEME FORCE", ce qui était une sous-estimation  ahurissante, non seulement de la puissance allemande ,mais surtout du machiavélisme diabolique d'Hitler. Deux ans plus tard, après le débarquement américano-britannique en Afrique du nord Darlan "INVITA" l'amiral de LABORDE, commandant des Forces navales à Toulon de rallier l'AOF, ce dernier  déclina de  façon brutale cette "INVITATION". De Gaulle révulsé de n'avoir pas été prévenu de CATAPULT, avait déclaré devant les micros de la BBC:(( m'adressant aux Anglais, je le les invite à nous épargner et à s'épargner eux-mêmes toute représentation de cette odieuse tragédie comme un succès naval direct. ce serait injuste et déplacé)) Qu'en termes mesurés, cette déclaration  cachait  sa  fureur . Il  commençait à porter sa croix.

    Il faut également rappeler qu'à cette époque la France Libre entreprenait la reconquête de l'Empire à laquelle Vichy ne parvenait pas à s'opposer.  L'ambiance n'était pas  en faveur de la DISSIDENCE, mais de la COLLABORATION.

                                             ATTILA

    Aux termes de la convention d'armistice, Hitler avait "DECLARE SOLANNELLEMENT" qu'il n'avait "PAS L'INTENTION D'UTILISER PENDANT LA GUERRE, A SES PROPRES FINS, LA FLOTTE de guerre française". Fallait-il être naïf pour croire à ce serment! Après la victoire alliée en 1945, grâce aux archives du GQG allemand les alliés devaient découvrir ce que valait la parole du FÜHRER... Car dès le 10 DECEMBRE 1940, Hitler  préparait  minutieusement la mise  en place du dispositif qui devait, DEUX  ANS PLUS TARD, permettre  l'invasion   brutale   de la ZONE SUD, la  VIOLATION  de la Convention d'armistice, le COUP DE FORCE SUR TOULON. Objet de la "DIRECTIVE N° 19" signée  par le Führer  lui-même, dans  laquelle, revendiquant en quelque sorte  la "QUALITE" de chef des HUNS (sic), il avait  baptisé  ATTILA  l'opération    projetée. dans cette directive ; Hitler n'imaginait même pas  la thèse d'un débarquement allié en AFN.

      

    Cependant, avec cette intelligence qui le caractérisait alors, il pressentait néanmoins que des DIFFCULTES lui viendraient un jour de la rive méridionale de la Méditerranée. L'OPERATION  ATTILA était donc préparée en "prévision d'un mouvement de révolte dans les parties de l'Empire colonial français sous le commandement  du général WEYGAND. La zone désignée par Hitler,  comprenait l'AFN- Algérie, Maroc, Tunisie- et l'AOF. La  riposte  allemande  à cette  éventuelle "REVOLTE"  était  déjà  dans ses plans; elle fut déclenchée après le débarquement anglo-saxon, ce qui devait être la RAPIDE occupation du territoire français métropolitain encore inoccupé". En fait, cette directive N° 19 VISAIT ESSENTIELLEMENT d'empêcher  la flotte  de prendre la mer, de s'emparr de la dite flotte et enfin d'examiner minutieusement et dans le détail "COMMENT LA FLOTTE française  POURRA  LE  MIEUX  PASSER  EN  NOTRE  POUVOIR. La directive  N° 19  prévoyait  la neutralisation  des aérodromes, le  désarmement de l'armée  d'armistice, l'occupation  des ports et surtout  CELUI DE TOULON... et le  blocage de  leursentrées. Il était  EXPRESSEMENT SPECIFIE, que les préparatifs  devaient être" CAMOUFLES DE MANIERE à N'ALARMER LES Français , NI  DANS  LEURS INTERÊTS MILITAIRES  NI DANS  LEURS INTERÊRS POLITIQUES(?) (sic)"

    Donc, dès le 10 décembre 1940,  tout était prévu, dont l'exécution devait entrainer  le sabordage  de la flotte française. Cette directive  devait faire l'objet de  mises au  point lors de conférences navales des 8 et 9 janvier et 4 février 1941. Toutefois Hitler se "RESERVAIT la méthode d'EXECUTION". Son  attention ayant  été retenue  par la violence du sentiment anglophobe, "SI HEUREUSEMENT EXISTANT" chez  beaucoup de marins; ce qui  devaient modifier le moment venu l'approche et y développer sa ruse habituelle.

