• (( Cette destruction du patrimoine historiques de l'Irak, au-delà de toute considération morale, ne pouvait pas ne pas être perçue par une  partie de la population irakienne comme une agression délibérée. Même si des faits bien plus graves ont été commis par les troupes d'occupation en Irak par la suite. Le pillage des musées a été un acte hautement symbolique qui a aliéné aux Américains le soutien de l'lntelligentsia irakienne, qui souhaitait cependant être délivrée du régime de Saddam Hussein. Le retard pris dans la réparation des principales infrastructures nécessaires à la vie de la population a discrédité le nouveau régime bien plus que les prêches des islmistes les plus radicaux.))

    (( L'action militaire doit être cohérente avec le projet politique, mais ce dernier doit être cohérent avec les instruments socio-économiques dont on dispose. Le soldat ne peut reconstruire un Etat. Sa présence peut être nécessaire pour créer le moment de stabilité et de sécurité nécessaire à l'engagement de ce processus. Encore faut il donner à l'action publique les moyens nécessaires. Les conflits actuels ( et futurs) se situent de plus en plus dans un cadre URBAIN. la question des infrastructures et des services publiques y devient alors centrale.))

    Durant la deuxième guerre mondiale, tant en Italie qu'en France, nous, combattants de la 1° Armée française, avons constaté le trafic inimaginable des soldats américains, vendant parfois des camions entiers de matériel, de cartouches de cigarettes,  de vivres, etc, comme l'ont montré certains films de guerre américains et correspondant à la stricte vérité. Les barbares ont souvent été dans les rangs des armées prétendument démocratiques. IUl ne faut pas se voiler la face. La capacité à inscrire l'action politique dans une reconstruction de cadres sociaux et économiques collectifs devient désormais une condition centrale de la victoire stratégique. Or les Etats Unis sont aujourd'hui le pays le plus démuni à cet égard ( réparations suivant les passages frèquents d'ouragans)

    (( L'échec israélien au Liban en 2006 renvoie aussi à ce même problème. la capacité du Hesbollah à se constituer en proto-Etat, à même de fournir RAPIDEMENT et EFFICACEMENT les indemnisations nécessaires à la population est tout aussi importante-et peut-être plus- que son armement.))

    Enfin parmi les points soulevés par Vincent DESPORTES, la question de la COURBE d'APPRENTISSAGE est certainement une des plus importantes. Que ce soit en Irak,  en Afghanistan ou encore au Liban, la capacité d'apprentissage des forces militantes islamistes s'avère  REMARQUABLE. Il faut alors se demander si la struture de l'instrument militaire et en particulier le modèle  du "COMBATTANT-MILITANT, n'est pas ici en cause !...))

    (( L'expérience des deux conflits mondiaux du XX° siècle montre que le rythme d'apprentissage est une question essentielle pour déterminer l'issue du conflit.)) La notion du PEUPLE ARMé améliore considérablement les capacité des forces armées. Encore faut il qu'elles soient animées d'un MENTAL et d'un PATRIOTISME excluant l'esprit "BIDASSE allant au charbon".. Si la technologie a favorisé la professionalisation des armées, le dimension de l'action dynamique ne doit pas être sacrifiée au profit d'un résultat statique. (( L'irruption de la technique fait écho à l'rruption du peuple "en armes à VALMY". ( exemple de la guerre de sécession aux  Etats Unis, des guerres révolutionnaires et celle de la création de l'Etat d'Israêl)

    Les Soviétiques ont repris et développé cette notion, mais ils lui ont donné une dimension plus déterministe et TECHNICISTE. De même aux Etats Unis dans leur"Révolution dans les Affaires Militaires"(RAM); la supériorité de la technologie  négligeant l'HUMAIN est insuffisante dans les conflits actuels et futurs. Se fier à la robotique est encore du domaine de la science fiction malgré les progrès remarquables  réalisés avec les drones. La guerre presse-bouton n'est pas pour demain. Ce sont les peuples en armes, motivés et concernés par leur survie qui le prouveront. C'est une certitude. A moins d'envisager l'extermination nucléaire... En la matière, les peuples occidentaux sont ignorants de  l' importance du réarmement moral que cela implique. Notre liberté est à ce prix si l'on veut la défendre. Encore faut il que les gouvernements au lieu de pratiquer une démagogie électorale aient le courage d'en être persuadés, ce qui est loin d'être le cas...

