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La première réaction de l'amiral DARLAN avait coïncidé avec celle du maréchal Pétain dans sa réponse à Roosevelt: ((nous sommes attaqués, nous nous défendrons.)) En consequence, le 8 novembre, Darlan organisait la "RESISTANCE", et fait savoir SECRETEMENT à l'amiral ESTEVA à TUNIS ((QU'IL Y AVAIT LIEU de considérer les Américains comme les premiers agresseurs)) ( témoignage du général JUIN). Mais, peu après tandis que MARINS et SODATS se faisaient massacrer par OBEISSANCE et FIDELITE à VICHY, l'amiral NEGOCIAIT AVEC LES AMERICAINS. SON SOUCI? N'avoir affaire ni avec les Britanniques ni aux dissidents. SON BUT? EVITER GIRAUD...
A 17H 40, le 8 novembre, il autorisait le général JUIN à signer avec le général RYDER commandant la 34° Division d'Infanterie américaine, une suspension d'armes limité à ALGER (...) Dans le même temps, Hitler convoquait Pierre LAVAL, le chef de gouvernement de Vichy, non sans avoir EXIGE de lui, avant son départ, le libre accès aux aérodromes de TUNIS et de CONSTANTINE pour les avions de la LUFTWAFFE. Pendant ce temps, le général WEYGAND que Pétain avait rappelé d'urgence et par l'amiral AUPHAN. Tous deux devaient lutter pied à pied, pendant 48 heures, pour TENTER D'OBTENIR DUN CHEF DE L'ETAT une "RENVERSE POLITIQUE TOTALE". Weygand pressant le maréchal de partir pour l'Afrique du Nord et d'y reprendre la lutte; AUPHAN, avant tout préoccupé par le sort de la marine de Toumon, était dominé par le souci de maintenir, dans l'mmédiat, l es forces de haute mer en dehors du conflit qui venait de s'ouvrir en AFN.
En vérité , son véritable objectif était de parvenir, après RUPTURE ou DENONCIATION, de l'armistice, à une co-belligérance avec les Anglo-Américains. Mais tiraillé entre Weygand et Auphan, d'un coté et de l'autre, les fidèles à LAVAL- ROCHAT, l'amiral PLATON et le général BRIDOUX ( Rochat secrétaire général du gouvernement nommé par Darlan en 1941... L'amiral PLATON pronazi, chargé des relations avec l'occupant...le général BRIDOUX, secrétaire à la guerre ! Le maréchal hésite, LAVAL n'est pas encore rentré de Münich, mais il semble hésiter, paraissant suivre Weygand et Auphan, puis il se reprend et maintient ses ordres de résister aux alliés. Une phrase recueillie par AUPHAN, résume assez bien la pensée de Pétain et explique sans les excuser ses atermoiements: ((SI LA GUERRE DOIT DURER 3 MOIS, vous avez raison, MAIS S'IL Y EN A ENCORE POUR 3 ANS, QUE DEVIENDRONS NOUS? (...))) On sent bien que ça serait la dernière occasion de rompre avec la politique de collaboration... D'autant que l'importance des mouvements des troupes allemandes signalé en Zone occupée laisse présager un coup de force imminent sur la zone dite libre, ce qui permettrait de constater la violation de l'armistice.
Dans cette perspective, dès le lendemain du débarquement allié en AFN, l'armée de terre a pris ses précautions. Un dispositif d'alerte, depuis longtemps préparé par le général VERNEAU, chef d'Etat-Major général. Un PC clandestin aménagé à la FERME de la RAPINE à LEZOUX, près de Vichy - et doté par le commandant LESCHI d'un réseau complet de transmission- est occupé par l'Etat-Major de l'Armée. Les divisions militaires sont alertées. Les troupes sont mises sur pied de guerre, certaines gagnent même dans la nuit du 9 au 10 novembre , des zones de regroupement choisies pour permettre une "résistance immédiate" et l'organisation ultérieure de MAQUIS. Au matin du 10 novembre, Darlan fait savoir qu'il est sur le point de conclure avec les Américains un accord de cessez-le- feu pour l'ensemble du théâtre nord africain. Et avant même d'avoir reçu de réponse, il ENVOIE UN SECOND MESSAGE: L'ACCORD EST SIGNE ! AUPHAN y voit là l'ouverture politique qu'il attendait: si Vichy entérine officiellement ce cessez-le-feu, Hitler réagira sans doute immédiatement, la convention d'armistice sera violée, et le maréchal traitera avec les Américains ayant le prétexte d'une RUPTURE HONORABLE ; ( on est en plein rêve!) Mais encore faut-il que le maréchal couvre Darlan qu'il avait EXCOMMUNIE; Il allait peut-être s'y décider lorsque de Münich LAVAl téléphonne à ROCHAT;(( NE FAITES RIEN. SI VOUS TRAITEZ AVEC LES AMERICAINS, JE DEMISSIONNE CAR VOUS POUVEZ VOUS ATTENDRE AUX PIRES REPRESAILLES. ATTENDEZ MON RETOUR.))