                                            "  TORCH"

    Novembre 1942, un nouveau nom fait son apparition dans le vocabulaire imagé  des Etats-majors: TORCH. Baptême cette fois ayant eu lieu aux Etats-Unis, même  si les Anglais y participent, ce sont les Américains- entrés en guerre depuis  le 7  décembre 1941, depuis  PEARL HARBOR- qui vont en faire une affaire  personnelle... persuadé  que son ami Churchill a  fait fausse route  en reconnaissant  que De Gaulle  ait  quelque qualité que ce soit pour  parler au nom de la France, ROOSEVELT prétend  savoir comment  s'y prendre avec les Français(...) qui seraient favorablement disposés à l'égard des Américains... Le président américain  tient ses informations d'une part  de  l'amiral LEAHY, ambassadeur "bienveillant" auprès de Pétain jusqu'au 1° mai 1942, et occupant, depuis le 20 juillet, les  fonctions de  chef d'Etat-major des  forces armées américaines- c'est à dire du  président.  Et concernant l'Afrique du nord du Consul MURPHY, un agent du Département d'Etat;

    L'Amérique  fidèle  à elle-même,  confiante   en  sa supériorité, mais débutant dans  la guerre en "amateurs peu psychologues", devait  faire  un apprentissage  coûteux  parsemé d'erreurs  aussi bien dans  le domaine  des  renseignements que militaire pur. Aussi , le débarquement mal préparé, MAL ACCUEILLI- si ce n'est par la population- SERA  SUIVI DE  VIOLENTS  COMBATS  sur  terre  et sur  mer. La Tunisie que le bureau des opérations américain a jugé inutile d'inclure dans  la  zone  de débarquement, sera  utili sé par l'Axe, dès le 10 novembre avec l'autorisation de LAVAL (sic) pour des opérations aériennes massives contre le Corps expéditionnaire allié. Un contingent de volontaires français , type  légion anti-bolchevique combattant en URSS, sous l'uniforme allemand est même organisé. La Tunisie  deviendra  une tête  de pont qui ne sera liquidée  qu'au bout de  plusieurs mois, et  au  prix de  lourdes  pertes.

    Ces fautes et bricolages, imputables aux DIPLOMATES et aux miltaires américains, responsables de la conception et de l'exécution de  TORCH, PESERONT SUR LE SORT  DE  LA flotte française de  Toulon. A cela , plusieurs  raisons.  En premier lieu, la  violence et l'ampleur des combats qui devaient opposer,  de l'aube du  8 novembre, au  soir du 10, les  bâtiments français et les troupes  à terre aux escadres et  troupes alliées, notamment à Casablanca et à Oran. L'amiral  AUPHAN, secrétaire  d'Etat à la Marine , aux ordres  de Pétain ayant  proclamé: (( nous sommes attaqués , nous  nous défendrons. C'est  l'ordre que je  donne))  et ces forces qui n'avaient pas encore  combattu jusqu'au bout les envahisseurs allemands se sont sacrifiées contre les anglo-saxons...Bilan: 11 bâtiments de guerre français coulés, et 25- dont le cuirassé JEAN-BART- incendiés, sabordés, hors de combat. De l'ensemble de la flotte en AFN, seuls TROIS  sous-marins  ont réussi à rallier Toulon.