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  • En ce jour du retour du front populaire, qui était déjà majoritaire au Sénat, dans les règions, en attendant peut-être également à l'Assemblée, nous voici donc dans un régime socialiste intégral. Les connaissant, il ne fait aucun doute qu'en matière de prétendue ouverture, nous allons revoir des scénarios classiques et nous pouvons compter sur Mélanchon pour mettre de l'ambiance. Bref, nous vivons en démocratie française, dont le système, grâce à l'unanimité des médias toutes puissantes permet à une population théoriquement majoritaire à droite d'élire un système socialiste. Exception française bien connue à l'étranger. Plus que jamais, comme disait De gaulle, la France est un pays ingouvernable et nous ne tarderons pas à en vérifier la réalité.

    Mais revenons à nos moutons dont l'intérêt demeure alors qu'aucun candidat n'a jamais parlé de la DEFENSE, comme si la paix dont nous jouissonsjusqu'à présent, était semblable à celle  des années 30, un acquis definitif illustré par "tout va très bien madame la marquise". Nous savons comment la fête s'est achevée. Les Français n'ont pas la tête épique et aujourd'hui plus que jamais, ils semblent avoir rayé de leurs préoccupations la notion même de défense. C'est donc bien une réalité que ce désintérêt populaire pour ces questions éternellement bottées en touche, malgré la dangerosité de l'époque. Il faut en prendre acte...

    Dans son ouvrage " la guerre probable", avec lucidité, le général Vincent DESPORTES, trouble l'établissement en abordant ces questions de manière originale car sans langue de bois. Voilà un militaire qui ose appeler un chat un chat. Dans les armées françaises c'est un cas tellement rare qu'il mérite d'être étudié. Dans la Marine nationale également, des amiraux se sont souvent exprimés de même, car les armes techniques sont exigeantes et nécessitent plus de temps encore pour se forger les moyens de leur mission alors que les progrès technologiques  sont tels que l'on peut parler aujourd'hui de science fiction. Sans parler des changements que cela implique sur les plans tactiques et stratégiques...

    Pour reprendre le fil de notre précédent chapitre, sur la COHESION, il faut aborder le comportement des armées en temps de guerre. ce qui va faire tousser ceux qui sont partisans de demeurer muets, sous prétexte de DEVOIR DE RESERVE. Or, la vérité est rude à découvrir pour la population civile non avertie. S'il est vrai que les Japonais durant les guerres du XX° siècle se sont comportés avec une rare barbarie, non seulement contre les populations innocentes , mais même les prisonniers alliés; S'il est vrai que les nazis et les communistes furent même monstrueux, il n'en demeure pas moins vrai que les armées dites démocratiques, n'ont pas été exemptes de crimes variés, viols, pillages, tortures diverses, bombardement effroyablement destructeurs en représailles certes, mais dont les populations civiles ont fait les frais. Qu'on ne nous bassinne donc pas avec les Droits de l'Homme et autres considérations humanitaires hypocrites. Ayant fait dix ans la guerre, sous des cieux variés, toujours sur le terrain et jamais dans un bureau ou un Etat Major, j'en parle en connaissance de cause. Non seulement la guerre n'est jamais JUSTE, mais elle est toujours la pire des calamités . Tous ceux qui l'ont faite l'affirment. Malheureusement, depuis que l'homme est sur terre, personne n'a jamais réussi à l'interdire. C'est un fléau, une maladie incurable. Il faut vivre avec.

    Les Occidentaux parlent toujours de l'ennemi en le traitant de barbares, prétendant qu'en théorisant  cette affirmation, ils pensent donner une image idéale de la démocratie et justifier leurs initiatives. ((Vincent Desportes oppose à cette logique de maximisation des EFFETS, celle d'une cohérence des MOYENS aux FINS, mais aussi d'une cohérence de l'instrument militaire à la dimension politique que contient toute guerre. Il faut compredre l'importance de cette notion, dans le cadre d'une pensée de l'action dans un monde incertain, menée par des acteurs dont les capacités COGNITIVES sont limitées. La cohérence est donc un critère décisif. Il s'agit à la fois d'une cohérence entre les niveaux d'action, du tactique au stratégique, en passant par le niveau opérationnel, et d'une cohérence temporelle.))