Pétain s'incline:(( j'avais donné l'ordre de se défendre contre l'agresseur. je maintiens mon ordre.)) Les fidèles à LAVAL en profitent immédiatement. Le général BRIDOUX, venant d'apprendre les mesures prises par le général VERNEAU- menace d'envoyer la garde Mobile à la RAPINE pour faire évacuer l'EM du PC clandestin et de le ramener à Vichy , Le génral VERNEAU sera arrêté , livré aux nazis, expédié à BÜCHENWALD où il décèdera. Pourtant Auphan ne veut pas encore s'avouer battu... par fil direct de l'Amirauté il va désormais s'efforcer de compenser sysrématiquement l'effet des EXCOMMUNICATIONS qui vont pleuvoir de Vichy, en adressant à Darlan des messages interprétant...au mieux, les réactions personnelles ou les sentiments fugitivement exprimés par L'INFLUENçABLE maréchal. On est en plein délire, ainsi le désaveu transmis à 14H30 est-il aussitôt annulé par un premier message clandestin d'Auphan, faisant savoir à Darlan que ((C'ETAIT UNIQUEMENT A CAUSE DE LA NEGOCIATION EN COURS QU'ON LE DESAVOUAIT mais que dans le fond,ON ETAIT D'ACCORD AVEC LUI...))(sic)
Darlan, rassénéré, répond:((COMPRIS!)) et offiicellement câble à Pétain : ((J'ANNULE MON ORDRE ET ME CONSTITUE PRISONNIER DE GUERRE !)) SANS TOUTEFOIS N'EN RIEN FAIRE (...) Auphan en est conscient . La confusion s'empare des esprits. A Toulon comme dans toute la France métropolitaine, les chefs responsables, ne peuvent légitimement attribuer au maréchal Pétain la moindre arrière- pensée favorable aux alliés. Mais Auphan connaissant la haine de l'amiral de LABORDE à l'égard des Anglais ,pense qu'il n'acceptera JAMAIS de rallier l'Afrique du nord avec la flotte de haute mer ni de combattre avec la dissidence. Nous verrons plus loin comment il avait proposé de combattre sous les ordres de ROMMEL(sic). Auphan conclut tristement: (( Le désaveu officiel, mais tout de même, la COUVERTURE MORALE;))
A suivre
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Attribuer à CATAPULT une bonne part des sentiments anglophobes manifestés par la marine de Vichy revient à incriminer à nouveau l'armistice. Car, sur ce point, le doute n'est pas permis: on peut contester l'interprétation que les Anglais- comme De Gaulle- ont donnée de l'article 8 et de ses dangers; on peut concevoir que Darlan ait éprouvé "une grande amertum" et un grand ressentiment envers l'Angleterre en constatant qu'on n'ajoutait pas foi en sa parole ou, au mieux, qu'on ne l'estimait pas EN MESURE DE LA TENIR; mais il est certain que CATAPULT fut décidée et exécutée pour "empêcher la flotte française d'être cravatée par les nazis" (obsession britannique). D'un point de vue purement psycholoique, les HAINES recuites accumulées au cours des siècles de rivalités navales franco-britanniques ont trouvé là une occasion de resurgir avec une rare violence à la grande satisfaction des nazis.
D'autre part, non seulement les Allemands, CONVAINCUS ou FEIGNANT DE L'ÊTRE, de la volonté de résistance de la marine française à "TOUT AGRESSEUR", n'ont pas cherché à appliquer les clauses de l'armistice, démontrant leur rapidité d'adaptation à l'événement, ils ont, du jour au lendemain, renversé leur politique à l'égard de la flotte française- SANS CESSER POUR AUTANT DE LA CONVOITER... Le 3 juillet, deux heures après avoir été informé du refus opposé par GENSOUL à l'ultimatum anglais, Hitler en personne décidait "d'AJOURNER" jusqu'à ce que la situation soit éclaircie l'exécution des clauses de la convention qui ( SERAIENT) en contradiction avec les mesures prises par le gouvernement français.
Après consultation de l'OKW, Hitler suspendait l'article 8, autorisait les forces navales françaises à franchir le détroit de Gibraltar et ordonnait de libèrer les prisonniers de l'administration centrale de la marine française... Puis , il autorisa d'envoyer dans l'Atlantique, après l'affaire de Dakar, où le gouverneur général BOISSON , complice des nazis comme nous l'avons vu avait satisfait aux exigences nazies ,une escadre d'intervention, la "FORCE Y", destinée à défendre l'Empire(...) et enfin donné la faculté au gouvernement de Vichy de reconstituer à Toulon une escadre PUISSANTE;" LES FORCES DE HAUTE MER". Le maréchal Pétain se félicitant par écrit :(( que l'agression de Mers-el-Kébir, le 3 juillet1940 ait permis d'obtenir des puissances occupantes la consttitution d'une "FORCE DE HAUTE-MER")) (sic) Il y avait pourtant quelque chose d'INQUIETANT dans cet EMPRESSEMENT de Hitler à REGROUPER ainsi à Toulon l'ESSENTIEL de la Flotte française. Mieux, le renflouement du redoutable DUNKERQUE , échoué à ORAN, parce qu'elle impliquait l'envoi de cebâtiment à Toulon, eut du faire REFLECHIR LES MOINS MEFIANTS...Mais nous étions en pleine COLLABORATION sans méfiance de la ruse diabolique d'Hitler s'apprêtant secrètement et minutieusement à exécuter son projet comme on le verra.