     Quant à  l'aéronavale, en  deux jours , elle  avait perdu 50% de ses forces pour la région  d'ORAN et 75% pour le Maroc  .Pertes humaines françaises: 751 morts et plus de 533 blessés Il ne s'agissait plus cette foid des seuls marins britanniques ... C'étaient les"ANGLO-AMERICAINS", qui agissant par surprise et disposant  d'une  écrasnte supériorité, avaient ouvert le feu, les premiers.A  Toulon, l'amiral de LABORDE avait immédiatement donné les ordres d'allumer les feux de  l'escadre, faisant  savoir à Vichy  dans la journée du 8 novembre, qu' il était pret à appareiller afin d'aller prêter main forte aux unités de la marine engagée à Casablanca et à Oran, contre les anglo-saxons. Le lendemain, trois amiraux  appartenant aux  forces de" haute-mer" et à la préfecture  maritime  de Toulon  participaient à VCHY  à une conférence présidée par l'amiral AUPHAN, durant  laquelle il  avait  fallu  refreiner  l'ardeur  des "TOULONNAIS".

    .La nuit suivante,  l'amiral NEGADELLE, commandant l'escadre légère des FHM, téléphonnera à l'amiral MARZIN, sous-chef de l'E-M de la marine, pour lui PROPOSER, pour  la nuit suivante, une  action de  contre-torpilleurs  contre  les forces  alliées croisant au nord d'Alger. La  pagaille attint alors son comble lorsque  en raison du rôle de premier plan qui devait échoir, PAR HASARD, à l'amiral  DARLAN.  En effet , purement  par hasard, le 5 novembre 1942,  Darlan avait pris l'avion  pour Alger; ce n'était ni parce qu'il savait, ni même qu'il "SENTAIT" l'imminence  du  débarquement, mais  bien  parce que son fils ALAIN terrassé  le 13 octobre  par  la   polyomélite,  était  condamné  par les médecins...

    Il en  résulta  une caution et un alibi pour les hommes qui en Algérie et au Maroc , tenaient  leurs pouvoirs civils et miitairesde Vichy,  et qui  dans l'instant, dans  la nuit  du 7 au  8 novembre, avaient pu craindre d'en  être dépossèdés; Les  généraux JUIN et  et NOGUES voyaient  en  Darlan , plus qu'avec le général GIRAUD (qu'on avait aidé à s'évader) le règime de Vichy en AFN. Quant aux Américains,  ébahis, dans l'affolement du coup manqué, ils étaient prêts à admette DARLAN" DAUPHIN DESIGNE" par Pétain, et commandant en chef des forces "armées" de  Vichy comme  SEUL INTERLOCUTEUR VALABLE. Quant à MURPHY  et LEAHY, motus et bouches cousues). La  marine française désorientée, était  anxieuse de  savoir ce  que Darlan allait faire. En fait , pendant plusieurs jours , Alger  et Vichy   ACCUMULANT  PALINODIES ET INCOHERENCES, allaient offrir  le  plus  affligeant  des  spectacles.

    A suivre

      

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  • Preux chevalier attardé dans un monde de fous, rongé par le fric, un matérialisme ravageur, le fanatisme religieux, le délabrement des moeurs et j'en passe... C'était non seulement un camarade de promotion , mais un ami, un frère. Après la Résistance, deux ans terribles en camp de concentration nazi, Saint Cyr, puis trois séjours en Indochine dans les paras de la Légion, puis rebelote en Algérie où il fut commandant intérimaire du 1°REP (régiment étranger parachutiste). Condamné à DIX ans de forteresse pour avoir exécuté les ordres de son général. Il fut administié, décoré de la Grand Croix de la Légion d'Honneur, mais atteint d'une maladie impitoyable, comme il me le disait, "pour avoir trop tiré sur la bête" au service de la France ingrate.Après un calvaire, ce héros s'en est allé dans l'indifférence nationale. S'il est un paradis, que Dieu veuille l'accueillir...Que son exemple anime les jeunes générations d'officiers qui nous suivront au service dela liberté et de notre pays.

