• Les 5 et 6 septembre 2011 s'est tenu la 9° Université d'été de la Défense lors de laquelle le Secrétaire Général de la défense et de la Sécurité Générale (SGDSN) a annoncé le lancement d'un rapport préalable à la révision planifié pour 2012 du LIVRE BLANC (LBDSN).

     La France tout comme toutes les démocraties occidentales est touchée de plein fouet par la crise dont on ignore la durée... Le président de la République a donc décidé de faire réexaminer d'urgence le contexte stratégique par 4 groupes de travail:

    Le premier se focalisant sur les évolutions internationales, en prenant en compte le bouleversement en cours dans le monde arabe.

    Le second étudiant la problèmatique des ALLIANCES, en particulier l'Alliance Atlantique.

    Le troisième  se concentrant sur les menaces transverses et réévaluant l'état de de la menace TERRORISTE.

    La quatrième, pour la PREMIERE FOIS, aborde les questions économiques et  financières (impact de la crise, réduction des BUFGETS DE DEFENSE...) étude qui apparaîtront comme ARBITRE ULTIME... D'où résultera une révision du LBDSN orientant les arbitrages de la nouvelle loi de PROGRAMMATION MILITAIRE (LPM). Je passe la parole au commandant Jean-Charles CAMPS, stagiaire à l'Ecole de Guerre (19° Promotion)

    ((la conjoncture actuelle, sur fond de crise financière PERSISTANTE, imposera à la France de prendre acte de l'élargissement des ZONES de TENSION et de lancer une zone de réflexion " AMBITIEUSE" sur la montée en puissance des capacités européennes (dont nous avons précédemment signalé la préoccupante dégradation)

    (( Plusieurs tendances fortes pourraient se dégager de ces réflexions. Transcendant les FRONTIERES, le renforcement de nouveaux ACTEURS NON ETATIQUES aux motivations diverses (RELIGIEUSES,CRIMINELLES,ou  IDEOLOGIQUES), remettant en cause les FONDEMENTS TRADITIONNELS de la guerre traditionnelle.

    La menace devient DUFFUSE, PERMANENTE et agit directement sur les opinions publiques par des coups d'éclat ( qui nous surprennent toujours car ils agissent quand ils veulent, où ils veulent, et comme ils veulent...) Mentionnons au passage la néfaste importance qu'ont pris les médias, ainsi que la juridiciarisation des conflits, ainsi que les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC), tendant à faire disparaître toute initiative dans la conduite des opérations. Intervenant à tout instant et manipulant les opinions publiques à tort et à travers sans soucis des conséquences...

    ((Cette tendance altère la DISSUASION NUCLEAIRE en tant que que GARANTIE UNIQUE des intérêts vitaux et nécessitera l'adaptation en conséquence de nos capacité de réaction ( L'absence de RESERVES de défense territoriale formées, entraînées et positionnées, avec une encadrement compétent est une GRAVE LACUNE pour tous les Etats Européens...)

    L'élargissement de l'arc de crise ( Méditerranée, Golfe Arabo-Persiue, Sahara, Sahel, Soudan, Somalie) semble pertinent et inévitable au regard de l'accroissemnt des trafics illégaux et de l'activisme de diverses rébellions fragilisant les Etats de ces règions.))

    Pendant ce temps, parallélement les AMéricains ont décroché de notre zone pour se concentrer dans l'océan Pacifique en s'opposant CLAIREMENT à l'HEGEMONIE REGIONALE CHINOISE. ( La Chine, non menacée, s'arme à "tours de bras", inquiétant ses voisins et revendiquant des territoires (îles SPRATLEY, odeurs de pétrole), attitude ambigüe pour l'instant, mais ayant été précédée par l'annexion du TIBET, ne présage rien de définivement pacifique. D'autant que son organisation du COLLIER DE PERLES pour protéger son ravitaillement pétrolier qui n'est menacé par personne également...) 