L'amiral Darlan, éprouvant pour SA flotte , un sentiment AVEUGLE, accueillit chacune de ces "CONCESSIONS" comme une victoire... se voyant déjà entre l'Axe et l'Angleterre, à Toulon comme une "TROISIEME FORCE", ce qui était une sous-estimation ahurissante, non seulement de la puissance allemande ,mais surtout du machiavélisme diabolique d'Hitler. Deux ans plus tard, après le débarquement américano-britannique en Afrique du nord Darlan "INVITA" l'amiral de LABORDE, commandant des Forces navales à Toulon de rallier l'AOF, ce dernier déclina de façon brutale cette "INVITATION". De Gaulle révulsé de n'avoir pas été prévenu de CATAPULT, avait déclaré devant les micros de la BBC:(( m'adressant aux Anglais, je le les invite à nous épargner et à s'épargner eux-mêmes toute représentation de cette odieuse tragédie comme un succès naval direct. ce serait injuste et déplacé)) Qu'en termes mesurés, cette déclaration cachait sa fureur . Il commençait à porter sa croix.
Il faut également rappeler qu'à cette époque la France Libre entreprenait la reconquête de l'Empire à laquelle Vichy ne parvenait pas à s'opposer. L'ambiance n'était pas en faveur de la DISSIDENCE, mais de la COLLABORATION.
ATTILA
Aux termes de la convention d'armistice, Hitler avait "DECLARE SOLANNELLEMENT" qu'il n'avait "PAS L'INTENTION D'UTILISER PENDANT LA GUERRE, A SES PROPRES FINS, LA FLOTTE de guerre française". Fallait-il être naïf pour croire à ce serment! Après la victoire alliée en 1945, grâce aux archives du GQG allemand les alliés devaient découvrir ce que valait la parole du FÜHRER... Car dès le 10 DECEMBRE 1940, Hitler préparait minutieusement la mise en place du dispositif qui devait, DEUX ANS PLUS TARD, permettre l'invasion brutale de la ZONE SUD, la VIOLATION de la Convention d'armistice, le COUP DE FORCE SUR TOULON. Objet de la "DIRECTIVE N° 19" signée par le Führer lui-même, dans laquelle, revendiquant en quelque sorte la "QUALITE" de chef des HUNS (sic), il avait baptisé ATTILA l'opération projetée. dans cette directive ; Hitler n'imaginait même pas la thèse d'un débarquement allié en AFN.
Cependant, avec cette intelligence qui le caractérisait alors, il pressentait néanmoins que des DIFFCULTES lui viendraient un jour de la rive méridionale de la Méditerranée. L'OPERATION ATTILA était donc préparée en "prévision d'un mouvement de révolte dans les parties de l'Empire colonial français sous le commandement du général WEYGAND. La zone désignée par Hitler, comprenait l'AFN- Algérie, Maroc, Tunisie- et l'AOF. La riposte allemande à cette éventuelle "REVOLTE" était déjà dans ses plans; elle fut déclenchée après le débarquement anglo-saxon, ce qui devait être la RAPIDE occupation du territoire français métropolitain encore inoccupé". En fait, cette directive N° 19 VISAIT ESSENTIELLEMENT d'empêcher la flotte de prendre la mer, de s'emparr de la dite flotte et enfin d'examiner minutieusement et dans le détail "COMMENT LA FLOTTE française POURRA LE MIEUX PASSER EN NOTRE POUVOIR. La directive N° 19 prévoyait la neutralisation des aérodromes, le désarmement de l'armée d'armistice, l'occupation des ports et surtout CELUI DE TOULON... et le blocage de leursentrées. Il était EXPRESSEMENT SPECIFIE, que les préparatifs devaient être" CAMOUFLES DE MANIERE à N'ALARMER LES Français , NI DANS LEURS INTERÊTS MILITAIRES NI DANS LEURS INTERÊRS POLITIQUES(?) (sic)"
Donc, dès le 10 décembre 1940, tout était prévu, dont l'exécution devait entrainer le sabordage de la flotte française. Cette directive devait faire l'objet de mises au point lors de conférences navales des 8 et 9 janvier et 4 février 1941. Toutefois Hitler se "RESERVAIT la méthode d'EXECUTION". Son attention ayant été retenue par la violence du sentiment anglophobe, "SI HEUREUSEMENT EXISTANT" chez beaucoup de marins; ce qui devaient modifier le moment venu l'approche et y développer sa ruse habituelle.