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  • Le lendemain du 24 juin1940, quelques heures avant l'entrée en vigueur des Conventions d'Armistice, l'amiral Darlan faisait tenir à ses Grands Subalternes cet Ordre général:

    à AL OUEST, AL Afrique, FNEO, Antilles, 3°escadre, Force X, DNL, Marine Toulon, Marine Bizerte 1245/24/6- Chiffre secret- fil et radio.

              N°s 5143- 5144-5145 de Amirauté Fr.

    Clauses armistice vous sont notifiées en clair par ailleurs -stop- je profite dernières communications que je peux transmettre en chiffre pour faire connaitre ma pensée sur ce sujet: PRIMO- les navires  de  guerre  démobilisés doivent rester français avec pavillon français séjournant port français équipage réduit français, séjournant port métropolitain ou colonial.;SECUNDO: précautions secrètes de auto-sabotage doivent être prises pour que ennemi ou étranger s'emparant  d'un  bâtiment  par force ne puisse s'en servir. TERTIO: si commission  d'armistice  chargée  interpréter  texte décidait AUTREMENT que dans  paragraphe PRIMO, au moment exécution cette décision nouvelle, navires de gerre seraient SANS NOUVEL ORDRE soit conduits  aux Etats-Unis, soit sabordés s'il ne  pouvait être autrement fait, pour les soustraire à ennemi-stop- En aucun cas ils ne devront être  laissés intacts  à ennemi-stop- QUARTO: Navires ainsi  réfugiés à l'étranger ne  devront pas  être utilisés contre  Allemagne ou Italie sans  ordre du CEC.EMF-stop- XAVIER 3777 (signature personnelle de Darlan)

    Ce message  comme on  le verra était important, car certains amiraux " peu clairs" quant à leurs  sentiments  prétendirent  lors du  procès en 1946 , n'en avoir jamais eu connaissance...(!!!) Parce qu'il savait que ces instructions secrètes seraient notifiées à TEMPS à tous les officiers exerçant un commandement,  l'amiral   Darlan  s'estimait  en règle   avec  sa conscience.  Son tempérament ne lui permettait  pas de  concevoir  que des EMPÊCHEMENTS MAJEURS un jour,  puissent  faire  échec à sa volonté. (ce qui était d'une naïveté incroyable quand on  connaissait  le machiavélisme  diabolique d'Hitler). Dire, comme le faisaient De Gaulle et les Britanniques  que la  convention signée à Rethondes, parce qu'elle faisait intervenir un "ENGAGEMENT SOLENNEL" du gouvernemant allemand - "la parole d'Hitler" - (comme si nous étions au temps  des preux chevaliers), laissait une grave  menace sur la flotte française, n'était-ce pas accuser du même  coup Darlan d'avoir accepté des conditions qui le mettraient  peut-être   un jour hors  d'état  de tenir  sa  parole ? (c' était évident)

    En réalité,  le 10 novembre 1942,  Darlan savait mieux que personne que les chefs responsables de la marine et de la flotte de Toulon avaient cessé de reconnaitre son autorité, lorsque  avait été officiellement annoncée à 13H 15, la décision,  prise par le maréchal Pétain, d'assumer le commandement des forces terre, mer et de l'air. D'ailleurs , exécuter  les ordres du 24 juin 40 EUT-IL CONSISTE  D'ABORD  A ENVISAGER L'APPAREILLAGE  POUR LES ETATS-UNIS- et à ne  recourir au sabordage qu'en désespoir de cause. (Ce qui aurait sauvé la flotte  mais  sans doute provoqué un clash redouté par Vichy...) Ici  le rôle MAJEUR  de l'Amiral  d'escadre comte Jean de LABORDE a joué , comme on le verra  plus   loin, sous  prétexte  de  fidélité au maréchal,il en fut réduit à  l'exécution du suicide de la flotte française!)