    (( Cette réorientation stratégique forcera les Européens  à s'en gager POLITIQUEMENT et MILITAIREMENT de façon plus "AUTONOME" pour défendre leurs intérêts stratégiques. La cas LIBYEN a illustré cette tendance et a permis de mettre à jour certaines faiblesses  dans le domaine du renseignement et du soutien des opérations ( lutte contre la défense anti aérienne, ravitailleurs, drones). L'enjeu majeur de cette réflexion se situe à ce niveau: accepter nos capacités pour préserver notre marge d'initiative POLITIQUE SUR LA SCENE INTERNATIONALE, car comme le disait Clausewitz:(( la guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens.))

    Mais adapter nos capacités dans une CADRE EUROPEEN, dans une EROPE non fédérale ni politiquement unie, "ça n'est pas encore de la tarte".(( En effet, ces dernières années notre aptitude à engager et déployer nos forces en tout lieu et en tout temps, s'est LARGEMENT DEGRADEE...))

    Npus attendons toujours la "prochaine arrivée du gros porteur A400M baptisé "l'Arlésienne"...qui pourra combler partiellement quelques lacunes. Mais il ne faut pas rêver, notre CAPACITE D'ENTRER EN PREMIER SUR UN THEATRE D'OPERATIONSapparaît limité (pâle euphémisme), notamment dans les fonctions renseignement et soutien. Sauf à nous intégrer au sin d'une coalition à dominante AMERICAINE...( une fois de plus) Car l'autonomie coûte très cher et nos finances ne sont plus à la hauteur de nos ambitions;...

    (( Certains défis à relever semblent INACCESSIBLES et nous imposeront des réorientations stratégiques dans les politiques d'équipement et de génération de Force.

    ((L'époque des programmes d'armements majeurs au niveau national est REVOLUE; en effet la France ne pourra certainement pas remplacer le RAFALE et le char LECLERC, sans s'associer à ses partenaires européens.)) Sans une fédération des Industries d'armement européennes, réclamée depuis belle lurette par la France, capable de faire valoir sa compétence à l'international,aucune issue positive n'est à attendre...

    (( L'Agence europénnede Défense "devrait" s'imposer comme plate-forme de développement de synergies communes capables d'assurer la conduite de grands programmes d'armement.

    (( D'un point de vue diplomatique, la brigade Franco-Allemande et le partenariat de coopération renforcée Franco-Britannique de novembre 2010 sont des initiatives intéressantes qui se CONFRONTENT MALHEUREUSEMENT aux intérêts particuliers d'Etats arc-boutés sur le principe de SOUVERAINETE NATIONALE...En effet, cette approche bilatérale devrait s'intégrer dans une politique commune. Une vision plus VOLONTARISTE consistant à développer ces partenariats pour renforcer la crdibilité de l'UE sur la scène internationale en la dotant de la capacité d'agir sur l'ensemble du spectre des interventions militaires. Ces initiatives, englobant les plus petits Etatsmembres pourraient facilement s'agréger à ces partenariat et faciliter la montée en puissance d'une capacité militaire AUTONAUME d'URGENCE à "caractère" européen. Tout en demeurant intégrer à l'OTAN, non comme simple acteur supplétif, mais comme une réelle alternative d'URGENCE. Il serait temps que Angela MERKEL qui a lucidement considéré l'époque actuelle " comme l'une des heures les plus difficiles depuis la seconde guerre mondiale" Mais qu'attend elle  pour appliquer l'adage  romain infaillible:" QUI VIS PACEM, PARA BELLUM"?

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  • Généralement, les Etats Ruropéens, depuis l'implosion de l'URSS, et parfois même avant, ont rarement considéré les problèmes de la défense comme prioritaires. L'ennemi communiste ayant disparu, le monde allait enfin connaître la paix... On observa alors un relâchement général. Les Allemands souffrant du complexe consécutif à la honte du nazisme et répugnant au retour du militaire, confiant en l'Amérique pour sa défense, d'autres Etats par pacifisme utopique  ou indifférence, pratiquant la politique de l'Autruche. Quant aux Français, souvent antimilitaristes voire hostiles à l'Amérique à laquelle pourtant ils doivent leur liberté chèrement payée par les GI, ils ont cependant, ainsi que les Britanniques, maintenu un minimum accepptable dans leur buget de de défense (2% du PIB). ce qui ne fut le cas d'acun autre Etat de l'Union Européenne...