    L'exemple de l'échec américain en Irak est significatif d'un manque de cohérence global. Ce complexe de supériorité qui a "souvent"animé les forces armées américaines, a rendu impossible la mise en place des politiques susceptibles de rendre valable la reconstruction de l'Etat en Irak. Les forces armées américaines furent incapables et peut-être non dsireuses de protéger la population civile sous leur contrôle. Plus grave, ils ont même couvert des ABUS, dès le premier jour de leur victoire éclatante. Ainsi le pillage des musées et des bibliothèques, à Bgadad et d'ayutres villes fut un véritable scandale.Les pièces volées ont été écoulées dans les circuits du marché des oeuvres d'art.

      

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  • ((Il ya  un impératif moral à préserver l'HUMAIN dans l'adversaire si  nous ne voulons pas nous-mêmes cesser d'être humains. Cette erreur morale se transforme sur le terrain en une erreur OPERATIONNELLE et STRATEGIQUE des plus graves. La construction d'une représentation de l'ennemi comme dépourvu de règles ou de valeurs qui nous soient accessibles a toujours conduit à une DEREGULATION de la violence dont les effets politiques se sont avérés à moyen terme dévastateurs. Il est des victoires TACTIQUES qui portent en elles des échecs STRATEGUQUES. Le général Desportes le rappelle au sujet de l'Irak et d'autres conflits.))

    C'est souvent vrai; en Indochine , je fus de ceux qui refusèrent de pratiquer la torture ou de fusiller les prisonniers. Et lors d'une redoutable affaire où j'ai perdu 50% de mon effectif, ce sont des PIM (prisonniers internés militaires) VIETS qui portaient mon mortier et ses munitions,  qui m'ont sauvé en canardant leurs ex-camarades, permettant mon repli, sans qu'aucun ordre ne leur fusse donné. En revanche,il y en a d'autres, dans nos rangs, qui ont perdu leur âme et nous n'avons pas gagné la guerre pour autant. Mais contre les salafistes et autres intégristes fanatisés, il sera difficile  d'appliquer cette règle, et surtout d'en persuader les hommes réagissant devant des atrocités commises par l'ennemi... Là, demeure un grave problème...

      

    (( La question de la maitrise de la violence se pose donc, y compris dans ce que l'on peut considérer, en suivant l'expression de Michel Goya, comme des "GUERRES TOTALES LOCALISEES". La fin de la guerre froide a donné l'illusion d'une fin de la guerre torale. C'était oublier un peu vite que ce qui constitue la guerre totale: la combinaison entre un ordre social et une représentation des objectifs de la lutte armée.  Avec la fin de la guerre froide, le disours néo-libéral dominant en Europe et aux Etats Inis a affecté de croire à un effacement du politique au profit de l'économique, au remplacement des passions par la RATIONALITE CALCULATRICE.))

      

    Véritable mystification, car c'est une utopie, en raison des limitations cognitives de l'ÊTRE HIMAIN. Plus que jamais la POLITIQUE et ses PASSIONS sont le cadre pertinent.(( Seule la MOBILISATION TOTALE peut faire face à la mobilisation totale...Mais comment justifier cette dernière dans nos sociéts et dans le cadre de conflits limités et hors du territoire national?))

    Et même dans un conflit concernant le territoire national. ceux qui ont connu 1940, savent que les Français de l'époque  fuyaient comme des lapins, après la percée foudroyante des Allemands, et même en 1944, ce même peuple qui avait plébiscité Pétain n'était toujours  pas mobilisé; nous ne fûmes que 0,38 % de Français à combattre les nazis. Il ne faut donc pas rêver; car même si nous considérons  l'ennemi comme barbare, nous n'assistons toujours  pas à la moindre mobilisation. Pas plus en Indochine qu'en Algérie...Où nous combattants français, furent en fait des mercenaires de la république.  Quant à considérer l'image idéale de la démocratie que nous représenterions,  prétendant même l'imposer au monde, alors que nous ne la respectons pas nous- mêmes( Guantanamo et Patriot Act ). Le déchainement de la violence dans la conduite des  opérations finit par détruire les bases d'une victoire STRATEGIQUE...Les chevaliers des Droits de l'Homme  doivent se regarder dans une glace. Et les politiques qui nous envoient au casse-pipe doivent en porter la responsabilité, quoi qu'il advienne!