                                            CATAPULT

    Dans les derniers jours de juin 40, une opération que préparait l'Amirauté britannique  sur les instructions  du Premier ministre avait été baptisée CATAPULT. Ce nom  n'évoque pas grand chose pour le Français moyen. Mais ce qui en est résulté, au soir du 3 juillet, restera  gravé dans toutes les mémoires: c'est  le drame de MERS-EL-KEBIR. En fait, l'opération conduite par l'amiral anglais SOMERVILLE contre les  bâtiments français de la "FORCE DE RAID" mouillée   à Mers-el-Kébir, ne   fut qu'un  des   épisodes- le  plus  douloureux   et  le plus  désastreux- de CATAPULT. Le plan exécuté à l'aube du 3 juillet, comportait  en effet: soit  la saise simultanée, la prise  sous  contrôle, la mise hors de combat définitive ou la destruction de tous les bâtiments français susceptibles  d'être  atteints. Le  même  jour à Portsmoth et Plymouth, les Anglais s'étaient  emparés- parfois, notamment pour le sous-marin SURCOUF, au prix d'un  sanglant  engagement - des bâtiments de guerre français réfugiés en Grande Bretagne. Tous  les navires  se trouvant dans des ports britanniques avaient  été saisis  intacts  (participant  par la  suite à la  continuation de la guerre  sous le pavillon de la France Libre (FNFL). L'obssession  britannique  que la  flotte française  même  désarmée (surtout désarmée, car sans défense!) passe aux mains des  Allemands les obnubilait. En vertu de l'ARTICLE 8 de la Convention  d'armistice, ils y auraient été ramenés. (le drame faillit  devenir plus grave  encore, car le  général De Gaulle  n'en  fut même  pas informé...)

    En exécution du plan CATAPULT, l'amiral GODFROY-  commandant la flotte française  d'Alexandrie- la FORCE  X- avait reçu de l'amiral anglais  Andrew  CUNNINGHAM,  un ultimatum. Fort  opportunément le l endemain  4  juillet alors que les  négociations tournaient au dialogue de sourds, une escadrille de bombardement  italienne  était  venue  faire diversion. Les PREMIERS, les Français  avaient  ouvert  un feu  d'enfer, bientôt   imités  par la DCA  de l'escadre  britannique; Il  n'en fallut  pas  plus  pour  qu'apparut   aux UNS  et aux AUTRES, en présence de l'ennemi commun, comme UNE SOUDAINE REVELATION, LA STUPIDITE  D'UN  COMBAT  NAVAL ENTRE Français et Anglais. Le 7 juillet, un GENTLEMEN'S AGREEMENT était signé entre les deux amiraux. Ce qui  devait  permettre à  la  FORCE X  , INTACTE,  de  reprendre  le  combat après novembre 1942. (L'amiral GODFROY avait intelligemment évité un massacre et l'amiral  CUNNINGHAM  avait su interpréter ses ordres)

     

    Postérieurement, découlant de CATAPULT, les 7 et 8 juillet 40 à Dakar, les Britanniques et un  élément des Français libres  tentèrent  vainement de prendre pied  au Sénégal  qui  prenait un  intérêt considérable  pour les alliés. Mon  propre père  y  participa . A  ce  propos  citons  une  affaire  non  MEDIATISEE  qui sauva  une grosse unité polonaise repliée au Sénégal dans le port de KAOLAK . Mon père administrateur  commandant  la  province sud , en résidence à FOUNDIOUGNE sur le SINN et SALOUM, reçut  de VICHY  l'ordre d'empêcher un cargo  polonais  chargé  de  troupes  de rallier  les Anglais (sic). Donc  de donner l'ordre  de boucler  l'embouchure du fleuve, afin qu'une commission germano-italienne , déjà  en place à Dakar (...)  viennent  ensuite  capturer le navire et désarmer  les soldats polonais (sic).