    Depuis bientôt une dizaine d'années, nous assistons au long déclin stratégique de l'Union Européenne, incapable d'harmoniser une défense crédible, pour diffèrentes raisons, par refus de mutualisation sous prétexte de souveraineté (les britanniques ne l'acceptant que lorsqu'il s'agit des cousins américains), par manque d'une Europe politique unie,  incapacité de se renouveler stratégiquement ainsi que par réduction budgétaire, bien avant la crise...Constat particulièrement regrettable de la part de l'Allemagne, première puissance économique  européenne, traînant les pieds pour toute participation dangereuse (les Allemands manifestant une tendance à l'isolationisme difficile à réduire...)

    la crise de 2008 n'a fait  qu'agraver une situation déjà préoccupante et signalée antérieurement. Souvent rétifs vis-à-vis de l'Amérique, surtout en France, les européens comptant sur les Américains pour les défendre, se contentant du rôle de supplétifs, sans complexes. Or le contexte mondial actuel avec la mondialisation des conflits larvés, religieux , idéologiques ou d'intérêts, sont de véritables abcès susceptibes d'exploser de manière apocalyptique. Actuellement, aucun Etat européen n'est capable d'engager seul l'ensemble de deux brigades de combat et de le faire opérer toujours seul, pendant deux mois... Pourtant,  s'il était possible simplement d'additionner soldats, blindés, artillerie, aviation ou marine nationale, la défense européenne pourrait être la deuxième puissance militaire mondiale. Malheureusement, depuis le sommet de COLOGNE en 1999, ayant abordé l'élaboration d'une  politique efficace de défense, peu de résultats ont abouti. L'Europe demeure une Tour de babel, malgré les CENT milliards globalement dépensés annuellement pour la défense européenne...Sans révolution du concept stratégique, l'Europe ne deviendra pas puissance militaire crédible.  Et pour les Etats Unis l'Europe ne constitura plus le centre de gravité géostratégique qu'elle occupa jusqu'à l'implosion de l'URSS. D'autant que "l'éruption chinoise" a modifié les plans... Considérant l'incohérence des capacités nationales ainsi que des taux de disponibilité des forces, quand ça n'est pas du refus de certains Etats de participer aux interventions à risques, sous de fallacieux prétextes ( CF; l'exemple de l'intervention libyenne)que peut on attendre? Plus grave, c'est d'un REARMEMENT MORAL URGENT dont a besoin l'Europe, se croyant à l'abri derrière ses murailles poreuses... D'une prise de conscience que la défense de ses intéêts, voire même de sa survie, dépend du MENTAL de ses peuples. Malheureusement, la persistance de la crise depuis 2008, a altéré le moral de ses populations obnubilées par une récession déjà inexorable pour certains. Dans un contexte plus que morose, sous une pression soutenue des américains, a surgi le concept de "SMART DEFENSE", alors que la mise en commun des ressources impliquant la SPECIALISATION des Etats selon les fonctions, les aptitudes et les moyens disponibles compliquerait l'exécution. A priori  alternative séduisante, dans la pratique cette conception IMPOSE IMPERATIVEMENT un niveau de coordination exemplaire entre les différents participants. La mise en cohérence des forces, considérant les différences de culture militaire, des matériels et d'armements non standardisés, des langages de communication (actuellement l'anglais s'est imposé mais est loin d'être maitrisé par tous les Etats) demeurent un problème qui sera lent à résoudre, exigeant notamment une coopération industrielle au niveau des matériels. Ainsi Christian MONS, PDG de Panhard, rapportant  dans la revue CHALLENGE des discussions menées avec Renault Trucks Defense, avec qui des pojets de joint-venture sont évoqués, ainsi qu'avec NEXTER, évoque la marginalisation des industriels français: ((Nos concurrents étrangers, entre autres anglo-saxons, mais aussi allemands, atteignent des dimensions qui nous marginalisent un peu aujourd'hui. ON NE JOUE PAS DANS LA COUR DES GRANDS)) En fait,  même les Suédois nous dament le pion avec leurs véhicules chenillés blindés. Chacun défend sa paroisse alors qu'il serait urgent de coopérer comme l'ont fait les créateurs d'EADS. Les exemples libyens et de la FINUL au Liban, ont illustré les graves lacunes d'Etats engagés en ordre dispersé, parfois même sans munition suffisantes pour accomplir leur mission, voire liaisons assurées. Le concept de"SMART DEFENSE" est donc limité aux missions de DEFENSE TERRITORIALE ayant justifié la création de l'OTAN dans le cadre de l'intérêt de ses membres. Ensuite on en revient toujours aux problèmes de politique étrangère différant entre les Etats européens, notamment ceux non disposés à expédier leurs hommes au casse-pipe sous diférents prétextes, fallacieux ou électoraux... Faut il donc accepter cette éventualité apparue lors de l'intervention en Libye? Alors que chaque Etat dispose de sa propre voix au Conseil? Il est évident que sans une révison drastique, imposant une discipline totale, l'Europe demeurera une Tour de babel.