    (( On ne peut produire, aussi simplement que le prétend le néo-conservatisme, une logique de mobilisation totale dans nos sociétés occidentales, sous peine de nous engager dans des dérives moralement indéfendables et poltiquement suicidaires. Le soldat n'est pas un avocat en puissance. La légitimité du niveau de violence est inévitablement posée. Mais légitimité n'est pas LEGALITE...)) C'est une notion qui n'a de sens que dans une vision du politique débarrassée de l'IDEALISME et du MESSIANISME. Les guerres peuvent être JUSTIFIEES mais elles ne sont jamais "JUSTES". Dans un prochain article nous aborderons le problème de la COHERENCE, s'opposant à la MAXIMISATION des EFFETS . (à suivre)

      

      

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  • Paradoxalement, depuis que j'ai démissionné de l'Armée, en 1966 ( !!!), devant la déconfiture que je pressentais déjà pour notre pays, mais également pour l'Europe, je n'ai jamais autant pensé à la défense de notre civilisation et à l'avenir de nos enfants. Du moins à celle pour laquelle je m'étais battu dès mon adolescence pour sauver ses valeurs. J'étais de ceux, peu nombreux, prônant déjà une reconquête du CIVISME, le renforcement du MENTAL. Une prise de conscience de l'effritement d'une philosophie qui avait fait la grandeur de la France jusqu'en 1918. Criant dans le désert, je ne me lassais pas de rabacher que la défense ne s'improvise jamais, car elle prenait du temps, beaucoup de temps pour s'organiser; citant les exemples suisses et israéliens. Sans doute  me répondait on, mais Israël est au bord d'un gouffre , le dos au mur, ce qui n'est pas notre cas. Sans motivation, sans la participation active de la population, il n'y aura pas de résistance possible, en cas de clash. Considérons donc  la Suisse, pays qui a su se préserver pendant des siècles? N'est ce pas par sa sagesse et son bon sens qu'elle a connu la paix? Par un soucis permanent de son avenir?

    Les penseurs militaires "haut de gamme" n'ont jamais été nombreux dans notre pays en ce XX° siècle qui a connu des conflits apocalyptiques, De Gaulle par exemple n'a été reconnu qu'au moment de la débâcle alors que les nazis l'avaient déjà lu bien avant 1939 ... A notre époque, j'ai déjà cité un général méritant d'être connu, expédié à la retraite actuellement, le Général Vincent DESPORTES, dont je partage les vues,  quasiment prophétiques sur la guerre au XXI° siècle. Aussi vais-je citer quelques extraits d'un article de Jacques SAPIR, Directeur à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences sociales (EHESS)exprimant dans une analyse pointue l'opinion de ceux qui ont lu le livre du général: "LA GUERRE PROBABLE" dont il m'est arrivé de parler lors d'une conférence que je fis aux officiers et gradés du RIMAP en Polynésie.

    ((L'ouvrage du général Vincent desportes, survient à un moment décisif pour la réflexion stratégique en Europe et particulièrement en France. Les Etats Unis (ce bouclier occidental), menacés à l'intérieur d'une grave crise économique et sociale, doivent prendre acte des LIMITES de leur PUISSANCE.))

    Au moment où les puissances émergentes affichent des taux de croissance insolents, ils en profitent pour augmenter leur budget de façon  parfois inquiétante. Alors que tous les Etats occidentaux réduisent la voilure du fait de la crise qui menace de durer. Dans notre époque dangereuse, les occidentaux sont obligés de conserver profil bas. Ce ne sont pas nos OPEX, dont nous n'avons plus les moyens  de respecter les traités d'assistance conclus avec des Etats africains qui vont changer quoi que ce soit. D'où le nécessité de réviser d'urgence notre politique de défense en tenant compte justement des enseignements de DESPORTES.