    Sans répondre  au gouvernement , ni au  gouverneur général BOISSON, complice de la commission  germano-italienne,(sic) mon  père se  rendit nuitamment  à  bord du cargo  polonais  pour informer le  général de l'ordre qu'il avait reçu , y semant  une  conternation  bien légitime. ((Commandant lui dit alors le général , comment  pouvons nous nous échapper? Nous ignorons totalement la  topographie  mouvante  de ce fleuve, surtout en pleine nuit. Nous  risquons d'échouer  le cargo.)) _Ne craignez  rien  lui  dit mon père , j'ai amené avec moi le pilote du fleuve ( plus mort que vif) et  nous allons  déraper ce soir même... L'enthousiasme  était  à son  comble à bord. Pour  ne pas alarmer les  soldats à terre, nos  amis  remontèrent  la chaîne  de l'ancre en enveloppant chaque maillon avec des sacs de jute! Les moteurs tournant en permanence au mouillage, les sentinelles ne s'alarmérent  pas, et tous feux  éteints , le  cargo démarra   lentement vers  la  sortie du fleuve  où mon père avait prévenu le poste  de  laisser passer le cargo , qui   put a insi  rallier  le port de  BATHURST en Gambie britannique avant de reprendre le combat où les Polonais se comportèrent  brillamment.( Le détail de cette aventure est raconté dans la saga d'une génération sacrifiée).

     

     Conséquence immédiate:  mon  père   fut condamné  à être capturé MORT OU VIF, avec prime de cent mille francs CFA. Dénationalisé , privé de tous biens ainsi que  sa famille. Ma mère et mes 5 frères et soeurs furent expédiés en France  à bord du  BANFORA , après  interrogatoire  serré et  mis  en résidence  surveillée , sans  ressources  à Marseille, durant 4 ANS. Mon  père rejoignit le général De Gaulle à bord du WESTERLAND  prêté  par Churchill  aux FFL, aussitôt  après l'échec  de Dakar, où  de sanglants combats  navals provoquant des pertes aux Anglais  et  des dégâts  au cuirassé RICHELIEU eurent lieu.

    Les navires français  que l'amiral ROBERT commandait  aux Antilles, furent  jusqu'à  la conclusion, le 20 novembre 194O, d'un MODUS VIVENDI, instituant un régime  de  neutralisation  qui  devait durer  TROIS  ANS-  étroitement surveillés par  la marine  AMERICAINE et  quelques  unités britanniques. Le  bilan tragique de Mers-el-Kébir devait  créer un fossé  entre la marine française et la bruitannique... 1297 tués ou disparus  et plus de 351 blessés. Sans   parler des bâtiments  mis  hors de combat: le DUNKERQUE, la BRETAGNE, la PROVENCE et plusieurs  autres   unités  de moindre tonnage.  Un gâchis effroyable. JUsque là, la  flotte  française n'avait  subi  aucune perte sensible contre les Allemands...

    Cependant, il faut rappeler que depuis lors, LA PREUVE A ETE RAPPORTEE QUE L'AMIRAL GENSOUL- qui commandait la "Force de raid"- n'avait rendu compte à l'amirauté, le 3 juillet 1940  dans ses  messages, émis  à 8H45 et 12H20, "QUE D'UNE  PARTIE  SEULEMENT  DE  L'ULTIMATUM  BRITANNIQUE , OMETTANT  de DIRE  QUE  LA FACULTE  LUI AVAIT  ETE LAISSEE  DE  CONDUIRE  SES  NAVIRES DANS  UN PORT FRANçAIS  DES  ANTILLES  OU  AUX ETATS-UNIS" (éventualité expréssèment envisagée par  l'amiral Darlan), mais  l'amiral GENSOUL, comme les amiraux  PLATON et de LABORDE étaient résolument anti-britannique, et  même  pro- allemand,  comme  nous  le verrons  plus  tard. L'esprit  de discipline avait  bon  dos  en permettant  ce  carnage INUTILE...