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  • Le 5 janvier 2012, l'exécutif américain " PRIORITIES FOR CENTURIES DEFENSE" avec pour objectif prioritaire"la GUERRE CONTRE LE TERRORISME" nous informe sur le sens global de l'évolution de la politique de défense mais également  des MOYENS américains.

    - Ce document situe l'Asie au coeur de ses préoccupations... le réveil fulgurant de la Chine depuis les années 1990 demeure au premier plan des préoccupations américaines.

    - Alors que la position de l'Europe a glissé à la périphérie des soucis américains. Le DECLIN stratégique INELUCTABLE de l'Union Européenne y est  pour l'essentiel, bien que l'UE dépense environ 100 milliards de dollars  à sa défense, mais dans une incohérence consternante , comme nous le verrons dans l'article à suivre.

    - L'OTAN s'en satisfait cependant (...) " Dans un monde imprévisible, l'affirmation par les etats Unis que le caractère indispensable de notre partenariat stratégique demeure indispensable à la sécurité de TOUS les alliés  est capitale" , déclare le secrétaire général de l'OTAN.

    - Cependant, le ministre britannique de la défense, en visite aux USA, s'est inquiété de l' évolution américaine, indiquant que Washington  ne devrait pas oublier que "LA RUSSIE restait un acteur mondial IMPREVISIBLE, peut-être le plus important pour l'Europe, vu l'ambiguité de sa politique étrangère". Le retour au pouvoir de POUTINE, affectant plus de 500 milliards de dollars à la défense, alors que la Russie n'est l'objet d'aucune menace extérieure, son hostilité rémanente à l'Occident, l'affectation aux postes clé des anciens du KGB, la poursuite de création d'ICBN performants,  celle tout azymut de ses ventes d'armes sophistiquées,mérite considération...

    - Les reductions opérées et envisagées dans les forces américaines ne constituent cependant pas un effondrement malgré la crise...

    - L'ARMY compte actuellement 565.000 hommes et passera bientôt à 520.000 après 2014, avant de tomber sous les 500.000. Les MARINES au nombre de  202.000, devraient revenir entre 190.000 et 180.000 hommes.

    - Le budget de la défense restera très supérieur à celui précédant l'arrivée au pouvoir de G.W.BUSH. En 2013, il sera de 472 MILLIARDS de dollars, soit le même qu'en 2007. En principe, qualitativement et quantitativement, dans les domaines arien et naval, l'effort sera poursuivi pour maintenir une supériorité MONDIALE.

    - Le problème non évident demeure de mener de front la lutte contre le terrorisme et celui de la guerre ASYMETRIQUE. Nécessitant un investissemnt important dans la recherche du renseignement, la réforme du système organisationnel, dont le grand nombre rend la gouvernance complexe difficile...