" TORCH"
Novembre 1942, un nouveau nom fait son apparition dans le vocabulaire imagé des Etats-majors: TORCH. Baptême cette fois ayant eu lieu aux Etats-Unis, même si les Anglais y participent, ce sont les Américains- entrés en guerre depuis le 7 décembre 1941, depuis PEARL HARBOR- qui vont en faire une affaire personnelle... persuadé que son ami Churchill a fait fausse route en reconnaissant que De Gaulle ait quelque qualité que ce soit pour parler au nom de la France, ROOSEVELT prétend savoir comment s'y prendre avec les Français(...) qui seraient favorablement disposés à l'égard des Américains... Le président américain tient ses informations d'une part de l'amiral LEAHY, ambassadeur "bienveillant" auprès de Pétain jusqu'au 1° mai 1942, et occupant, depuis le 20 juillet, les fonctions de chef d'Etat-major des forces armées américaines- c'est à dire du président. Et concernant l'Afrique du nord du Consul MURPHY, un agent du Département d'Etat;
L'Amérique fidèle à elle-même, confiante en sa supériorité, mais débutant dans la guerre en "amateurs peu psychologues", devait faire un apprentissage coûteux parsemé d'erreurs aussi bien dans le domaine des renseignements que militaire pur. Aussi , le débarquement mal préparé, MAL ACCUEILLI- si ce n'est par la population- SERA SUIVI DE VIOLENTS COMBATS sur terre et sur mer. La Tunisie que le bureau des opérations américain a jugé inutile d'inclure dans la zone de débarquement, sera utili sé par l'Axe, dès le 10 novembre avec l'autorisation de LAVAL (sic) pour des opérations aériennes massives contre le Corps expéditionnaire allié. Un contingent de volontaires français , type légion anti-bolchevique combattant en URSS, sous l'uniforme allemand est même organisé. La Tunisie deviendra une tête de pont qui ne sera liquidée qu'au bout de plusieurs mois, et au prix de lourdes pertes.
Ces fautes et bricolages, imputables aux DIPLOMATES et aux miltaires américains, responsables de la conception et de l'exécution de TORCH, PESERONT SUR LE SORT DE LA flotte française de Toulon. A cela , plusieurs raisons. En premier lieu, la violence et l'ampleur des combats qui devaient opposer, de l'aube du 8 novembre, au soir du 10, les bâtiments français et les troupes à terre aux escadres et troupes alliées, notamment à Casablanca et à Oran. L'amiral AUPHAN, secrétaire d'Etat à la Marine , aux ordres de Pétain ayant proclamé: (( nous sommes attaqués , nous nous défendrons. C'est l'ordre que je donne)) et ces forces qui n'avaient pas encore combattu jusqu'au bout les envahisseurs allemands se sont sacrifiées contre les anglo-saxons...Bilan: 11 bâtiments de guerre français coulés, et 25- dont le cuirassé JEAN-BART- incendiés, sabordés, hors de combat. De l'ensemble de la flotte en AFN, seuls TROIS sous-marins ont réussi à rallier Toulon.
Quant à l'aéronavale, en deux jours , elle avait perdu 50% de ses forces pour la région d'ORAN et 75% pour le Maroc .Pertes humaines françaises: 751 morts et plus de 533 blessés Il ne s'agissait plus cette foid des seuls marins britanniques ... C'étaient les"ANGLO-AMERICAINS", qui agissant par surprise et disposant d'une écrasnte supériorité, avaient ouvert le feu, les premiers.A Toulon, l'amiral de LABORDE avait immédiatement donné les ordres d'allumer les feux de l'escadre, faisant savoir à Vichy dans la journée du 8 novembre, qu' il était pret à appareiller afin d'aller prêter main forte aux unités de la marine engagée à Casablanca et à Oran, contre les anglo-saxons. Le lendemain, trois amiraux appartenant aux forces de" haute-mer" et à la préfecture maritime de Toulon participaient à VCHY à une conférence présidée par l'amiral AUPHAN, durant laquelle il avait fallu refreiner l'ardeur des "TOULONNAIS".
.La nuit suivante, l'amiral NEGADELLE, commandant l'escadre légère des FHM, téléphonnera à l'amiral MARZIN, sous-chef de l'E-M de la marine, pour lui PROPOSER, pour la nuit suivante, une action de contre-torpilleurs contre les forces alliées croisant au nord d'Alger. La pagaille attint alors son comble lorsque en raison du rôle de premier plan qui devait échoir, PAR HASARD, à l'amiral DARLAN. En effet , purement par hasard, le 5 novembre 1942, Darlan avait pris l'avion pour Alger; ce n'était ni parce qu'il savait, ni même qu'il "SENTAIT" l'imminence du débarquement, mais bien parce que son fils ALAIN terrassé le 13 octobre par la polyomélite, était condamné par les médecins...