    A suivre

     

     

     

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  • Diable ! Quel titre! Pourquoi un rappel si tragique? Parce que la marine française qui était la plus moderne et la plus puissante d'Europe en 39-40 n'a pas servi à faire la guerre contre les nazis , mais  faillit  bien servir aux ordres des nazis, mais que par honte sans doute, malgré la haute cour de justice en 1946, les Français ont oublié ou n'ont pas su la vérité sur cette infamie. Car le suicide collectif d'une marine est une infâmie en temps de guerre.    Une flotte ne se suicide pas sans combattre jusu'au bout. Ce qui est arrivé en 1918 à la flotte allemande VAINCUE,  ne peut être comparé. La flotte française, par discipline, n'a pas combattu l'ennemi; elle n'a pas été vaincue.

    Dans une enquête minutieuse, Henri NOGUERES a écrit: "le suicide de la flotte française à Toulon, chez Robert Laffont, dont je vais vous citer quelques extraits expliquant les origines de cette tragédie et dont je vous recommande vivement la lecture.((A l'aube du 27 novembre 19, la majeure prtie de la flotte de guerre française, au mouillage dans la rade et le port de Toulon, recevait l'ordre de se saborder.Quelques minutes plus tard, retentissaient les premières explosions, s'élevaient les premières colonnes de fumée noire: la plus spectaculaire  (( opération suicide)) de l'histoire de la marine de tous les temps et de tous les pays était déclanchée. Les Allemands qui avaient monté une manoeuvre dans le but de s'emparer des bâtiments français, assistaient avec une rage impuissante, au sabordage.

    Bilan: une CENTAINE de bâtiments de guerre  sabotés et sabordés; une perte globale de 232.263 TONNES ! Alors que le 1° juin 1916, au lendemain de la plus meurtrière bataille navale de la guerre- le combat du JUTLAND- les pertes ADDITIONNEES des flottes britanniques et allemandes n'atteignaient que 174.698 tonnes soit les 3/4 du tonnage perdu à Toulon ! Dans les vingt-quatre heures d'une même journée, cette tragédie se déroule dans un unique et grandiose décor:  la rade  et  le  port  de  Toulon.

    Tragédie- comme toujours- qui nest qu'un aboutissement. Et il serait vain d'en entreprendre le récit sans en avoir d'abord, évoqué les CAUSES... même et SURTOUT si sur celles-ci, les avis ne concordent pas toujours...

                                     L'ARMISTICE 

    De tous les événements dont on a pu dire qu'ils se  trouvaient  plus  ou     moins à l'origine  du  sabordage,  se   situe  l'armistice     de juin 1940. C'est  le général    De Gaulle   qui   le  premier,  dès le   27  novembre  1942,  établit,     entre    le     diktat    de  RETHONDES  et  l'acte  que  venaient    d'accomplir    les   marins   à  Toulon, une cause à effet    : ((En un instant , dit il, les chefs, les officiers, les marins virent  SE DECHIRER  LE VOILE ATROCE QUE, DEPUIS  JUIN 1940, LE MENSONGE TENDAIT DEVANT LEURS YEUX.))  En incriminant ainsi l'armistice , il ne faisait que déduire de ce qui venait de se passer à Toulon le bien-fondé des accusations qu'il n'avait cessé de formuler depuis sa "réponse au maréchal Pétain  le 26 Juin  1940:  ((armistice déshonorant! ... mettant à la discrètion de l'ennemi une flotte française INTACTE ! ( discours du 2 juillet 1940)) Ses accusations reposant sur les termes mêmes de l'ARTICLE 8  de la Conventionfranco-allemande d'armistice. 