    ((L'image de l'HYPERPUISSANCE est aujourd'hui sérieusement effritée...Le XXI° siècle ne sera pas le "siècle américain" que l'effondrement de l'URSS semblait annoncer. Les implications que nous vivons (et que nous allons vivre!) sont IMMENSES. Elles imposent un EFFORT CONSIDERABLE pour ne pas penser demain en termes d'AVANT HIER. Le livre de Vincent DESPORTES intervient dans ce contexte. Il s'inscrit dans un mouvement important de ce renouveau de la pensée stratégique que l'on observe en France depuis quelques années))

    Certes, mais à quel niveau? dans quels milieux? Alors que les candidats à l'élection présidentielle n'ont pas osé aborder le sujet? Alors que le peuple ignorant ne voit pas plus loin que l'instant, les acquis sociaux! Semblant se désintéresser de l'aspect spécifique de la défense  qu'il croît benoîtement assurée par les armées professionnelles européennes? Ayant oublié que RIEN ne sera plus comme avant, DORENAVANT. Et particulièrement pour la survie de notre style de vie!

    (( Sous une forme concise et ramassée, cet ouvrage BALAYE un grand nombre de problèmes fondamentaux pour une bonne intelligence des questions stratégiques contemporaines. ))

    Il serait extrêmemnt prétentieux de prétendre rendre compte exhaustivement de tous les chantiers ouverts dans la"guerre probable" par ce modeste article, dont nous ne citerons que 5 points:(( la question des NORMES ou règles communes qui peuvent parfois exister entre adversaires, celle du retour à une forme de"GUERRE TOTALE", le problème de la "COURBE D'APPRENTISSAGE" au sein de chaque camp dans le cadre de nouveaux conflits.- La question cruciale- de la relation entre les buts de guerre et les MOYENS mis en oeuvre, et enfin la question si souvent débattue, mais aussi si souvent "MAL COMPRISE, de la REVEOLUTION DANS LES AFFAIRES MILITAIRES". Afin de ne pas vous aturer, arrêtons aujourd'hui cette étude (à suivre)

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  • Malgré les nombreux articles que nous avons publiés dans ce blog, on ne peut prétendre faire autre chose qu'une approche tendant à une prise de conscience de la gigantesque puissance de la Chine. Pour conclure provisoirement cette approche, voici quelques éléments pour conclure: les Chinois considèrent que le TEMPS est cyclique, leur permettant d'avoir une approche différente des relations internationales. Ils sont rusés, patients, travailleurs, intelligents et solidaires (jusqu'à présent...) Pour l'instant, ils savent qu'ils n'ont pas ENCORE les moyens militaires, économiques et diplomatiques pour remettre en question le STATU QUO.

    Dès 1980, DENG XIAOPING avait donc privilégié une politique de "paix et développement" au détriment de celle défendue par Mao de "guerre et révolution". Donc, développer, militairement, économiquement, idéologiquement, avant d'EXPORTER la REVOLUTION. Aussi faut'il rappeler les propos prophétique de DENG XIAO:(( observer CALMEMENT; assurons notre position; faisons face aux affaires avec calme; CACHONS nos capacités et ATTENDONS LE BON MOMENT; faisons tout pour MAINTENIR UN PROFIL BAS et ne revendiquons jamais de LEADERSHIP.)) Cette magistrale stratégie est cependant confrontée à de nombreux défis, à COURT et MOYEN TERME par les questions sociales, démographiques et la gestion de son voisinage proche inquiet de sa montée en puissance...

    L'analyse du tableau de bord de ses forces armées, traditionnellement importantes, révèle une puissance d'autant plus surprenante qu'elle vient de connaître un accroissement et une modernisation intense dans tous les domaines: armée de terre, milices, police, aviation, marine, cyberguerre, technologie spatiale avec guerre des étoiles! (antisatellites et antimissiles). Pour une puissance que personne n'ose menacer, une légitime inquiètude s'est emparée de ses voisins et des Etats Unis. Ses effectifs globaux , bien qu'en diminution, n'ont rien perdu de leur efficacité défensive... mais manifestement la Chine se prépare, à TERME, à une possibilité de PROJECTION...

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