Il en résulta une caution et un alibi pour les hommes qui en Algérie et au Maroc , tenaient leurs pouvoirs civils et miitairesde Vichy, et qui dans l'instant, dans la nuit du 7 au 8 novembre, avaient pu craindre d'en être dépossèdés; Les généraux JUIN et et NOGUES voyaient en Darlan , plus qu'avec le général GIRAUD (qu'on avait aidé à s'évader) le règime de Vichy en AFN. Quant aux Américains, ébahis, dans l'affolement du coup manqué, ils étaient prêts à admette DARLAN" DAUPHIN DESIGNE" par Pétain, et commandant en chef des forces "armées" de Vichy comme SEUL INTERLOCUTEUR VALABLE. Quant à MURPHY et LEAHY, motus et bouches cousues). La marine française désorientée, était anxieuse de savoir ce que Darlan allait faire. En fait , pendant plusieurs jours , Alger et Vichy ACCUMULANT PALINODIES ET INCOHERENCES, allaient offrir le plus affligeant des spectacles.
A suivre
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Preux chevalier attardé dans un monde de fous, rongé par le fric, un matérialisme ravageur, le fanatisme religieux, le délabrement des moeurs et j'en passe... C'était non seulement un camarade de promotion , mais un ami, un frère. Après la Résistance, deux ans terribles en camp de concentration nazi, Saint Cyr, puis trois séjours en Indochine dans les paras de la Légion, puis rebelote en Algérie où il fut commandant intérimaire du 1°REP (régiment étranger parachutiste). Condamné à DIX ans de forteresse pour avoir exécuté les ordres de son général. Il fut administié, décoré de la Grand Croix de la Légion d'Honneur, mais atteint d'une maladie impitoyable, comme il me le disait, "pour avoir trop tiré sur la bête" au service de la France ingrate.Après un calvaire, ce héros s'en est allé dans l'indifférence nationale. S'il est un paradis, que Dieu veuille l'accueillir...Que son exemple anime les jeunes générations d'officiers qui nous suivront au service dela liberté et de notre pays.
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Le lendemain du 24 juin1940, quelques heures avant l'entrée en vigueur des Conventions d'Armistice, l'amiral Darlan faisait tenir à ses Grands Subalternes cet Ordre général:
à AL OUEST, AL Afrique, FNEO, Antilles, 3°escadre, Force X, DNL, Marine Toulon, Marine Bizerte 1245/24/6- Chiffre secret- fil et radio.
N°s 5143- 5144-5145 de Amirauté Fr.
Clauses armistice vous sont notifiées en clair par ailleurs -stop- je profite dernières communications que je peux transmettre en chiffre pour faire connaitre ma pensée sur ce sujet: PRIMO- les navires de guerre démobilisés doivent rester français avec pavillon français séjournant port français équipage réduit français, séjournant port métropolitain ou colonial.;SECUNDO: précautions secrètes de auto-sabotage doivent être prises pour que ennemi ou étranger s'emparant d'un bâtiment par force ne puisse s'en servir. TERTIO: si commission d'armistice chargée interpréter texte décidait AUTREMENT que dans paragraphe PRIMO, au moment exécution cette décision nouvelle, navires de gerre seraient SANS NOUVEL ORDRE soit conduits aux Etats-Unis, soit sabordés s'il ne pouvait être autrement fait, pour les soustraire à ennemi-stop- En aucun cas ils ne devront être laissés intacts à ennemi-stop- QUARTO: Navires ainsi réfugiés à l'étranger ne devront pas être utilisés contre Allemagne ou Italie sans ordre du CEC.EMF-stop- XAVIER 3777 (signature personnelle de Darlan)
Ce message comme on le verra était important, car certains amiraux " peu clairs" quant à leurs sentiments prétendirent lors du procès en 1946 , n'en avoir jamais eu connaissance...(!!!) Parce qu'il savait que ces instructions secrètes seraient notifiées à TEMPS à tous les officiers exerçant un commandement, l'amiral Darlan s'estimait en règle avec sa conscience. Son tempérament ne lui permettait pas de concevoir que des EMPÊCHEMENTS MAJEURS un jour, puissent faire échec à sa volonté. (ce qui était d'une naïveté incroyable quand on connaissait le machiavélisme diabolique d'Hitler). Dire, comme le faisaient De Gaulle et les Britanniques que la convention signée à Rethondes, parce qu'elle faisait intervenir un "ENGAGEMENT SOLENNEL" du gouvernemant allemand - "la parole d'Hitler" - (comme si nous étions au temps des preux chevaliers), laissait une grave menace sur la flotte française, n'était-ce pas accuser du même coup Darlan d'avoir accepté des conditions qui le mettraient peut-être un jour hors d'état de tenir sa parole ? (c' était évident)
En réalité, le 10 novembre 1942, Darlan savait mieux que personne que les chefs responsables de la marine et de la flotte de Toulon avaient cessé de reconnaitre son autorité, lorsque avait été officiellement annoncée à 13H 15, la décision, prise par le maréchal Pétain, d'assumer le commandement des forces terre, mer et de l'air. D'ailleurs , exécuter les ordres du 24 juin 40 EUT-IL CONSISTE D'ABORD A ENVISAGER L'APPAREILLAGE POUR LES ETATS-UNIS- et à ne recourir au sabordage qu'en désespoir de cause. (Ce qui aurait sauvé la flotte mais sans doute provoqué un clash redouté par Vichy...) Ici le rôle MAJEUR de l'Amiral d'escadre comte Jean de LABORDE a joué , comme on le verra plus loin, sous prétexte de fidélité au maréchal,il en fut réduit à l'exécution du suicide de la flotte française!)