    - Il faut dissuader et vaincre une éventuelle agression classique... Celle ci passant par dissuasin par INTERDICTION et celle de SANCTION...

    - La projection de PUISSANCE, en dépit des interdictions d'accès.

    - Le fait de pouvoir contrer les armes de destruction massive ( prioritairement par la prévention au sens diplomatique).

    - L'accès aux opérations dans l'espace et le CYBERESPACE...

    - Le maintien de la sissuaion nucléaire.

    - Le soutien aux autorités civiles pour la sécurité intérieure.

    - Maintenir une présence STABILISATRICE Outre mer.

    -Envisager des opérations de stabilisation et de CONTRE INSURECTION en évitant de provoquer une conflagration meurtrière...

    - Maintenir les opérations humanitaires.

    -Privilégier l'AIR FORCE et la NAVY, les FORCES SPECIALES et les DRONES.

    Néanmoins beaucoup d'inconnus demeurent: le programme du chasseur de 4° génération révolutionnaire F-35 dont la réalisation pose problème et une aggravation des coûts réduisant fortement les commandes... Celui du futur bombardier stratégique... Des porte-avions de la classe FORD, celui des porte-aéronefs de la classe AMERICA, celui des destroyers BURKE et des sous-marins nucléaires de la classe VIRGINIA. Le programme gigantesque de la création d'une flotte de 55 LCS (Landing Costal Ship) bien utile pour les actions maritimes à prévoir. Enfin le nouveau SBN destiné à accroître la portée de la Navy. Sans parler des innombrables changements à réaliser concernant l'Armée de Terre pour la rendre plus flexible et prête à réagir rapidement à l'ensemble                                         des circonstances et des menaces.

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  • Référence : Jean-Marc MERCIER  ( expert en systèmes d’armes)

     

    « Véritable innovation, la fonction stratégique «  connaissance- anticipation »  doit démontrer l’intérêt du niveau politique pour le renseignement- HISTORIQUEMENT RELATIVEMENT DECONSIDERE PAR LA France -  dans l’environnement international incertain dans lequel nous vivons. »

     

    «  Le renseignement doit permettre d’anticiper toute surprise stratégique (CF ? 1939…). Le renseignement est entendu comme un processus complexe et global (une information n’est pas un renseignement, le fait seul ne parle pas. Il doit être confirmé, corrélé, analysé, dans un contexte de plus en plus touffu). Les sources du renseignement se sont multipliées : elles impliquent tout aussi bien un commando infiltré derrière les lignes adverses, que l’antichambre d’une ambassade, un drone, ou encore le bureau d’un fonctionnaire des douanes, un agent, un  honorable correspondant, un prisonnier ou un déserteur) »

     

    «  A ce stade, plusieurs évolutions ont déjà eu lieu : la création du DCRI  (Direction Centrale du Renseignement Intérieur, permettant de regrouper les Renseignements généraux (RG) et la Direction de la sécurité du Territoire (DST). Un Conseil National du Renseignement (CNR)  est mis en place, dirigé par le Président de la République (un coordinateur auprès de l’Elysée est créé), fixant les orientations aux services de renseignement, répartissant les objectifs et rendant les arbitrages nécessaires. (Sorte de Joint Intelligence Comittee français, comme en grande Bretagne, créé en 1936 !…  (Communauté  d’ALERTE).

     Pour coiffer les Armées, il est créé une Direction Militaire des Renseignements (DRM)  « Faisant davantage porter l’accent mis sur les missions de Sécurité intérieure. L’effort principal ne portera pas sur les missions de sécurité militaire, nous confie un opérationnel de la DRM. « Cependant, la création d’un coordinateur du renseignement et celle du CNR, nous paraissent  toutes deux indispensables.