                                             Article 8

    La flotte de guerre française, à l'exception de la partie qui sera laissée à la disposition du  gouvernement français pour la sauvegarde des intérêts français dans son empire colonial, sera rassemblée dans des ports à déterminer et devra être démobilisée et désarmée sous le contrôle de l'Allemagne ou de l'Italie respectivement. La désignation de ces ports sera faite d'après les ports  d'attache du temps de paix des navires. Le  gouvernement allemand déclare solennellement au gouvernement français QU'IL N'A PAS L'INTENTION D'UTILISER PENDANT LA UERRE A SES PROPRES  FINS  LA FLOTTE FRANçAISE stationnée dans les ports sous  contrôle allemand, sauf les unités  nécessaires à la surveillance des côtes et au dragage des mines. Il déclare en outre solennellement et formellement  qu'il  n'a  pas  l'intention de formuler de revendications à la 'égard de la flotte de guerre française lors de la CONCLUSION DE LA PAIX. Exception faite de la partie à déterminer de la flotte de guerre destinée à assurer la sauvegarde des intérêts français dans l'empire colonial, TOUS LES NAVIRES DE GUERRE se trouvant hors des eaux territoriales  françaises  devront être  RAPPELES  en  France.

    Paul Reynaud , au cours d'une dernière entrevue avec son successeur, le maréchal Pétain, après avoir eu connaissance de la clause navale de l'armistice,  demanda à parler devant l'amiral DARLAN, depuis le 16 juin , non seulement en sa qualité de  ministre de la marine et commandant en chef des forces navales., mais surtout  parce qu'il  avait assisté le 19 juin  à une réunion à laquelle il avait donné aux deux homes qui assumaient alors en Angleterre les responsabiliés navales: le Premier lord de l'Amirauté, ALEXANDER et le Premier Lod de la Mer, Sir DUDLEY POUND sa PAROLE d'HONNEUR que (( QUOI QU'IL ARRIVE et QUELQUE SOIENT LES CIRCONSTANCES, JAMAIS NOS BATEAUX DE GUERRE NE SERAIENT UTILISES  PAR D'AUTRES  QUE  PAR NOUS. QU'ILS RESTERAENT FRANçAIS OU DETRUITS)).

    Paul Reynaud à Darlan:(( il vous convient cet article 8?)) Darlan pâlissant , répond:((La question va être à nouveau examinée  par  la Commission d'armistice. En tous cas un ordre sera donné pour qu'en aucune circnstance la flotte ne tombe entre les mains de l'ennemi)) En réalité, Darlan lui-même était pessimiste et avait suggéré un amendement stipulant que les navires seraient "désarmés dans les ports d'Afrique du nord ou les colonies" , c'est-à-dire hors de portée des Allemands.  Requête qui fut évidemment refusée par Hitler qui avait déjà d'autres idées en tête comme nous le verrons plus loin. Comment expliquer que Darlan ait pu déclarer que bien que cet article  serait maintenu, tous les navires de quelque importance que ce soit, seraient basés en Afrique du nord, et que les "ENGAGEMENTS TENUS ENVERS NOTRE ALLIEE SERAIENT SCRUPULEUSEMENT TENUS?.

    Demander l'armistice en VIOLANT l'ENGAGEMENT D'HONNEUR PRIS PAR LA FRANCE ET L'ANGLETERRE, le 28 mars 1940 à Londres, de ne pas TRAITER SEPAREMENT AVE L'ENNEMI COMMUN, c'était d'avance faire savoir à Hitler que l'on ACCEPTERAIT SES CONDITIONS. Dans l'état d'esprit du nouveau gouvernement  à Bordeaux le 16 juin , il n'était plus question d'envisager une rupture des pourparkers avec les nazis. Darlan , à la différence  des généraux, s'était rallié le dernier, de justesse au parti de l'armistice, et n'allait pas  AVANT LONGTEMPS_ Avant que la victoire finale d'Hitler lui apparut moins assurée- CHANGER DE CAMP ( comme on le vit au moment du débarquement anglo-saxon en Afrique du nord...)

    A suivre

      

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