CATAPULT
Dans les derniers jours de juin 40, une opération que préparait l'Amirauté britannique sur les instructions du Premier ministre avait été baptisée CATAPULT. Ce nom n'évoque pas grand chose pour le Français moyen. Mais ce qui en est résulté, au soir du 3 juillet, restera gravé dans toutes les mémoires: c'est le drame de MERS-EL-KEBIR. En fait, l'opération conduite par l'amiral anglais SOMERVILLE contre les bâtiments français de la "FORCE DE RAID" mouillée à Mers-el-Kébir, ne fut qu'un des épisodes- le plus douloureux et le plus désastreux- de CATAPULT. Le plan exécuté à l'aube du 3 juillet, comportait en effet: soit la saise simultanée, la prise sous contrôle, la mise hors de combat définitive ou la destruction de tous les bâtiments français susceptibles d'être atteints. Le même jour à Portsmoth et Plymouth, les Anglais s'étaient emparés- parfois, notamment pour le sous-marin SURCOUF, au prix d'un sanglant engagement - des bâtiments de guerre français réfugiés en Grande Bretagne. Tous les navires se trouvant dans des ports britanniques avaient été saisis intacts (participant par la suite à la continuation de la guerre sous le pavillon de la France Libre (FNFL). L'obssession britannique que la flotte française même désarmée (surtout désarmée, car sans défense!) passe aux mains des Allemands les obnubilait. En vertu de l'ARTICLE 8 de la Convention d'armistice, ils y auraient été ramenés. (le drame faillit devenir plus grave encore, car le général De Gaulle n'en fut même pas informé...)
En exécution du plan CATAPULT, l'amiral GODFROY- commandant la flotte française d'Alexandrie- la FORCE X- avait reçu de l'amiral anglais Andrew CUNNINGHAM, un ultimatum. Fort opportunément le l endemain 4 juillet alors que les négociations tournaient au dialogue de sourds, une escadrille de bombardement italienne était venue faire diversion. Les PREMIERS, les Français avaient ouvert un feu d'enfer, bientôt imités par la DCA de l'escadre britannique; Il n'en fallut pas plus pour qu'apparut aux UNS et aux AUTRES, en présence de l'ennemi commun, comme UNE SOUDAINE REVELATION, LA STUPIDITE D'UN COMBAT NAVAL ENTRE Français et Anglais. Le 7 juillet, un GENTLEMEN'S AGREEMENT était signé entre les deux amiraux. Ce qui devait permettre à la FORCE X , INTACTE, de reprendre le combat après novembre 1942. (L'amiral GODFROY avait intelligemment évité un massacre et l'amiral CUNNINGHAM avait su interpréter ses ordres)
Postérieurement, découlant de CATAPULT, les 7 et 8 juillet 40 à Dakar, les Britanniques et un élément des Français libres tentèrent vainement de prendre pied au Sénégal qui prenait un intérêt considérable pour les alliés. Mon propre père y participa . A ce propos citons une affaire non MEDIATISEE qui sauva une grosse unité polonaise repliée au Sénégal dans le port de KAOLAK . Mon père administrateur commandant la province sud , en résidence à FOUNDIOUGNE sur le SINN et SALOUM, reçut de VICHY l'ordre d'empêcher un cargo polonais chargé de troupes de rallier les Anglais (sic). Donc de donner l'ordre de boucler l'embouchure du fleuve, afin qu'une commission germano-italienne , déjà en place à Dakar (...) viennent ensuite capturer le navire et désarmer les soldats polonais (sic).
Sans répondre au gouvernement , ni au gouverneur général BOISSON, complice de la commission germano-italienne,(sic) mon père se rendit nuitamment à bord du cargo polonais pour informer le général de l'ordre qu'il avait reçu , y semant une conternation bien légitime. ((Commandant lui dit alors le général , comment pouvons nous nous échapper? Nous ignorons totalement la topographie mouvante de ce fleuve, surtout en pleine nuit. Nous risquons d'échouer le cargo.)) _Ne craignez rien lui dit mon père , j'ai amené avec moi le pilote du fleuve ( plus mort que vif) et nous allons déraper ce soir même... L'enthousiasme était à son comble à bord. Pour ne pas alarmer les soldats à terre, nos amis remontèrent la chaîne de l'ancre en enveloppant chaque maillon avec des sacs de jute! Les moteurs tournant en permanence au mouillage, les sentinelles ne s'alarmérent pas, et tous feux éteints , le cargo démarra lentement vers la sortie du fleuve où mon père avait prévenu le poste de laisser passer le cargo , qui put a insi rallier le port de BATHURST en Gambie britannique avant de reprendre le combat où les Polonais se comportèrent brillamment.( Le détail de cette aventure est raconté dans la saga d'une génération sacrifiée).