    Nous y serons avec les services partenaires pour y tenir notre place. Aussi le Livre Blanc semble avoir été bien accueilli par les spécialistes du RM où on préfère parler d’OPTIMISME MESURE… Toutefois, cela ne veut pas nécessairement dire que les efforts en faveur du renseignement d’intérêt militaire en bénéficieront. «  Le Livre Blanc fixe un cap et les objectifs à  terme. MAINTENANT, IL FAUT POUVIR SUIVRE  LE SUIVRE…  »

     

    « Le décryptage des avancées promises par le livre Blanc en faveur du renseignement militaire doit AUTANT tenir compte du constat des OPERATIONNELS  que des  mesures déjà prises et visant l’évolution du renseignement militaire. (Les nacelles RECO  NG  équipent  les  Rafale, le  SDTI, Système de  Drones  Intérimaires Tactiques, SPERVER, actuellement opérationnel dans l’armée de terre, n’ont pas attendu le Livre Blanc pour s’équiper, couplé à des stations terrestres de contrôle. De même qu’en  contre insurrection, la plupart des groupes d’insurgés utilisant des téléphones portables, l’armée de terre dispose d’antennes tactiques d’écoute des communications, permettant même de localiser les émetteurs après repérage.

     

    «  Pour ce qui concerne le renseignement HUMAIN par lui-même, si vous liseez bien le Livre Blanc, il y est question d’augmenter le nombre des SOURCES, pas forcément d’augmenter le nombre de personnels qui traitent de recherche humaine, d’OFFICIERS TRAITANTS. »

     

    « Enfin l’Armée de l’Air se voit confier la mise en œuvre d’un Commandement spatial interarmées, permettant de regrouper l’ensemble des  satellites dont les HELIOS. » « Ce qui implique dans les années à venir, que  l’un des points clés du renseignement militaire réside également dans les personnels qualifiés et entrainés. » 

     

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    Le texte de ce mail n'est ni une blague, ni une invention partisane, ni un fantasme raciste, mais la simple compilation d'extraits d'études d'experts dont les références seront mentionnées en fin de courrier.

      

     Les Occidentaux, chefs de gouvernements compris, ignorent tout de l'islam et de l'origine de cette religion, même certains orientalistes ou prétendus tels, ne mentionnent pas les péripéties authentiques à l'origine du CORAN (DROIT MUSULMAN). N’entrant pas dans le détail de la CHAR'IA, à peine pudiquement mentionnée sans en montrer l'abomination, ni commentaires.Pourquoi ?
    Aussi, à petites touches, pour éviter la saturation, nous allons vous éclairer:
     

    Le prophète, MOHAMED le magnifique (Dieu le bénisse!), fondateur de l'islam, serait né en 570 (sous toute réserve).Issu d'un milieu modeste, il aurait été le commis d'une commerçante, la belle KHADIDJA, qu'il épousa et dont il eut sept enfants, dont trois garçons morts en bas âge.

    A 25 ans, il était caravanier sillonnant le désert en Arabie. Ça n''est qu'en 610, à l'âge de 40 ans, qu'ayant l'habitude de se retirer une fois l'an sur le mont HIRA, pour méditer (...) qu'une belle nuit, il fut réveillé par l'archange GABRIEL, l'enjoignant de réciter les premiers versets du Coran. Il en fut tellement traumatisé qu'il pensa même se suicider (...) Mais à chaque tentative de se jeter dans le vide,, l'archange surgissait en lui rappelant sévèrement:" Tu es le prophète de Dieu!". Ebloui, à chaque retour chez lui, il finit par en informer son épouse bien aimée qui l'assura de son soutien résolu. De sorte qu'au bout d'un certain temps, il commença à se confier ses proches, leur racontant les épisodes de ses REVELATIONS dont il fut l'objet, durant VINGT ANS!...

    L'excellente réputation dont il jouissait dans le désert, honnêteté, droiture, jouissant en sa faveur ainsi que son charisme, lui permit de convaincre de plus en plus de bédouins dans son entourage. Ce qui n'était pas évident à l'époque où les Arabes étaient POLYTHEISTES. Au bout des trois premières années, l'archange surgissant à nouveau, l’exhortant à divulguer à son peuple la religion monothéiste d'ALLAH, IL s'y résolut, s'en allant prêcher cette nouvelle foi, non sans incidents...

