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    DEFENSE : LES AMBITIONS  FRANCAISES  FACE  A  LA REALITE

     

     

     

    Nous ne répéterons jamais assez que la Défense est affaire de TOUS et non pas uniquement des militaires. Encore faudrait il que nos gouvernements, bien qu’obnubilés par la crise,   prennent conscience d’informer la population de cette nécessité impérieuse. A notre époque où à la suite de la professionnalisation des armées le lien Armée Nation s’est évaporé, les RESERVES quelles que soient les Armes ont littéralement fondu. Or dans la conjoncture actuelle, si les professionnels sont aptes à se projeter en OPEX, la défense du territoire ne peut être assurée uniquement par les simples forces de Gendarmerie et de Police, conception obsolète. L’expérience nous enseigne à l’occasion de ces mêmes OPEX, que les populations sont de plus en plus étroitement imbriquées dans la guerre. En 1939, la France n’avait jamais prévu la RESISTANCE, et son peuple peu décidé à poursuivre le combat, a préféré poser les armes, alors que les Irakiens confrontés à l’hyper puissance américaine ont réussi à la mettre en échec... L’exemple de l’Afghânistân illustre mieux encore cette réalité, tout comme le fit le Viet Minh après la deuxième guerre mondiale. L’Occident persistant à croire en une « guerre propre », se refusant à jouer le jeu adverse, au nom des droits de l’homme et de la démocratie, principe honorable, se place en position de faiblesse, malgré sa supériorité technologique. Tragique constatation certes, mais évidente réalité. Demain, la démographie du Sud et de l’Est aidant, c’est un tsunami qui risque de se produire  submergeant les privilégiés…La DEFENSE ne s’improvise jamais, elle se prévoit et se prépare, MENTALEMENT d’abord et réclame du TEMPS…

     

    L’adaptation des FORCES aux nouvelles conditions tactiques et technologiques doit être le moteur principal des institutions militaires. La tendance au conservatisme, cherchant leur survie et l’accroissement du pouvoir, ne suffit plus si les peuples concernés demeurent hors-jeu. L’institution militaire demeure avant tout un OUTIL  au service des buts fixés par la politique nationale. L’histoire nous enseigne que les Romains ne concevaient pas la force armée comme une institution autonome, mais intégrée à l’Etat (cité). Encore faut’ 

     

    il forger celle-ci, en fonction des moyens disponibles, de la manière la plus efficace possible. Mais les buts de la stratégie du pays doivent être adaptés à l’époque actuelle. D’où la nécessaire obligation de confronter les ambitions françaises à la réalité avant de décider… Les impacts de la CRISE actuelle imposant des réductions financières et économiques drastiques, pour une durée indéterminée, Le problème se complique alors que l’exigence d’une défense fiable se maintient. Tous les Etats démocratiques occidentaux sont plus ou moins gravement concernés. Mais combien sont  ils conscients de la gravité de la situation? Gouverner c’est prévoir, et prévoir c’est envisager l’avenir à moyen et long terme : condition de survie…L’élargissement des zones de tension dans le monde s’est accru alors que les OPEX rongent encore les capacités de montée en puissance des Etats engagés, il est urgent de revoir notre copie. Depuis la fin de la guerre froide on assiste au renforcement des « acteurs non étatiques » aux motivations religieuses, islamistes, (salafistes particulièrement), criminelles (drogues, armes, traite des humains, etc.) ou idéologiques. La complexité de la défense actuellement remet en cause les fondements mêmes de la guerre « traditionnelle ». Depuis septembre 2001 tout particulièrement, la menace est devenue PERMANENTE. Bien que diffuse, les opinions publiques commencent à en prendre conscience parmi les cadres, voire même au sein de noyaux éduqués, relativement informés par les médias. Cependant, le manque de COMMUNICATION entre l’institution militaire et la nation demeure une grave lacune à notre époque où le lien entre l’Armée et le peuple n’existe pratiquement plus. C’est d’autant plus préoccupant alors que la Défense ne peut plus demeurer uniquement nationale pour être efficace, enveloppant tout le continent européen. Malgré les efforts louables principalement de la part des Français, des Allemands et des Britanniques conscients de la gravité de la situation, notre aptitude à déployer nos forces sur des théâtres extérieurs parfois très éloignés, s’est gravement dégradée.  La France, en particulier ne disposant plus d’aviation stratégique adaptée aux OPEX, est obligée de louer des gros transporteurs aux ex-Etats soviétiques !...

     

    L’A400M, (longtemps considéré comme « l’arlésienne » n’est toujours pas disponible,) alors que cet appareil est impatiemment attendu depuis belle lurette par la plupart des Etats européens. Et même lorsqu’il pourra  enfin équiper les armées de l’Air européennes, ne pourra t’il que combler partiellement les lacunes actuelles. Hors l’appui américain, l’Europe ne pourra encore pas acquérir l’autonomie souhaitable  de sa défense ; ce qui impose aux Européens de reconsidérer et limiter leurs zones d’intervention extérieure alors que les Américains concentrent toute leur attention au Pacifique et à l’Asie du fait de la tendance hégémonique de la Chine.  Plus que jamais, l’urgence de la création d’une force militaire cohérente et entraînée s’impose et la notion de souveraineté nationale doit s’estomper au profit d’un fédéralisme des peuples européens, depuis l’industrie aux  standardisations, de l’unification des principes, voire des langages de communication et les mutualisations ; seule solution à terme, pour la survie  de l’Europe occidentale. Certes nos alliés Britanniques, dont l’appui est absolument indispensable risquent de faire cavaliers seuls, ce que l’OTAN permet (pour l’instant.  (A suivre)

     

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