Conséquence immédiate: mon père fut condamné à être capturé MORT OU VIF, avec prime de cent mille francs CFA. Dénationalisé , privé de tous biens ainsi que sa famille. Ma mère et mes 5 frères et soeurs furent expédiés en France à bord du BANFORA , après interrogatoire serré et mis en résidence surveillée , sans ressources à Marseille, durant 4 ANS. Mon père rejoignit le général De Gaulle à bord du WESTERLAND prêté par Churchill aux FFL, aussitôt après l'échec de Dakar, où de sanglants combats navals provoquant des pertes aux Anglais et des dégâts au cuirassé RICHELIEU eurent lieu.
Les navires français que l'amiral ROBERT commandait aux Antilles, furent jusqu'à la conclusion, le 20 novembre 194O, d'un MODUS VIVENDI, instituant un régime de neutralisation qui devait durer TROIS ANS- étroitement surveillés par la marine AMERICAINE et quelques unités britanniques. Le bilan tragique de Mers-el-Kébir devait créer un fossé entre la marine française et la bruitannique... 1297 tués ou disparus et plus de 351 blessés. Sans parler des bâtiments mis hors de combat: le DUNKERQUE, la BRETAGNE, la PROVENCE et plusieurs autres unités de moindre tonnage. Un gâchis effroyable. JUsque là, la flotte française n'avait subi aucune perte sensible contre les Allemands...
Cependant, il faut rappeler que depuis lors, LA PREUVE A ETE RAPPORTEE QUE L'AMIRAL GENSOUL- qui commandait la "Force de raid"- n'avait rendu compte à l'amirauté, le 3 juillet 1940 dans ses messages, émis à 8H45 et 12H20, "QUE D'UNE PARTIE SEULEMENT DE L'ULTIMATUM BRITANNIQUE , OMETTANT de DIRE QUE LA FACULTE LUI AVAIT ETE LAISSEE DE CONDUIRE SES NAVIRES DANS UN PORT FRANçAIS DES ANTILLES OU AUX ETATS-UNIS" (éventualité expréssèment envisagée par l'amiral Darlan), mais l'amiral GENSOUL, comme les amiraux PLATON et de LABORDE étaient résolument anti-britannique, et même pro- allemand, comme nous le verrons plus tard. L'esprit de discipline avait bon dos en permettant ce carnage INUTILE...
A suivre
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Diable ! Quel titre! Pourquoi un rappel si tragique? Parce que la marine française qui était la plus moderne et la plus puissante d'Europe en 39-40 n'a pas servi à faire la guerre contre les nazis , mais faillit bien servir aux ordres des nazis, mais que par honte sans doute, malgré la haute cour de justice en 1946, les Français ont oublié ou n'ont pas su la vérité sur cette infamie. Car le suicide collectif d'une marine est une infâmie en temps de guerre. Une flotte ne se suicide pas sans combattre jusu'au bout. Ce qui est arrivé en 1918 à la flotte allemande VAINCUE, ne peut être comparé. La flotte française, par discipline, n'a pas combattu l'ennemi; elle n'a pas été vaincue.
Dans une enquête minutieuse, Henri NOGUERES a écrit: "le suicide de la flotte française à Toulon, chez Robert Laffont, dont je vais vous citer quelques extraits expliquant les origines de cette tragédie et dont je vous recommande vivement la lecture.((A l'aube du 27 novembre 19, la majeure prtie de la flotte de guerre française, au mouillage dans la rade et le port de Toulon, recevait l'ordre de se saborder.Quelques minutes plus tard, retentissaient les premières explosions, s'élevaient les premières colonnes de fumée noire: la plus spectaculaire (( opération suicide)) de l'histoire de la marine de tous les temps et de tous les pays était déclanchée. Les Allemands qui avaient monté une manoeuvre dans le but de s'emparer des bâtiments français, assistaient avec une rage impuissante, au sabordage.
Bilan: une CENTAINE de bâtiments de guerre sabotés et sabordés; une perte globale de 232.263 TONNES ! Alors que le 1° juin 1916, au lendemain de la plus meurtrière bataille navale de la guerre- le combat du JUTLAND- les pertes ADDITIONNEES des flottes britanniques et allemandes n'atteignaient que 174.698 tonnes soit les 3/4 du tonnage perdu à Toulon ! Dans les vingt-quatre heures d'une même journée, cette tragédie se déroule dans un unique et grandiose décor: la rade et le port de Toulon.
Tragédie- comme toujours- qui nest qu'un aboutissement. Et il serait vain d'en entreprendre le récit sans en avoir d'abord, évoqué les CAUSES... même et SURTOUT si sur celles-ci, les avis ne concordent pas toujours...