    En particulier dans la région de LA MECQUE, déjà consacrée par les polythéistes. Ce qui provoqua des troubles, car une grande partie de la richesse locale provenait du culte des idoles. Il s'ensuivit des tensions vite insupportables dans la région. A cette époque KHADIDJA qui était bien plus âgée que Mahomet rendit l'âme en 619. Mahomet quitta la ville sainte où la KABA (maison de Dieu) existait déjà au milieu d'un temple immense.

    Le 16 juillet 622, se dirigeant alors avec une soixantaine de compagnons convertis à l'islam, ils se réfugient à YARTHRIB, l'actuelle MEDINE, à 350 kilomètres au nord de la Mecque. Date considérée comme le début de l'HEGIRE (rupture) ou nouvelle ère pour les musulmans. Mahomet s'installe dans l'oasis et s'y révèle un organisateur remarquable, jetant les bases d'une THEOCRATIE RELIGIEUSE et POLITIQUE.

    Avant la percée de l'islam, la péninsule arabique était gérée par l'organisation sociale de la TRIBU, reposant sur un ANCÊTRE COMMUN, et divisée en CLANS. A Médine, le prophète propose d'abandonner le cadre de la tribu pour créer un groupe basé sur l'appartenance religieuse, l'OUMMA (communauté des croyants), convertissant progressivement une population de plus en plus nombreuse.

    Au point que pour gérer cette transformation révolutionnaire, Mahomet est obligé de LEGIFERER devant l'augmentation des besoins et l'augmentation des fidèles. Pour se procurer des ressources, il devient chef de guerre du désert, pratiquant la RAZZIA pour assurer la survie l'OUMMA. A près une nouvelle révélation lui ordonnant de combattre les gens de La MECQUE (...) il prend la cité sacrée d'assaut.

    A partir de cette date, il faut se référer à plusieurs sources, dont la SIRA, chroniques fondées sur des "TEMOIGNAGES" oraux de ses compagnons, puis consulter les HADITH relatant son épopée. Et c'est là que le bât blesse... La plupart de ces écrits ne sont pas CONTEMPORAINS de cette époque...La plupart remontant à la dynastie des ABBASSIDES (des années 780 !)

    Difficile d'évaluer ce qui est LEGENDE et HISTOIRE VRAIE. Cependant, de nouvelles sources extérieures à l'islam mentionnent à l'époque Mahomet "ROI DES ARABES"... En l'an 2 de l'Hégire, il bat les infidèles au puits de BADR. Un an plus tard il subit la défaite à OHOD. Puis nouvelle victoire à MEDINE. Selon la SIRA, après que 10.000 guerriers de LA MECQUE ayant attaqué l'oasis furent obligés de se replier malgré leur supériorité numérique (10000 contre 3000). Selon les HADITH, ce serait grâce au génie du prophète qualifié de STRATEGE GENIAL.

    EN l'an 630, à la tête de 10.000 guerriers fanatiques, il marche sur la Mecque qu'il conquiert sans combattre. Détruisant les idoles, puis soumettant et convertissant les habitants qui n'avaient plus d'autre choix (procédé utilisé ultérieurement pour les conquêtes en Méditerranée). Il ne reste que 2 ans à vivre à Mohamed... Durant lesquelles il se montre fin DIPLOMATE, parvenant à convertir les tribus conquises par le FER, les obligeant à payer un TRIBUT. (C'est la période de l'allégeance plus politique que religieuse).

    Le 8 juin 632, le prophète meurt dans les bras de son épouse favorite, AÏCHA, d'une forte fièvre. Cette mort va provoquer une bataille de succession qui va définitivement marquer l'islam jusqu’à aujourd'hui. Les CALIFES, redoutables guerriers islamiques surgiront pour soumettre le Moyen Orient et une partie de l'Afrique avant d'envahir l'Espagne et le sud de la France.