L'ARMISTICE
De tous les événements dont on a pu dire qu'ils se trouvaient plus ou moins à l'origine du sabordage, se situe l'armistice de juin 1940. C'est le général De Gaulle qui le premier, dès le 27 novembre 1942, établit, entre le diktat de RETHONDES et l'acte que venaient d'accomplir les marins à Toulon, une cause à effet : ((En un instant , dit il, les chefs, les officiers, les marins virent SE DECHIRER LE VOILE ATROCE QUE, DEPUIS JUIN 1940, LE MENSONGE TENDAIT DEVANT LEURS YEUX.)) En incriminant ainsi l'armistice , il ne faisait que déduire de ce qui venait de se passer à Toulon le bien-fondé des accusations qu'il n'avait cessé de formuler depuis sa "réponse au maréchal Pétain le 26 Juin 1940: ((armistice déshonorant! ... mettant à la discrètion de l'ennemi une flotte française INTACTE ! ( discours du 2 juillet 1940)) Ses accusations reposant sur les termes mêmes de l'ARTICLE 8 de la Conventionfranco-allemande d'armistice.
Article 8
La flotte de guerre française, à l'exception de la partie qui sera laissée à la disposition du gouvernement français pour la sauvegarde des intérêts français dans son empire colonial, sera rassemblée dans des ports à déterminer et devra être démobilisée et désarmée sous le contrôle de l'Allemagne ou de l'Italie respectivement. La désignation de ces ports sera faite d'après les ports d'attache du temps de paix des navires. Le gouvernement allemand déclare solennellement au gouvernement français QU'IL N'A PAS L'INTENTION D'UTILISER PENDANT LA UERRE A SES PROPRES FINS LA FLOTTE FRANçAISE stationnée dans les ports sous contrôle allemand, sauf les unités nécessaires à la surveillance des côtes et au dragage des mines. Il déclare en outre solennellement et formellement qu'il n'a pas l'intention de formuler de revendications à la 'égard de la flotte de guerre française lors de la CONCLUSION DE LA PAIX. Exception faite de la partie à déterminer de la flotte de guerre destinée à assurer la sauvegarde des intérêts français dans l'empire colonial, TOUS LES NAVIRES DE GUERRE se trouvant hors des eaux territoriales françaises devront être RAPPELES en France.
Paul Reynaud , au cours d'une dernière entrevue avec son successeur, le maréchal Pétain, après avoir eu connaissance de la clause navale de l'armistice, demanda à parler devant l'amiral DARLAN, depuis le 16 juin , non seulement en sa qualité de ministre de la marine et commandant en chef des forces navales., mais surtout parce qu'il avait assisté le 19 juin à une réunion à laquelle il avait donné aux deux homes qui assumaient alors en Angleterre les responsabiliés navales: le Premier lord de l'Amirauté, ALEXANDER et le Premier Lod de la Mer, Sir DUDLEY POUND sa PAROLE d'HONNEUR que (( QUOI QU'IL ARRIVE et QUELQUE SOIENT LES CIRCONSTANCES, JAMAIS NOS BATEAUX DE GUERRE NE SERAIENT UTILISES PAR D'AUTRES QUE PAR NOUS. QU'ILS RESTERAENT FRANçAIS OU DETRUITS)).
Paul Reynaud à Darlan:(( il vous convient cet article 8?)) Darlan pâlissant , répond:((La question va être à nouveau examinée par la Commission d'armistice. En tous cas un ordre sera donné pour qu'en aucune circnstance la flotte ne tombe entre les mains de l'ennemi)) En réalité, Darlan lui-même était pessimiste et avait suggéré un amendement stipulant que les navires seraient "désarmés dans les ports d'Afrique du nord ou les colonies" , c'est-à-dire hors de portée des Allemands. Requête qui fut évidemment refusée par Hitler qui avait déjà d'autres idées en tête comme nous le verrons plus loin. Comment expliquer que Darlan ait pu déclarer que bien que cet article serait maintenu, tous les navires de quelque importance que ce soit, seraient basés en Afrique du nord, et que les "ENGAGEMENTS TENUS ENVERS NOTRE ALLIEE SERAIENT SCRUPULEUSEMENT TENUS?.
Demander l'armistice en VIOLANT l'ENGAGEMENT D'HONNEUR PRIS PAR LA FRANCE ET L'ANGLETERRE, le 28 mars 1940 à Londres, de ne pas TRAITER SEPAREMENT AVE L'ENNEMI COMMUN, c'était d'avance faire savoir à Hitler que l'on ACCEPTERAIT SES CONDITIONS. Dans l'état d'esprit du nouveau gouvernement à Bordeaux le 16 juin , il n'était plus question d'envisager une rupture des pourparkers avec les nazis. Darlan , à la différence des généraux, s'était rallié le dernier, de justesse au parti de l'armistice, et n'allait pas AVANT LONGTEMPS_ Avant que la victoire finale d'Hitler lui apparut moins assurée- CHANGER DE CAMP ( comme on le vit au moment du débarquement anglo-saxon en Afrique du nord...)
A suivre