    D'après les SUNNITES, Mahomet n'aurait pas rédigé de testament, ce que contestent les CHIITES leurs ennemis mortels. Ce qui plongea l'islam dans une division encore active de nos jours...85% sont SUNNITES, 10% sont CHIITES et le reste serait KHARIDJI (Période canonisée au IX° siècle seulement! NB: Les CHIITES estimaient que le prophète aurait désigné ALI son gendre pour lui succéder, alors que les SUNNITES, plus organisés désignent ABOU BAKR, un des plus proches de ses partisans, qui prend la tête de l'OUMMA.

    C'est le début d'une sanglante guerre civile. Qu'ABOU KADR doit combattre, car plusieurs tribus profitant du décès du prophète, pour s'émanciper de la tutelle autoritaire de MEDINE deviennent apostats. Crime puni de mort en islam. Mais ABOU BAKR dispose d'une grande armée bien organisée, lui permettant de conquérir GAZA et la SYRIE (JERUSALEM, terre promise, devient un centre religieux important, troisième lieu sacré de l'islam).

    La conquête qui débute alors dans un puissant enthousiasme exalté, est au début plus politique que religieuse. Pour ces guerriers quasiment fanatiques et pétris de la religion nouvelle, la victoire était un signe d'élection divine. Ce serait un autre sujet que d'aborder l'histoire des guerres continuelles, les révoltes, les trahisons et les assassinats de califes qui s'ensuivirent, provoquant toujours des répressions sanglantes.

    Succédant au premier Calife ABOU BAKR, qui avait été empoisonné... UMAR, le second calife, celui des grandes conquêtes, fut assassiné par un esclave Persan. Le troisième, UTHMAN, fut emporté par ce qui fut appelé la plus grande guerre civile entre musulmans.

    Le quatrième, ALI, fut assassiné par un de ses partisans, après une série ininterrompue de guerres civiles. Le règne des OMEYADES, bâtisseurs d'empires, fut suivi d'une série d'abominables successions de massacres de ses adversaires. HUSAYN, petit fils unique de MAHOMET et fils d'ALI, fut cruellement massacré par les SUNNITES.

    Puis les OMEYADES furent à leur tour balayés par les ABBASSIDES à l'occasion d'une terrible révolution armée. Les ABBASSIDES prolongèrent impitoyablement les massacres de CHIITES, par intermittence, durant plusieurs siècles. Dan un prochain mail, nous démontrerons que le CORAN actuel est loin d'être celui de MAHOMET, preuves à l'appui.

    La Bannière  

     


    Références: Mathieu TILLIER, agrégé d'arabe, chercheur à l'Institut français du Proche Orient (IFOP° à DAMAS)
    - Françoise MICHEAU, professeur d'histoire médiévale des pays d'islam, à l'université Paris 1- Panthéon, Sorbonne.
    - Vanessa VAN RAUTER GHEM (IFPO) à Damas.
    - Bruno D. COT historien.
    - Julien LOIZEAU, maître de conférences en histoire médiévale, et maître de conférence en histoire d'islam médiévale, université de Montpellier III
    - Gabriel MARTINEZ-GROS, professeur d'histoire médiévale du monde musulman. Paris X, Nanterre.
    - Pascal BURESI, historien.
    - René BALISKY, historien Belge.
    - Michel SERRES (philosophe)

    - MOMAR-AMIR MUEZZI (le Coran silencieux et le Coran parlant) ED, CNRS-2011.
    - AL SAYYARA, "Le livre de la révélation et de la FALSIFICATION". VII° siècle, la plus ancienne monographie consacrée à l'islam.
    - AL SAFAR AL QUMI, "Etudes et histoire du Coran (tradition chiite, toujours valable actuellement)
    - Boris THIOL, journaliste.
    - AL HIBARI, "le commentaire coranique" (IX°siècle)
    - Philippe SENAC, historien de l'histoire, spécialiste de l'islam médiéval.
    - Benjamin STORA, historien algérien. 

     

     

     

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